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"You did not break me... I'm still fighting for peace..."

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Message par Marie_Eve_1989 Jeu 9 Juin - 11:12

Jamais ne s'était-il imaginé qu'elle y serait encore, deux mois après sa capture. Cela faisait deux mois qu'il avait eu cette attaque. Deux mois où son groupe avait attaqué le sien. Deux mois où il s'était proposé pour la faire parler, pour la torturer ou tout simplement la tuer, s'il n'avait rien à tirer de cette personne. Alan avait simplement spécifié qu'il connaissait un lieu parfait où personne ne pourrait la trouver, l'entendre ou la voir. Il avait pris en charge cet otage. N'indiquant pas où se trouvait ce lieu, qui le possédait, comment faisait-on pour s'y rendre. Non, il n'avait pas besoin de donner des détails. De un, car il se disait que son travail serait exécuté rapidement, que la jeune fille parlerait ou bien mourrait. De deux, car c'était son chez lui. Sa demeure. Sa demeure qui était voilée à la vue de quiconque s'approcherait trop près. Un nombre incalculable de sorts protégeait les lieux d'envahisseurs. Le Loup vivait dans un manoir reculé de toute civilisation, entouré de clairières et de bois. Un lieu qui semblait paisible, serein et calme. Un grand domaine où l'on pouvait voir la richesse du temps sur les pierres de la demeure. Une large allée ornée d'arbustes faisait office de chemin pour se rendre à la porte principale. La façade était composée de larges fenêtres, où l'on pouvait deviner un nombre élevé de pièces. Outre la forêt et les champs, un immense jardin décorait l'arrière du château. De l'extérieur, tout ce lieu semblait empreint de richesses et de bonheur. Mais lorsqu'on y franchissait le bas de la porte, on devinait la solitude qui envahissait les murs. 

La Bête y vivait seule depuis sa majorité. Il avait hérité de la fortune de sa mère ainsi que son domaine à sa mort, lorsqu'il avait 11 ans. À l'époque, des domestiques habitaient la place, pour répondre à ses besoins ainsi qu'à l'entretien des lieux. Lorsqu'il eut l'âge adulte, il renvoya toutes personnes, voulant vivre seul et à sa propre merci. La magie l'aida. La solitude forgea l'être et la colère qui l'enivrait. Il n'avait jamais pardonné la fin tragique de la femme qui l'avait mise au monde. Durant la deuxième Guerre. Une altercation. Entre l'Ordre du Phoenix et des mangemorts. Dans un lieu public. Une femme passa tout près. Trop près. Elle se heurta à un sort destiné au méchant clan. Envoyé par le bon. Elle n'y survécut pas. Et c'est ainsi qu'il perdit sa mère. Et que la haine envahit ses veines, son esprit et sa raison. C'est ce qui le mena à faire partie du mauvais clan. À prendre en otage une Demoiselle. À vouloir la torturer ou la tuer. 

Mais étrangement, après deux mois, la Rouquine était toujours parmi lui. Certes, ils n'échangeaient pas. Non, ils ne se voyaient qu'au souper. Durant la journée, avec l'aide de la magie, il envoya une requête de l'heure exacte du repas ainsi qu'un ensemble à porter. Et à chaque soir ce fut la même routine. Il l'invita à s'asseoir, silencieusement, à l'autre bout de la table, face à lui. Alan lui demandait toujours la même question... "Vous avez passé une belle journée?" Une fois la réponse reçue, il mangea. En silence. Lui accordant quelques fois un regard. Une oeillade de ses perles saphirées, mais sans plus. Une fois le repas terminé, c'était toujours le même manège. Il se leva lorsqu'elle se leva pour quitter. Restant ainsi jusqu'au moment où elle n'y soit plus, puis il reprit place à nouveau. Toujours sans prononcer quoi ce soit. Lors des déplacements de Raphaëlle, il avait son patronum, en forme de loup, qui suivait la Belle jusqu'à ses appartements ou bien à la salle à manger. C'était sa façon à lui de l'accompagner, ne lui faisant pas le plaisir de sa présence. Plaisir ou bien le contraire. Un soir, il s'était permis. De prendre sa forme de loup, pour venir la voir. C'était une bête massive, dans les teintes de gris où se mélangeait du blanc. Elle avait un regard perçant, des iris bleutés au contour foncé. À lui seul, son regard pouvait inspiré de la peur, de la crainte. Il avait au fond de ses prunelles une intensité qui laissait imaginer que le loup pouvait percer l'âme de celui qu'il regardait. Donc, il était venu, dans sa chambre. Il s'était faufilé, docilement, à pas feutrés, dans ses appartements. C'était une pulsion animale qui s'était emparée de lui, cette nuit-là. Il fallait qu'il la voit. Outre qu'au souper. Pour simplement s'apercevoir de comment elle était dans ses lieux. Dans sa vie emprisonnée, loin de son regard. Il n'avait pas resté longtemps. Quelques secondes, quelques minutes tout au plus. Il était resté près de la porte. Pas de grognement. Juste une observation rapide, puis il s'était retourné, la quittant... Les jours qui suivirent, Alan n'osa pas y retourner, ne mentionna pas non plus la présence quelconque d'une bête dans ce manoir. Non, il fit comme rien n'était et continua la routine interminable du souper en sa présence. 

Les journées passèrent et ils se retrouvèrent rapidement à la mi-mai. Le temps doux revenait peu à peu, faisant office d'espoir à la nature. Le sol s'empourprait d'odeurs, accumulant couleurs et émerveillements. Plus les journées avancèrent, plus le jardin prenait vie. La végétation s'ouvrait. Après une longue journée à parler de stratégie, à comploter avec les siens, il revint au Manoir. Allant dans ses appartements. Il voulait se doucher et se changer avant l'heure du souper. Le Loup avait envoyé sa requête à la Belle. Le repas se passerait sur le balcon ce soir. À 20h00. C'était une journée chaude et Alan voulait profiter de la tiédeur du crépuscule. Suite à sa douche, il s'assied un moment au bout de son lit. Réfléchissant à l'être cloitrer en ce lieu. Un soupire émana de ses lèvres. Il ne comprenait pas son agissement. Il ne comprit pas pourquoi elle était toujours présente. Pourquoi il n'avait pas touché une fois le grin de sa peau pour lui infliger quelques tortures qui soient. Pourquoi ne s'était-il pas lasser de son silence et simplement mettre fin à sa vie? Cela aurait été si simple. Avait-il peur de la mort? Avait-il peur de la donner. Avait-il peur de souffrir ou de commettre quelques souffrances à autrui? Non! La réponses à toutes ses questions était... Non! Alors pourquoi Raphaëlle était toujours vivante? Pourquoi? Il secoua sa tête un moment avant d'aller se vêtir. Un pantalon propre, beige et une chemise blanche. Il prit soin de tourner ses manches et d'entrer le bas de sa chemise dans son pantalon. Il plaça ses cheveux dans un désordre calculé. Lors de sa toilette, il prit la décision de garder la barbait qui naissait à sa mâchoire. Une fine barbe, deux à trois jours pas plus... Qui lui donnait du caractère et qui contrastait parfaitement avec l'éclat de ses yeux. Un ballet entre le bleu et le gris. Si pale qu'on avait de la difficulté à croire que c'était humain. Encerclé d'une fine ligne foncé. Un regard impressionnant. Un regard transperçant. 

Il descendit donc et sortit au balcon. Ce dernier était une pièce en soit. Une grande table en bois massif s'y trouvait, entourée de huit chaises. Une à chaque extrémité. Un toit en poutre de bois, non fermé, recouvrait l'aménagement extérieur, où un luminaire de chandelles éclairait l'endroit, lorsque le soleil se couchait. La mezzanine avait comme voisin l'immense jardin qui était illuminé de lumières pour que la personne qui le regardait puisse être émerveillée du spectacle à toute heure de la nuit. Alan s'assit à sa place, au bout de la table et sortit sa baguette. Quelques mots et assiettes, ustensiles et nourritures apparurent, couvrant ainsi le bois. Il rangea sa baguette dans sa poche et attendit l'arrivée de Raphaëlle. Observant, le minois fermé, son magnifique espace vert. Espaces vert créé de ses mains. Sans l'aide de la magie. Dans cette observation il se fit une promesse... Ce soir, il ne posera pas une seule et unique question...

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"You did not break me... I'm still fighting for peace..."  Empty Re: "You did not break me... I'm still fighting for peace..."

Message par Vanoute Jeu 9 Juin - 22:54

Elle n’arrivait pas à croire qu’elle était encore en vie. 2 mois avaient passé. Elle le savait, elle comptait les jours, elle avait même compté les secondes quand elle avait mis les pieds dans ce manoir. Elle avait compté ses pas dans la résidence, se demandant lequel serait son dernier. Son 10e? Son 100e? Les premiers jours de sa capture furent les pires de toute sa jeune vie. Déjà, juste entendre discuter les membres de l’autre côté sur son sort eut presque raison de son pauvre cœur. Elle allait mourir. Cette idée avait été une conviction durant un long moment.

La première semaine fut la pire de toute. Elle ne dormit pas la première nuit, elle n’osa même pas toucher au lit, elle était restée près de la fenêtre puis dans un coin de la pièce… elle attendait. Attendait la douleur ou la mort ou les deux même. La première journée interminable, elle ne ressentait pas le sommeil que la peur qui brûlait ses veines. Elle n’avait pas pleuré, non, Raphaëlle n’avait pas le temps de pleurer. L’invitation…l’habit…sayait, c’était un tortionnaire qui voulait la briser totalement. La jeune femme était terrifiée lors du premier souper, elle avait tremblée, fixée son assiette eut peur que la nourriture soit empoisonnée, qu’une potion lui donne l’impression que son sang prenne feu ou qu’il lui lance finalement un sort, comme ça, à table. Elle n’avait pas répondue à ce moment. Raph’ croyant que c’était une forme de torture, il ne le savait pas, mais c’était terriblement efficace.

Puis les jours suivirent…à la troisième nuit, elle tomba de sommeil dans le lit. Au quatrième repas, elle ne tremblait presque plus. Elle n’avait eu aucune attaque, aucune torture…rien. Rien du tout. Au bout d’une semaine, elle se surprit à apprécier le repas. Parce que son estomac criait famine, elle ne pouvait pas se contenter des deux trois bouchés à peine depuis une semaine. La crainte tiraillait quand même son ventre. Toutes sortes d’idées traversèrent son esprit, en passant par l’idée que c’était une autre personne qui s’occuperait de son cas. Que le mangemort finirait juste par la tuer dans son sommeil, quand elle serait un peu trop à l’aise. D’ailleurs, elle ne le regardait presque pas, ne lui parlait jamais, ayant du mal à répondre à son unique question du soir. Au bout d’une semaine, elle se permit de lui lancer quelque œillade curieuse. S’attardant sur les détails de sa personne.

Le temps filait, passait. La peur lui revint au ventre quand un loup vint la visiter. Enfin…visiter, c’était comme cela qu’elle percevra la chose puisqu’elle ne le vit pas longtemps. Juste assez pour se dire qu’elle allait finalement finir dévoré…et finalement le loup s’était contenté d’une certaine observation et était parti. Sérieusement. Pourquoi était-elle encore envie. Plus les semaines défilaient et plus la peur laissait place à une certaine curiosité. Morbide considérant qu’elle se demandait pourquoi elle n’avait pas de marques de torture sur son corps et qu’elle vivait dans un luxe qu’elle n’avait jamais connu.

Pensa-t-elle à fuir? Oui et non. Elle avait peur. Peur d’y penser. Et peur de simplement se désintégrer à cause d’une magie quelconque en passant les murailles du domaine. Elle restait là réalisant que les semaines éloignaient la peur, mais augmentait sa solitude. La jeune femme passait ses journées dans un silence qui devenait oppressant avec le temps, lourd. Cependant, elle n’arrivait pas à se convaincre d’entretenir une conversation avec son kidnappeur.

Ce qui rendit ses jours moins pénibles fut l’arrivée du beau temps et des bourgeons qui amenèrent fleurs et de magnifiques paysages visibles de sa fenêtre. Elle n’y connaissait pas grand-chose en termes de plantes, mais elle tentait vraiment de se souvenir de certaines fleurs qu’elle pensait connaître. S’amusant à compter les différents plants ou encore le nombres de fleur…tout cela n’était que pour rendre son temps moins pénible. D’autant plus qu’elle en voulait secrètement à son groupe de ne pas l’avoir trouvé, elle se demandait même si on avait tenté de la trouver… Pourtant…sans doute que Sebastian aurait tenté…de la trouver. Non. Elle n’osait pas trop penser à cet homme qui avait été son compagnon de vie depuis longtemps. Raphaelle ne trouvait pas de réconfort à se souvenir des détails de son ancienne vie. Elle se surprit à se dire qu’elle dormait dans un lit plus confortable, qu’elle avait une salle de bain dont elle n’aurait jamais osé rêver. Et ça lui faisait peur de penser cela. Énormément même. Elle avait fini par céder à des larmes, le soir seulement, au creux de son oreiller. L’orgueil la rendait difficile avec elle-même. Après tout, il ne lui restait qu’un brin de fierté maintenant.

Les habits étaient tous plus magnifiques les uns que les autres et pourtant, elle n’avait jamais remercié l’homme. Puisqu’elle pensait que c’était un stratagème pour l’amadouer. Mais il aurait essayé de lui parler avant…non? Elle ne savait pas quoi en penser, son comportement la rendait perplexe et parfois un peu inquiète.

Puis elle eut finalement ce jour. 2 mois plus tard. 2 mois avaient passé. La peur vivait cacher en elle, mais elle gérait très bien. Elle prenait plus soin d’elle dans ses préparations aux soupers. Parce qu’elle n’avait que ça à faire, elle maintenait son silence parce que l’étranger avec lequel elle soupait l’intimidait. Normal. Il l’avait kidnappé. Et la séquestrait chez lui. C’était suffisant pour faire affreusement peur. Elle avait laissé ses cheveux vagués, naturel, mais quelques mèches étaient maintenues vers l’arrière pour dévoiler un peu son teint blême. Lorsque vint le temps d’enfiler la tenue, elle apprécia la taille cintrée, le haut composé de dentelles et de transparence. C’était magnifique, elle se regarda un moment dans le miroir, le cœur battant, la respiration lente. Cette sensation commune aux repas du soir revint. Cependant, cela disparu rapidement quand elle suivit le patronus de son hôte pour rejoindre la…le balcon?

Une sensation de bonheur envahit son corps quand elle sentir l’air chaud d’un été naissant, elle huma l’air, sentant les parfums exaltants des plantes qui agrémentaient le jardin. C’était la première fois qu’elle se sentait aussi bien depuis son arrivée en ses lieux. L’extérieur, le dehors lui manquait. Le vent dans ses cheveux, le gazon entre ses orteils… Elle se permit un pas timide vers le jardin, émerveillée malgré elle par la beauté des lieux. Elle avala sa salive et pour la première fois, elle regarda Alan aujourd’hui. Une brève œillade, rapide. Intimidée. Elle n’avait pas agi de la même façon aujourd’hui. Normalement, elle se rendait rapidement à sa chaise et s’assoyait en le regardant à peine. Mais là…son regard s’était porté naturellement vers la nature, la magnifique nature qui grandissait avec le temps…preuve qu’elle était là depuis très longtemps.

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Message par Marie_Eve_1989 Ven 10 Juin - 20:02

Cela aurait été étonnant si la jeune femme n'avait pas paniqué. De un, car elle ne connaissait absolument rien de ce lieu, de l'homme qui possédait ce lieu, de ce qui l'attendait. N'importe qui aurait été traumatisé par autant de silence et d'incertitude face à l'avenir. Même si Alan n'avait absolument rien fait, pas de torture ni de meurtre, il ne disait pas plus ce qui allait advenir de la Rouquine. Non, les seules informations qui laissait couler à la jeune femme était l'heure du souper, le lieu du repas ainsi que l'habit qu'il souhaitait qu'elle porte pour l'occasion. D'ailleurs, cela fait un peu calculateur de sa part de tout planifier ses habits. C'était plus fort que lui, l'heure du repas était essentiel. Surtout le souper. C'était important d'être bien disposé. Physiquement et mentalement. C'était sans doute pour cette raison qu'il lui demandait si elle passait de belles journées. Il se doutait que la réponse était négative, qui aimerait ses journées à être cloitrer entre quatre murs, ayant comme seule spectacle la nature du jardin. Aucun ami, aucun signe de conversation. Non, les heures devaient être longues, des fois, un jour sur deux, il glissa dans sa chambre, avant son réveil, quelques livres provenant de sa bibliothèque, pour qu'elle puisse avoir un simple passe-temps. C'était de la lecture classique, d'auteurs classiques. Sorciers pour la plus part des ouvrages. Lors qu'elle fut assise pour les repas, il comprenait qu'elle n'ait pas l'envie de discuter avec lui. Alan n'aurait même pas su quoi lui dire exactement. C'était un être silencieux, qui n'aimait pas bavarder pour rien. Qui gardait ses pensées, ses actions pour lui-même, préférant calculer, manipuler l'avenir. 

De deux, car sa capture était des plus étranges. N'importe quels mangemorts l'auraient torturé ne serait-ce qu'un peu. Ou bien tout simplement tuer. Elle devait le savoir. C'était sans doute pour cette raison première qu'elle devait être rongée par la peur. Raphaëlle devait connaître ce qui arrivait aux siens lorsqu'ils se faisaient prendre par le clan adverse. Pourtant, depuis deux mois rien ne s'était passé. Alan l'avait logé. Nourri. Habillé. Pas un mot de trop élevé, pas un geste déplacé. Rien, il n'avait absolument rien fait de mal à la Belle. Simplement l'embrigader dans sa chambre, ayant comme seule sortie les repas du soir. Repas de soir qui était bien spécial. Oui, car il se déroula pour la première fois de la saison sur le balcon. Oui, il ne lui en fit pas part dans sa missive,mais avec le patronus qui la guidait, elle pourra comprendre rapidement que cela, pour ce soir, allait se dérouler à l'extérieur. 

Lorsqu'elle fit son apparition, ses perles saphirées quittèrent le magnifiquement jardin pour se poser sur la Rouquine. Il nota l'effort à ses cheveux. Il nota les formes de son corps exposées grâce à la robe qu'il lui avait choisi. Il nota son regard, son émerveillement, son pas en direction du jardin. Il nota la douce brise dans ses vagues de feu. Il nota l'effet des chandelles, la lueur des dernières secondes du crépuscule sur le grin de sa peau de lait. C'était la première fois, depuis deux mois, que Alan nota toutes ses choses particulières. C'était sans doute la frénésie du Printemps, l'arrivé des bourgeons, la Renaissance de la nature qui firent en sorte qu'il se laissa aller dans cette contemplation. Pas seulement car Raphaëlle était d'une pure beauté, mais parce que pour la première fois depuis 60 jours, il vit le regard de la Belle s'allumer. Et ce fut son jardin qui lui donna cette expression. Enfin, du moins, c'est ce que le Loup croyait. Il racla sa gorge, pour sortir de ses songes ou bien pour la faire revenir à l'ordre et se leva. Comme à chaque fois qu'elle apparaissait. Comme à chaque fois qu'elle le quittait. C'était une routine qui pour lui était importante, noble, respectueuse. Il attendit qu'elle s'assoit à sa chaise et il s'assit à nouveau, se servant un verre de vin. Sur la table, à chaque extrémité se trouvait une carafe de vin, des plats qui comprenait viandes, légumes, féculant. Elle pouvait donc se servir à son choix. 

La Bête trempa doucement ses lèvres dans sa coupe et la regarda à nouveau. Un silence s'installa comme à leur habitude. Un silence pesant, dû à son regard, dû au fait qu'il ne lui posa pas tout de suite la question. Non, sans la lâcher, il se servit un peu de poulet ainsi que des légumes et des patates. Une fois son assiette remplie, il prit à nouveau une gorgée. Pour se donner un élan. C'était sans doute cela. Il s'était fait un promesse, avant son arrivée, de lui poser plus qu'une question ce soir... Et c'était le genre d'homme à tenir ses promesses. Certes, c'était un homme manipulateur, fermé, froid, dur, mais il avait des principes et il ne démordait pas. Même si cela n'impliquait que lui-même. De sa voix timbré, calme, posée... Il lui demanda...

"Vous avez passé une belle journée?..."

Bon, il ne fallait quand même pas lâché un classique tout de même. En parlant de classique, un sort faisait en sorte qu'une musique instrumentale jouait en arrière plan, couvrant l'espace. Comme si les protagonistes ne savaient pas d'où elle venait, comme s'ils étaient enveloppés par la mélodie. À chaque soir c'était un classique différent, un instrumental différent. Mais à tous els soirs, il restait dans le classique. Une fois la question posée, il osa couper un morceau de son poulet. Il s'en alla mordre dans sa bouchée et s'arrêta. C'était stupide. Il s'était promis de lui poser plus d'une question et il avait été avec la question qu'il lui posa depuis deux mois déjà. Les perles du Loup remontèrent à elle, la fourchette dans les airs, l'observant un moment. Il soupira. Puis déposera l'ustensile à son couvert. Accoudant ses bras sur les accoudoirs de sa chaise, joignant ses mains dans les airs, près de son visage. Cela lui donna un air sérieux. Un air fermé, stoïque, mais aussi un charme quelconque... 

"Vous aimez... Le jardin?"

Oui, il eut une pause dans sa phrase. Pas parce qu'il était nerveux ou stressé. Bien sûr que non. Le ton de sa voix était calme, posée. La pause signifiait qu'il cherchait simplement ce qu'il voulait lui demander. Puis son regard sur le jardin l'éclaira. Elle avait l'air si émerveillé par ce dernier qu'il se lança. D'un point de vu extérieur, sa question sembla bien banale. Une question parmi tant d'autres, mais à l'intérieur de lui, une parcelle voulait savoir ce qu'elle pensait de son travail. De son travail avec la nature...

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Message par Vanoute Ven 10 Juin - 22:29

C’est vrai qu’on ne pouvait pas s’attendre à ce qu’elle vive bien dans cette ambiance du jour au lendemain. D’autant plus que Raphaëlle avait un caractère doux de base. Elle était le genre de personne qui vivait les situations comme celles-ci avec beaucoup d’intensité, mais tout restait dans sa tête, comme si une partie d’elle craignait que si son corps réagisse à tout cela, il ne fasse que se briser. Et d’autant plus que physiquement, elle semblait si fragile, elle était élancée. Plus grande que petite, mais elle était faite dans une délicatesse…avec ses grands cheveux de feu, sa peau laiteuse et ses yeux clair aux contours tout aussi doux que sa personnalité. Cependant, une petite force, une petite lumière l’avait tranquillement calmée, remise dans un état d’esprit plus stable, tentant de gérer sa peur.

Pour en revenir à l’unique question, tout cela avait été graduel. Inversement proportionnel à peur pour être bien précis. Au début elle n’osait le regarder, méprisant le son de la voix de l’homme. Comment osait-il lui demander cela? Considérant qu’elle était une prisonnière, la question lui semblait stupide. Ensuite, quand le temps eut passé un peu, elle hochait positivement la tête, doucement avec incertitude. Elle s’habituait à la situation, à la force de l’habitude. Et tout récemment, depuis environ la dernière semaine, elle disait un ‘’oui’’ bref. Un oui avec la voix enrouée par manque de pratique de discussion visiblement.

Pour en revenir ensuite à sa personne. En plus d’entretenir plus ses cheveux, il eut quelques modifications. Elle ne touchait presque à rien dans sa chambre au départ, se fut avec le temps et sa curiosité naissante qu’elle se mit à arpenter, découvrir sa chambre. Maquillage, vêtements, chaussures…aussi, elle ne se permit pas de se servir de tout cela au début. Le maquillage vint quand elle eut ses premières crises de larmes dans la nuit, voulant cacher ses yeux bouffis, voulant cacher ses faiblesses. Aujourd’hui ce fut une nouveauté, peut-être parce qu’il faisait très beau, parce que de sa chambre, elle voyait le jardin magnifique et qu’elle avait l’impression qu’il faisait chaud, elle eut…envie de se sentir bien, pour elle-même. Elle rehaussa son regard de noir, un peu. Un peu de fard à joue pour son teint laiteux, pas de rouge à lèvre cependant, juste…se donner l’impression d’être un peu en vie. La jeune prisonnière était satisfaite quand elle quitta ses appartements ce jour-là… Encore plus en voyant qu’elle allait être dehors. C’est pour cela qu’elle s’avança vers le jardin, qu’elle se permit cette dérogation dans son horaire, dans leur routine.

Sentit-elle l’observation sur elle? Non. Non, parce qu’elle, elle avait observé le jardin. Elle eut l’impression de croiser son regard quand elle lui lança sa brève œillade, mais elle ne s’attarda pas assez longtemps sur lui pour le remarquer. Une fois qu’il fut debout, elle regagna sa chaise et y prit place lentement, comme si elle faisait attention, comme toujours. La Belle eut une nouvelle œillade vers lui quand il reprit place. Elle n’avait pas encore prit le temps d’observer longuement son hôte, il l’intimidait. Vraiment. Par son attitude et ce qu’il dégageait. Elle n’avait pas besoin d’yeux pour ces deux points. Elle ne s’était pas permis une goutte de vin jusqu’à maintenant et aujourd’hui, elle restait fidèle à elle-même, pas de vin. Elle préférait rester à l’eau. Raphaëlle sentait-elle cette étrange tension? Un peu…sauf qu’elle, elle ne savait absolument pas la raison. C’était son pas vers le jardin? Était-il si minutieux qu’un pas de trop le dérangeait? La jeune femme se servit à manger, de beaux légumes, un peu de viande seulement. Elle mangeait peu la jeune femme, fallait dire qu’elle ne dépensait pas énormément d’énergie non plus. Puis sa voix se leva, calmant son anxiété montante. Elle posa un nouveau moment ses yeux sur lui. Son regard la troublait profondément, c’était intimidant et un peu effrayant, même si rien n’en lui ne montrait de la violence, surtout pas avec une question posée ainsi.

‘’Oui…’’

Et c’était murmuré, tout bas, tout doucement. Plus ou moins sincèrement parce que bon, elle restait quand même cloitrée dans sa chambre. Puis elle retourna à son repas, étrangement, cette routine la rassurait aussi. En restant fidèle à ses habitudes, le jeune homme montrait qu’il n’avait pas encore lieu de s’inquiéter. Ses oreilles s’attardèrent un moment à la musique et ses yeux restaient désormais sur son assiette, sa fourchette plantée dans un brocoli Elle était déjà en train de terminer sa première bouchée quand la voix s’éleva de nouveau. L’air de rien, si son corps se figea de surprise, elle fut renversée mentalement par cela. On dirait que les mots lui allèrent étrangement puisqu’il n’avait jamais dit autre chose que sa phrase habituelle. Ses yeux se levèrent lentement vers lui, de la surprise émanait de l’éclat de ses yeux. Elle déposa ensuite sa fourchette avec son brocoli toujours embroché. Bon…la…question? C’était quoi la question? Oh oui! Le jardin! Ses iris pivotèrent de nouveau vers la végétation contrôlée et elle attendit quelques instants, des secondes ou son regard se perdit dans la beauté de la vue féerique du jardin et elle murmura de nouveau, sans le regarder bien sûr.

‘’Oui, il est magnifique…c’est…c’est un très joli jardin.’’

Sa voix semblait difficile à utiliser, le manque de pratique qu’on avait dit et là, elle avait dit une phrase complète, elle fut même surprise de s’entendre, comme si elle avait oublié le souvenir de sa propre voix. Cela l’émue étrangement et elle fut tellement heureuse qu’il lui ait posé une autre question… Oui. Elle n’avait pas discuté avec un autre être humain depuis beaucoup trop longtemps. Trop longtemps que cette simple phrase lui fit du bien et que son regard s’attarda quelques secondes sur son hôte, attendant peut-être de voir une petite réaction.

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"You did not break me... I'm still fighting for peace..."  Empty Re: "You did not break me... I'm still fighting for peace..."

Message par Marie_Eve_1989 Lun 13 Juin - 10:27

Il avait du culot le Alan, effectivement. Comment osait-il lui poser cette question. Il était son ravisseur. Il l'enfermait entre quatre murs. Elle ne pouvait pas en sortir le jour. Du moins pour l'instant. Le seul moment de la journée où la Belle pouvait prendre l'ait était lors des soupers. Quelle sortie. Un tête-à-tête avec son kidnappeur. Un repas avec celui qui pourrissait ses journées, ses mois, sa vie en fait. On pouvait prendre cela comme de la prétention de la part du loup. Peut-être qu'au début cela en était. En fait, il ne le savait pas lui-même pourquoi il lui posait cette question. Alan ne savait même pas pourquoi il l'invitait à souper avec lui à tous les soirs, mais il avait débuté cela et maintenant il ne pouvait pas revenir en arrière. Je vous l'avais dit, lorsqu'il avait quelque chose en tête, c'était difficile de lui faire changer d'avis. Donc, voila, il avait commencé à l'inviter aux repas du soir. Ensuite, il lui posa la même question, à tous les jours. Au départ, il ne recevait aucune réponse, il s'en doutait.... Elle ne répondrait pas. Puis, plus le temps avançait et plus la jeune fille s'ouvra à la conversation. S'ouvrir est un bien grand mot, mais quand même, c'était déjà plus qu'au début. Était-ce une façon de vouloir la connaître. Au lieu de la torturer, voulait-il être sympathique pour qu'elle puisse s'amadouer à sa présence et comme cela se confier sur les intentions de son clans... Hm, en fait non, ce n'était pas une stratégie de la Bête... Son instinct lui avait dit de faire cela... Et c'est ce qu'il fit. C'était un Homme qui se fiait beaucoup à ses tripes. 

C'était tout à fait normal que Alan intimide Raphaëlle. Il avait quelque chose dans le regard du Loup qui était froid, perçant, invitant. Comme si ses perles pouvaient analyser l'âme de la personne qui se trouvait en face de lui. Il avait, dans sa façon de regarder, une manière d'être toujours en observation. D'avoir l'impression de tuer du regard ou bien de simplement calculer ce qu'il voyait. Il avait des prunelles intimidantes, mais charmantes à la fois. Hypnotiques. Peut-être était-ce la couleur particulière de ses iris ou sa façon d'observer, mais cela donnait soit l'impression qu'il nous glaçait le sang par ses yeux ou bien qu'il nous admirait. Elle, elle ne le regarda pas, mais lui, il se permit, ce soir, avec l'air frais de l'extérieur, de l'inspecter. Un peu. Cela tombait bien, elle avait mis une touche de maquillage sur son minois angélique. Ses cheveux étaient placés d'une différente façon... Et la vue du jardin avait illuminé son regard un moment... 

Son inspection dura un moment... Puis, ils continuèrent leur danse, dans l'éternelle routine qu'ils étaient piégés. Elle se servit à manger. Il fit de même. Il lui posa la même question. Elle répondit. D'un simple oui. Raphaëlle commença à manger. Alan s'en alla faire de même, mais il s'arrêta. Oui! Car il s'était fait une promesse de lui poser plus d'une question. Il avait lâché sa fourchette. Il s'était accoudé sur sa chaise. Il avait joint ses mains. Puis, la Bête lui posa une autre question. Sur le jardin. Sur son jardin. Son minois resta fermé, mais il nota la surprise qu'il pouvait apercevoir dans les mouvements de la Belle. Mouvements ou tensions. La Rouquine retournera ses perles vers la végétation, donnant la réponse qu'il voulait entendre. Elle le trouva magnifique. C'était un joli jardin, c'est ce qu'elle avait dit. Une petit étincelle de satisfaction passa dans la mer de ses yeux. Raphaëlle ne put qu'apercevoir cette réaction, car son visage resta dans une impassibilité. Il leva un index, gardant ses doigts entrelacés. L'index ira un moment frotter le coin de sa mâchoire et de son menton. Comme s'il pensait à ce qu'il allait lui dire par la suite. Cela lui donnait un ait sérieux. Puis, le doigt s'abaissa... 

"C'est effectivement un magnifique jardin..."

Et là, était-ce de la prétention? Non! Cela pouvait en avoir l'air, si quelqu'un savait que c'était lui qui travaillait si fort pour donner l'émerveillement de ce lieu, mais elle ignorait cela. Et même si elle le savait, il connaissait son jardin, Alan connaissait l'effort mis dans cet espace vert. C'était un formidable endroit. S'il était fier de quelque chose dans la vie, c'était de son paradis naturel. Il décroisa ses mains, se saisissant à nouveau de sa coupe de vin. Une gorgée, puis il prit sa bouchée. Puis une autre, rétablissant le silence. Avait-il terminé avec ses questions? Non, mais il avait horreur de manger froid. Donc, il prit soin de finir son assiette, silencieusement, alternant avec le vin. De temps en temps, il se permettait une oeillade à son otage. Pour voir sa façon de manger. Pour voir ce qu'elle regardait. Pour voir la délicatesse de ses mouvements. Il avait quelque chose dans la Belle que la Bête trouva pure.... Oui, une pureté qu'il n'avait pas eu la chance de voir souvent dans sa jeune vie. Il finit par déposer ses ustensiles au creux de son assiette vide et termina son verre. Alan attendit qu'elle fit de même. Une fois qu'elle termina, il sortit sa baguette et d'un coup de cette dernier, les objets sur la table disparurent. D'habitude, le Loup aurait également fait sortir son patronus, pour la raccompagner à ses appartements, mais cette fois-ci, il ne fit que se lever, rangeant sa baguette, d'une main, dans la poche de son pantalon. Gardant la mimine dans sa cachette. L'autre se soulèvera, pointant l'escalier qui mena au jardin...

"Une visite vous dirait?..."

Il parlait bien sûr du jardin. D'elle et lui... D'une promenade au creux des sentiers floraux. Alan n'attendit pas sa réponse et déjà, il se dirigea vers l'escalier, rangeant sa main libre dans son autre poche. De toute façon, il savait que la Belle le suivrait. Son instinct... Et celui-ci ne mentait jamais...

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Message par Vanoute Lun 13 Juin - 11:56

Raphaëlle connaissait maintenant sa chambre par cœur. Dans les moindres détails, les moindres teintes de couleur de ses draps, des murs et tous les objets qui se trouvaient dans ses quatre murs. Elle voyait une partie du jardin par sa fenêtre, quelques fleurs naissantes, des arbres magnifiques…mais là, elle était dans le décor qu’elle connaissait justement de ses appartements. Être dedans la fit se sentir drôlement vivante. Elle pouvait mieux respirer, c’était de l’air plus doux, plus frais et il avait ces odeurs qui venaient des plantes qui l’envahissait…oui, être à l’extérieur lui fit vraiment beaucoup de bien. Pas de là à devenir totalement à l’aise avec son kidnappeur et d’entamer d’elle-même une discussion. Et puis, c’était son kidnappeur, par un colocataire, elle était sa prisonnière. Cette idée, ce fait tournait dans sa tête durant chacun de ses repas. Il avait la question, la réponse et on mangeait et on se quittait. C'était ça, la routine. Mais là, durant le moment où ils mangeaient en silence, il reprit la parole, venant la surprendre énormément et amener une multitude de sentiments en elle. Pour un instant, elle ne vit pas le séquestreur, non, elle vie l’humain. Le seul être humain en ce moment avec qui elle pouvait converser. Cela durant un instant, une ultime seconde qui la troubla et c’est pour cela qu’elle répondit. Sa tête était devenue un immense tourbillon de pensée depuis qu’elle était dans cet endroit qui ne s’arrêtait jamais.

Une nouvelle question puis il lui répondit. C’était un retour de paroles, c’était nouveau, c’était étrange! Elle le regarda quand il lui répondit, elle ne devina rien de ses réactions, mais elle l’observa brièvement. Ce sérieux, ce regard. Son regard était tellement puissant. Intimidant. Elle déglutit difficilement et la jeune femme s’attarda ensuite de nouveau sur la voix. La voix plus que les morts. Il était intriguant ce kidnappeur. Bon, elle n’en connaissait pas tellement il fallait dire, mais cet homme, si elle pouvait se limiter à le voir comme un homme simplement était particulier. Ses gestes, sa voix et surtout, surtout son regard. Cela aussi ne dura pas longtemps puis qu’elle retourna à son assiette, tout comme lui. Le silence n’était pas aussi pesant ce soir. Cet échange de plus avait été surprenant, oui, mais moins lourd qu’un silence. Ce n’était peut-être pas une bonne chose de penser ainsi, c’était peut-être une astuce…? Elle n’y pensa pas, ça faisait longtemps qu’elle était ici, il lui aurait posé d’autres questions s’il avait tenté de vouloir se rendre gentil. La jeune fille mangea doucement, buvait quelques gorgées d’eau. Ses iris ne revinrent pas sur son hôte, davantage sur le jardin, bougeant à peine la tête, préférant ne bouger que ses yeux clairs. Une fois terminé, elle déposa doucement ses couverts, essuyant ses lèvres du bout de sa serviette, même si ce n’était pas nécessaire et elle la posera également sur la table. Ses mains iront se joindre sur ses cuisses, son dos s’appuyant contre la chaise, mais elle restait bien droite, attendant de voir le fameux patronus de l’homme pour la raccompagner à sa chambre. C’était la routine, non?

Un mouvement au bout de la table attira son regard, il s’était levé. Elle fronça brièvement les sourcils, pas en signe de contrariété, non elle était perplexe disons. Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Une fois qu’il prit de nouveau la parole –sérieusement, ça la troublait qu’il parle autant- ses yeux suivirent la main du jeune homme qui montrait les escaliers. Une…visite? Un courant électrique passa sur sa chair. Elle ne pouvait pas s’en empêcher, cela la fit vibrer à l’intérieur de penser qu’elle pouvait marcher plus de dix pas sans atteindre un mur. En soit, c’était une promenade en compagnie de l’homme qui la séquestrait. Mais ça restait une promenade. La peur vivait encore en son corps, mais l’excitation de découvrir autre chose de sa chambre était plus fort que la peur en ce moment. Elle se leva calmement, ses mains lissant le côté de sa jupe comme dans une geste naturelle, elle voulut répondre, mais il sembla lire dans sa tête et entama déjà de se rendre au dit jardin.

Elle suivit, naturellement. Ne se dépêchant pas de le rejoindre ou ne ralentissant pas pour ne pas être trop près de lui, non, elle marchait doucement, normalement. Ses mains se posèrent sur la rampe de l’escalier en souriant très faiblement pour elle-même en sentant le contact contre sa peau, plus un retroussement de lèvres qu’un sourire. Oui, un rien était quelque chose d’extatique en ce moment. Elle avait été trop longtemps seule avec elle-même. Elle sentit l’énervement la faire un peu trembler puis il eut l’idée qu’elle passerait un peu plus de temps en présence du jeune homme. Ce qui était étrange et peut-être inquiétant…elle ne savait plus où elle en était.

‘’Merci…’’

Ce fut un mot qui traversa ses lippes une fois rendu au niveau du jardin. Elle ne savait vraiment plus ou elle en était, mais elle ne pouvait qu’être…non, elle ne pouvait pas être reconnaissante de cette visite…si? Il la séquestrait, mais il lui avait proposé la visite. Il n’était pas obligé. Puis l’idée de la ruse lui revint en tête. Ne pouvait-elle pas simplement jouir un peu de la nature, du vent, de la chaleur estival un petit moment avant de s’inquiéter? S’il vous plait, elle s’épuisait mentalement à s’inquiéter comme ça.

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Message par Marie_Eve_1989 Lun 13 Juin - 17:17

C'est étonnant! Vraiment. Que Alan lui ait suggéré cette promenade. Si son groupe le voyait! Il n'en reviendrait pas. C'était trop commun comme souper. Trop familier. Certes, il n'avait pas eu beaucoup d'échanges. Quelques mots, mais c'était beaucoup plus que les soirées précédentes. Quel changement s'était-il fait en lui pour qu'il en vienne à ce revirement soudain? Peut-être que lui-même l'ignorait, mais lorsque Raphaëlle se présenta, ce soir, sur le balcon, et que ses perles grises se posèrent sur le jardin, un déclic s'était fait en la Bête. Il ne l'avait pas torturé, encore moins tué. Pendant deux mois. Les autres posaient des questions. Il restait toujours vague, disant que le moment s'en venait, qu'il allait passer à l'acte, pour en savoir plus... Et encore à ce jour, jamais il n'avait osé. Était-ce une tactique de l'amener dans l'espace floral? Non! Pas du tout. Il en avait envie. Même s'il avait été seul, Alan s'aurait rendu dans la nature admiré son travail. Admiré l'effet de la lune et des lueurs scintillé sur les fleurs et les arbustes. Admiré l'agencement qu'il avait créé pour donner l'effet qu'il était dans un paradis naturel. Il en avait envie et la lueur du regard à la Belle lui dit qu'elle en avait envie également. 

Alan ne se trompa pas, puisqu'après sa question et son geste, elle se leva pour le suivre. Il sentit sa présence dans son dos. Pas trop près, pas trop loin. Comme si elle le suivait. Une fois rendu au jardin, elle prononça un mot. Un simple merci, qui aura pour effet de le faire arrêter un moment. Les mains toujours dans les poches. Elle l'avait remercié. Il a bien entendu? C'était étrange. C'était son kidnappeur, l'être qui la terrait en ses lieux. Une simple visite et elle le remerciait. Son arrêt fut-il de la surprise? Peut-être. Il dénia un regard en sa direction, tournant légèrement son minois vers elle. L'Homme haussa les épaules, en simple réponse. Ce n'était pas un geste lasse. Ce n'était pas qu'il s'en fichait... C'était simplement une réponse pour lui signifier que ce n'était rien... C'était sans doute l'animal en lui qui parlait... Qui avait créé ce moment. Si on l'enfermait, la Bête ne pourrait y survivre, pas aussi longtemps qu'elle, du moins. Il avait un besoin de la nature... Un besoin de sentir l'air dans ses cheveux, contre le grin de sa peau.De sentir les rayons du soleil réchauffer son être. Peut-être que c'était pour cette raison qu'il aimait tant jouer dans la terre. Pour sentir cette dernière en vie et pour se sentir en union avec elle... Comme cela, il avait l'impression de vivre un peu également... 

Puis, il recommença sa route. Le jardin était en beauté ce soir. Les derniers moments du crépuscule se passaient et donnaient un air féérique à l'endroit. On pouvait noter, de ce jardin, qu'il était composé de différente sections. Au loin, on apercevait un étang, entouré d'arbres, de fleurs et de végétations. Plus loin, un coin repas, un peu comme le balcon, mais à même le jardin. De l'autre côté, près de la forêt, se trouvait des arbres éparpillés, dont deux d'entre eux maintenaient un hamac. Pas loin de là, à l'orée du bois, était installé une tente... Enfin, cela ressemblait à ça, mais c'était plus une immense pergola drapée de voiles, où l'on devinait des coussins, des tapis. Mais plus près d'eux, il avait plusieurs segments floraux. De toutes sortes. Mélangeant couleurs et familles végétales. Entre ses sections, un chemin était tracé par la verdure pour se faufiler à sa guise. Arrivé proche non loin d'un endroit où se trouvait des marguerites, des tulipes et des primevères roses, Alan s'arrêta. Pas rapidement, pas trop lentement. Il ne fit qu'arrêter sa marche. Observant cette partie de la végétation. Dans un silence. En fait, depuis le début de leur marche, aucun autre mot n'avait été prononcé. Non... Le Loup analysait le jardin, notait des changements qu'il voulait y apporter... Notait les fleurs qui devront être bientôt cueillies, notait aussi, par oeillades, les réaction de la Rouquine. 

Dans cette observation arrêtée, il avait quelque chose qui dérangea le Maître des lieux. Il eut un léger soupire, puis retira ses mains de ses poches, s'approchant du plan analysé. Il se mettra à quatre pates, près des marguerites. Il prit appuie d'une main, direct sur la terre, entre les fleurs, l'autre allant arracher ce qui semblait être des tulipes fanées, ainsi que son feuillage. Quelques mouvements, délicats soient-ils, puis il se leva. Gardant dans une main la nature morte et de l'autre frotta son pantalon au niveau de ses genoux. Ses perles se poseront sur Raphaëlle. Avait-il était trop minutieux? En fait, Alan n'aurait pas été capable de continuer son chemin s'en rien faire. Cette image l'avait frappé, depuis un moment. Depuis environ quelques mètres déjà. Il les avait remarqué de loin. Son jardin, il devait être en vie. Pas mort. Il ne permettait pas à la nature de mourir longtemps. Non. Et là, il avait été surpris par la présence de la Belle. Comme s'il avait oublié sa présence le temps d'arracher les mauvaises herbes. Son regard s'intensifia. Devait-il dire quelque chose? Non, ses gestes avaient parlé d'eux-même. Donc, le voilà, une main contre le côté de son corps, l'autre tenant la végétation. Les iris toujours sur elle.Mais il osa quand même...

"Je... On peut continuer..."

Finalement pas... Il n'osa pas. Il lui fit dos à nouveau, gardant ce qu'il avait dans une main, l'autre retournant au creux de sa poche. Il ne voulait pas lui spécifier qu'il n'était pas capable de ne pas faire ce qu'il venait de faire. Que son jardin, il aimait en prendre soin. Elle n'avait pas à le savoir, après tout, c'était son ravisseur. Ils n'étaient pas des amis. C'était un cadeau qu'il lui faisait ce soir. Cette promenade. Oui, il se convainquait de cela...

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Message par Vanoute Lun 13 Juin - 18:22

Chacun de ses pas dans ce paradis terrestre semblait la ramener à la vie, son cœur se réveillait et son esprit semblait flotter dans l’odeur des fleurs. Ça lui faisait du bien, elle se sentait vivante en ce moment. Peu importe qui marchait devant elle, elle était… beaucoup mieux depuis des semaines. Et tristement, elle se demanda si le nombre de semaines ne dépassait pas son enfermement. Sa vie avait pris une drôle de tournure, mais elle restait satisfaite qu’elle ne se soit pas terminé plus tôt. Alors elle savourait doucement ce moment qu’elle aurait sans doute cru impossible de vivre. C’était étrange de penser qu’elle avait l’impression de marcher dans un petit jardin paradisiaque dans les lieux où elle était prisonnière.

Elle l’avait remercié, c’était plus fort qu’elle, elle en avait eu envie, bien avant de se dire qu’il était son kidnappeur. Et puis peu importe, il lui permettait quand même de marcher à l’extérieur et il ignorait probablement comment cela la ressourçait. Et l’intriguait drôlement. Elle eut comme réflexe de se stopper en même temps que lui, ses mains se joignant devant elle, ses doigts jouant entre eux. Raphaëlle soutint ce bref échange visuel et de nouveau, il la surprit. Il n’était pas là pour l’amadoué, sinon il aurait profité de son remerciement, non à la place, c’était un peu comme s’il lui disait que c’était normal, une réponse plus positive que négative dans ce simple mouvement. Qui était-il?

Elle reprit la marche en même temps que lui. Elle eut presque envie de retirer ses chaussures et marcher un peu dans le gazon, sentir les brins d’herbe entre ses orteils, mais elle se retint. Préférant regarder les fleurs près d’elle et les plantes superbes. Elle notait chacun des endroits avec un regard rempli de curiosité, les autres sections du jardin lui semblait sorties d’un autre univers, elle attarda un long regard sur le hamac. Puis elle revint sur les massifs de fleur et les arrangements floraux. Tout cela était tellement minutieusement calculé et organisé comme espace, les lumières rendaient le lieu romantique, d’autant plus avec la musique qu’on entendait un peu encore qui provenait du balcon. L’ambiance était tout à fait magique.

Raphaelle se plut à contempler la nature avec un réel intérêt, à se perdre dans la multitude de couleurs qui s’offraient à ses perles d’acier. Elle avait quelques pas de plus vers lui de fait quand il s’arrêta finalement. Ses iris suivant les siens pour voir ce qu’il observait avec tant d’intérêt. Elle nota son soupir puis le suivit dans ses mouvements. La jeune femme restait impassible physiquement, mais quelque chose se passa en elle. Quand il se redressa avec la fleur desséchée entre ses mains, elle l’observa longuement. Elle plante morte l’avait dérangée, l’avait fait s’arrêter. Elle devina naturellement qu’il n’avait pas pu s’en empêcher, mais le voir sous cet angle, dans une réaction qui lui appartenait tout à fait lui dire un petit quelque chose en elle. Cet homme ne…il ne pouvait pas être si méchant. Non, les gens méchants…ils ne font pas ça. Elle se surprit à contempler un moment son profil quand il prit la plante, la concentration sur les traits, le regard qui analyse…elle pivota ses yeux à ce moment. Troublée. Ce fut quand il fut debout et qu’il la regarda qu’elle osa une nouvelle œillade en sa direction. Elle s’attendait peut-être à des mots, elle aurait presque sourit si cela n’aurait pas été si étrange comme situation. Parce que oui, elle eut une petite envie de sourire. C’était beau ce qu’il venait de faire. Sa voix résonna alors dans la nuit naissance, ils pouvaient continuer. Elle trouva cela…non, on se calme, on respire.

Elle reprit sa marche, retournant perde son regard dans les plantes. Elle s’était retenue d’approcher les fleurs depuis qu’ils étaient en promenade, mais une fleur capta son attention, elle était superbe, les couleurs étaient tellement définis, tellement belles qu’elle ne put se retenir de s’en approcher. Une main se leva doucement pour venir en frôler les pétales. Si la Bête était attentive, elle put voir un délicat sourire naître sur les lèvres de la Belle. Un tout petit sourire créé par le contact de la douceur de la fleur sous ses mains. Elle se penchera ensuite le visage, doucement pour venir en humer le parfum. Tous ses gestes étaient délicats, naturels et elle était très douce avec la plante ne voulant en aucun cas en abimer la beauté.

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Message par Marie_Eve_1989 Mar 14 Juin - 16:55

On pouvait trouver cela étrange le fait qu'il soit aussi attentionné pour quelques fleurs mortes, quelques mauvaises herbes. Oui, car durant sa cueillette, ses gestes étaient délicats, infiniment doux. Non, aucun mouvement brusque n'avait été commis. C'est comme s'il dansait avec la nature fanée. Il avait de la force dans le bras, mais rien ne laissait présager qu'il l'avait utilisé dans son exécution. Alan démontrait, par son attitude, sa carrure, son minois et ses yeux, qu'il était un Homme froid. Et là, pendant quelques secondes, une nouvelle personne émergea. Comme si la Bête sortait de son cocon. Ou entrait dedans. Il était quand même un mangemort. Il faisait partie du clan des méchants. Lorsque son groupe prit en otage Raphaëlle, sans la voir, il n'avait pas hésité une seconde pour se proposer à la torturer. Pour connaître leur tactique, la tactique du clan ennemi. Et à la limite, si la Demoiselle ne parlait pas, il l'aurait tout simplement tuer. C'était un homme qui n'avait peur de rien. Ni de la douleur, ni de la mort... Oui, c'était étrange la relation qu'il entretenait avec son jardin. Presque paternel. On aurait jamais cru qu'il aurait été du genre à s'occuper de quelque chose avec autant d'attention, d'intérêts et de naturel.

Et pourtant, c'est ce que fit le Loup. C'était un être si minutieux, qu'il ne pouvait pas passé aux côtés de cette fleur morte sans rien faire. Oubliant presqu'il avait un spectateur à la scène. C'est qu'il entretenait une relation si étroite avec son espace vert, qu'il en oublia le reste. La Belle put l'apercevoir dans sa plus simple vulnérabilité. Il se releva et leurs perles se croisèrent. Rapidement, car il l'informa qu'ils pouvaient reprendre leur route. Alan prit les devants. Machinalement, la plante dans une main, l'autre étant coincée au creux de sa poche. tout d'un coup, il sentit l'espace entre Raphaëlle et lui s'agrandir. Vous savez, lorsque quelqu'un vous suit et qu'il s'arrête. La présence de l'autre manque à celui qui est en avant. Il avait cette drôle d'impression. Il jeta un regard en biais vers la Rouquine. Son instinct ne le trompa pas encore une fois. La Demoiselle s'était arrêtée, pour contempler une fleur d'un peu plus près.  C'est alors que le Loup se retourna vers elle. Totalement. L'observant dans son geste. Figé. Une étincelle passa au creux de son regard azuré. Alan aperçut le léger sourire aux lèvres de Raphaëlle. Il nota sa façon si délicate, presque fragile de caresser la fleur. De la sentir. Un léger frisson passa le long de son échine. Il la trouva belle. Terriblement belle. Séduisante. Il avait dans ce geste un contrôle et une pureté qui plaisait à la Bête. Ses entrailles se mirent à se serrer au creux de son ventre. Une soif animale, de venir lui faire les mêmes frôlements que la Belle prodiguait à la fleur, monta en lui. 

Alan déposa donc la fleur morte au sol, à ses pieds, retirant son autre main de sa poche. Puis, il approcha de Raphaëlle. Aux pas de loup. Dans un silence des plus complet. Voulait-il lui faire peur? Non, c'était simplement sa façon de se déplacer. Une fois à sa hauteur, en arrière d'elle, un peu en biais, ses doigts agrippèrent doucement son bras, entre l'épaule et le coude. Était-ce un avertissement qu'il voulut lui donner? Car elle touchait son jardin? Pas du tout. Son faciès s'inclinera vers elle, murmurant d'un ton bas...

"Cette fleur se nomme l'Érythrone... Elle ressemble drôlement au lys, c'est qu'elle fait partie de la même famille... On doit la planter en automne... Sa période de floraison est de mars en Juillet."

Alan avait murmuré ses paroles. Il ne voulait pas se vanter. Non, il venait de décrire la plante comme si c'était une amie, un proche, sa mère. Il venait de donner des particularités à la fleur pour que la Rouquine la trouve plus Belle. Il lâcha son bras, reculant d'un pas, puis d'un autre, analysant toujours la Belle ainsi que le trésor qu'elle venait de sentir il y a quelques secondes. Que lui avait-il pris, de lui toucher. De lui autant parler. C'était qu'ils étaient dans un lieu trop sensible pour l'homme. Un endroit qui venait le toucher au plus profond de son âme. Une place où il était difficile de cacher qui il était, de mettre en avant le Sombre Personnage qu'il s'amusait à être. Une fois qu'il fut à la bonne hauteur, il se pencha de nouveau pour se saisir de l'herbe morte. Reprenant sa route comme si rien ne s'était passé. Chassant son attitude. Chassant les pulsions qui s'étaient saisies de lui, lorsqu'il avait vu la si Douce Raphaëlle toucher son travail. Toucher ses fleurs, son jardin... Toucher sa famille.

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Message par Vanoute Jeu 16 Juin - 12:28

Ce n’était pas tant l’attention à son jardin en lui-même qui la surprenait, c’était l’attention tout court pour quelque chose. En vrai, qui s’imaginait un mangemort en habit de jardinier à ramasser des feuilles mortes comme passe-temps? Très peu de personne quand même. Ce qui avait fait réagir Raphaëlle dans son for intérieur, c’était la délicatesse de son geste, sa façon de vouloir prendre soin de ses plantes. Il s’était arrêté que pour cela. Ça l’avait surpris et étrangement touché. Un vif sentiment qui la quitta tant que ça lui semblait peu naturel qu’elle le ressente pour son kidnappeur, mais…ça avait été plus fort qu’elle.

Assez fort pour qu’elle le voit que comme un homme, comme une personne autre que le mangemort, une personne qui avait une histoire, un passé, une passion…Elle sentit son être trembler. Elle ne devait pas être saine d’esprit pour penser de la sorte…ou au contraire, peut-être dépassait-elle seulement les évènements? Sérieusement, elle n’arrivait pas à se décider. Son regard qu’il lui lança, l’éclat de ses yeux tellement hypnotiques étaient perçant, réalisant peut-être qu’il s’était laissé aller? Elle ne saurait dire, elle n’osait se faire d’idées sur lui, elle observait les faits.

Puis la marche reprit. Toujours le même écart entre, aucunes paroles échangées, rien du tout. Mais c’était léger maintenant, ou c’était simplement elle qui était bien à l’extérieur et qui appréciait les couleurs et les formes qui défilaient sous ses yeux. Puis sans prévenir, elle s’arrêta, en fait, elle bifurqua sa marche pour aller vers une fleur particulière qui avait attiré son attention, ou plutôt, elle fut la fleur qu’elle ne put se retenir de voir, elle avait trop retenue ses gestes. Peut-être…peut-être qu’une partie d’elle, qu’elle n’assumait pas particulièrement voulait tenter l’expérience. Qu’est-ce que le jeune homme dirait si elle s’invitait près d’une de ses merveilles? En réalité, sous les yeux du Loup, elle ne faisait que s’intéresser particulièrement à une belle fleur, les cheveux un peu au vent, mais pas dans le visage parce qu’elle les avait tout de même coiffé vers l’arrière. Une petite fée dans un jardin, le bout de ses doigts frôlant doucement, à peine la fleur, ses iris détaillant toutes les nuances du jaune qu’elle percevait sur les pétales. Oui, elle était éblouie dans la forme la plus pure possible. Son visage semblait complètement différent à ce moment, sous cet angle. Illuminé par une petite joie sans nom, un émerveillement tout en douceur.

Elle ne perçut pas le mouvement de son hôte quand il déposa la plante morte et quand il s’approcha d’elle. Normalement, elle aurait dû non? Après tout, elle aurait pu être inquiète qu’il lui fasse du mal, non? Ce fut le contact qui ramena ses pieds sur terre, comme un choc électrique qui passa tout au travers de son corps. Les courts cheveux sur sa nuque se dressèrent. Il venait de la toucher, de poser sa main sur elle, mais d’une façon douce, non violente. Ses iris pivotèrent sur la main qui la touchait avant de regarder le jeune homme dans les yeux. Il n’avait jamais été si près d’elle et jamais elle n’aurait pensé que ça aurait été dans de telle circonstance. Son visage était si près d’elle, elle en vit les lignes qui définissaient ses traits, la force de ses yeux, la profondeur du bleu de son regard. Sa respiration se stoppa un moment, son cœur aussi sembla se figer de stupeur. Il était beau. Magnifique même. Elle n’avait jamais pu l’observer, mais de si près, cela fut plus évident, soudain. Sa voix sonnait près de ses oreilles, son souffle contre sa peau. Il parla de la fleur, donnant une description précise et raffinée de la plante avec un timbre de voix tellement particulier, tellement agréable à l’oreille. Elle était secouée.

Quand il eut terminé, elle retourna son regard vers la fleur, la voyant sous un jour nouveau; C’était l’Érythrone de son hôte, il la lui présentait. Il n’allait pas la disputé pour s’être permise cette intrusion dans son jardin. Son regard sur la fleur changea, mais elle ne s’attarda pas durant une éternité, se redressa lentement, comme dans un mouvement saccadé, comme mécanique. Son corps avait figé dans cet épisode avec le jeune homme. Elle n’avait pas sursauté à son contact, ce qui lui semblait un peu étrange, elle aurait dû avoir peur, reculer, mais non…rien. En se redressant, elle murmura doucement, d’un murmure, tout comme lui avait utilisé.

‘’C’est…c’est une magnifique fleur’’

Puis elle le vit s’éloigner, reprendre la marche là où il l’avait laissée. Elle reprit également ses pas pour continuer, elle était terriblement intriguée maintenant, c’était officiel. Qui était cet homme? Durant ses premiers pas, elle ne vit plus les fleurs autour d’elle, elle alternait entre le sol et le dos de l’homme au-devant d’elle. Raphaëlle s’éclaircit un peu la gorge, ses cordes vocales ne savaient pas trop comment réagir à autant de mots soudainement.

‘’Hm…vous…vous connaissez toutes les fleurs et plantes ainsi dans votre jardin?’’

Elle…elle venait de poser une question, elle avait lancé elle-même le sujet. Pourquoi? Curieuse peut-être, aucune idée, c’était presque sortie tout seul.

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Message par Marie_Eve_1989 Ven 17 Juin - 22:05

Il n'avait pas d'habit de jardinier... Non, c'est ça le pire. Il gardait ses vêtements de la journée pour prendre soin de son jardin. C'est sûr que dit comme cela c'est une métaphore, car de façon fictive, il mettait effectivement l'habit du jardinier. Comme si l'être froid et mystérieux qu'il était changeait de masque pour devenir le doux fleuriste. Avec son espace vert il entrait dans une genre de transe, comme si la terre arrêtait de tourner, comme si le bruit disparaissait, comme si l'air s'évaporait, comme si l'eau coulait... Il n'existait que lui et les plantes à qui il donnait vie. La Belle avait pu apercevoir une partielle de ce qu'il était le temps d'un moment. C'était déjà assez pour se faire une image de lui moins... dure, moins négative. Cherchait-il cela? Non, c'était plus fort que lui, Alan devait aller retirer les plants fanés. La Bête ne s'était pas posé mille et une questions. Il l'avait vu et il était allé dans ce coin du jardin. 

Mais, cela n'avait duré que quelques secondes et le duo s'était remis à la marche. C'est la Rouquine qui le surprit par la suite. Dans un geste qui le toucha éperdument. Une délicate attention qui charma le Mangemort. Charma davantage, car il l'était depuis longtemps. Depuis le jour où ses perles azurées s'étaient posées sur le magnifique minois de Raphaëlle. Mais bon, il n'était pas question de cela pour le moment. Non, c'était plutôt ce qu'elle venait de faire qui le perturba. Dans la lueur de cette fin de journée, avec la brise dans le creux de ses boucles de feu, dans la délicatesse de ses mouvements envers la fleurs, quelque chose changea dans le coeur de pierre du Loup. Un mouvement. Un bond de trop. Un tremblement irrégulier, plus rapide, inexpliqué. C'était peut-être pour cette raison qu'il s'avança vers elle. Silencieusement. Qu'il lui prit le bras. Qu'il lui présenta la fleur, dans un murmure. Rien en lui n'avait été méchant. Rien en lui n'avait été brusque. Non, c'était de façon si gentille et attentionnée que si son âme sortait de son corps, il ne se reconnaitrait même pas. Oui, cela avait sans doute été la faute du coeur malade. Par  contre, il put se retenir, même si une envie soudaine de passer une main dans la douceur de ses cheveux s'était prise de lui, il contrôla ses geste. Même si l'envie d'effleurer sa joue de ses lèvres vint s'infiltrer en lui, il avait quelque chose qui retint Alan. Et c'était mieux ainsi. Sans doute. Cela aurait été bizarre. Cela aurait été trop. Mais de plus près, il trouva la Fée encore plus magnifique, encore plus belle, encore plus pure... 

Puis, le Loup reprit ses esprits, lâchant son bras et reprenant sa plante morte. Que s'était-il passé? C'est ce qu'il se demanda pendant cette courte période en prenant route à nouveau. Il avait attendu son murmure, mais il n'y répondit pas. En fait, la voix de la Belle sonnait comme si elle était lointaine, en écho. Comme s'il sortait de ses songes, de ses rêves. Valait mieux reprendre la marche là où ils l'avait quitté. Sentait-il son regard, lorsque les perles de la Rouquine se posèrent dans son dos, en alternance avec le sol? Peut-être! Comme si une présence appuyait dans sa chair, comme si quelque chose le brûlait... Il ne fit pas attention à cela. Essayant de se concentrer sur la promenade, sur l'environnement, sur ce qu'il devait faire dans ce merveilleux paysage.... Puis, ses oreilles de loup captèrent de nouveaux mots. Avait-elle parlé, ou bien c'était l'imagination d'Alan qui lui jouait des tours ? Il secoua un peu le minois. Non, Raphaëlle avait bien parlé, il n'avait pas rêvé. Elle avait posé une question. S'il connaissait tous les noms de ses fleurs, de ses plantes, de ses arbustes. La Bête se stoppa. Encore. Pivotant son faciès en biais, pour l'observer, d'où il était. Et c'est à ce moment qu'il se rendit compte qu'il ne connaissait même pas son nom, à elle. Elle qui vivait... Non qui était prisonnière de son domaine depuis plus de deux mois. Il eut un petit soupire. Pas de lassitude, non simplement d'incertitude. 

Devait-il répondre? Devait-il vraiment vouloir échanger avec elle. Déjà que sa présence le chamboulait, le changeait. Le changeait dans le sens qu'il n'a pas fait ce qu'il devait faire avec elle. Qu'il la logeait, la nourrissait, sans la torturer, sans la tuer... C'était déjà beaucoup, lui offrir sa vie... Quelque chose l'empêchait d'agir avec elle, il ne pouvait pas... Mais ce n'était pas bien non plus de la connaître, car il ne pourra jamais faire ce qu'il avait dit qu'il ferait. Cela était sûr. Une petite partielle de sa tête lui disait de ne pas répondre, de continuer son chemin... De faire comme si elle n'avait rien dit, mais ses tripes d'animal prirent le dessus, puis, il murmura à nouveau, le visage toujours en sa direction... 

"Je connais chaque plante, chaque fleur, chaque arbuste de ce domaine... "

Puis, Alan se retourna vers elle. Pour lui faire face. Armé de son regard hypnotique, de son minois fermé et de sa fleur morte. Il osa, si ses perles étaient présentes, de plonger ses iris dans les siennes. Pour capter son attention, pour lire au fond d'elle. Pour analyser le creux de ses prunelles. Pour observer son être à travers ses yeux. Il ne dit rien de plus. Restant dans un silence complet. Il avait franchi la ligne, la barrière. Il avait commencé à échanger avec elle. À la voir plus qu'au bout de sa table, à chaque repas du soir. À l'entrevoir dans la lueur de son jardin, de ses merveilles. De la toucher. D'un simple effleurement de sa main sur son bras. Une légère pression sur ce dernier. Jamais! Jamais il ne pourra toucher un de ses cheveux, autre que pour le caresser. Jamais, il ne pourra la frapper, la martyriser, la torturer. Jamais il ne pourra la tuer.... Jamais, c'était définitif... Les quelques secondes qu'il se permit de pénétrer son regard permirent de lui confirmer cela...

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Message par Vanoute Lun 20 Juin - 22:23

Une pensée étrange vint à son esprit. Elle venait de voir une parcelle de ce qu’il était. L’ombre de sa personnalité si on pouvait dire. Il aimait son jardin et en prenait soin. Il était minutieux et ne pouvait se retenir de rendre de nouveau parfait ses plants. C’était un geste qui en disait un peu sur lui tout de même. Et lui, que connaissait-il d’elle? Elle ne portait même pas des vêtements de ses choix, bon, elle les aimait ses robes et habits fantastiques, mais ça ne venait pas d’elle. Aujourd’hui, elle avait pris la peine de se coiffer un peu mieux, de réellement se préparer pour le souper. Ce n’était pas un avantage qu’elle percevait dans cette observation, mais plutôt qu’une personne qui lui souhaite du mal et qui la séquestre dans l’intention de la tuer ne serait peut-être pas aussi prompt à prendre le risque de la faire se balader dans ses choses, dans ses biens. Non? En vrai, elle n’y connaissait rien en logique de kidnapping, c’était son cerveau qui n’arrêtait pas de penser.

L’épisode de la fleur passa. Lentement ou rapidement, elle ne saurait dire mais quand il retira sa main, elle en sentait encore la présence sur sa chair. Un geste qui avait été si doux. Il la troublait dans ce qu’elle s’était imaginée depuis son arrivée en ses lieux. En une seule soirée, une soirée complètement différente et il offrait une toute nouvelle vision de lui. C’était étrange. La marche reprit, mais son esprit restait concentré sur l’homme au-devant d’elle. Sa propre voix se fit entendre, elle lui posait une question. Une question encore dans la thématique du jardin, pour voir s’il répondrait. Peut-être qu’il couperait court à cette petite conversation, ce n’était peut-être pas approprié entre une prisonnière et son séquestreur? Elle se stoppa en même temps que lui environ. Elle avait la tête un peu baissée, mais ses iris restaient sur lui malgré tout, pour observer ses réactions. C’était une question de trop? Des mots de trop? Il fallait qu’elle le laisse parler en premier peut-être… Puis il eut une réponse. Oui, une vraie réponse qui fit relever la tête de la rouquine, surprise qu’il lui accorde cette attention.

Il connaissait toutes les plantes et probablement qu’il pouvait les définir comme il l’avait fait avec cette fleur spécifique. Elle l’observa quand il se tourna complètement vers elle, ses iris d’acier allant dans ce regard bleu, tellement…particulier et unique. Elle se sentit vulnérable sous ce regard. Raph’, cependant ne semblait pas avoir peur, elle était intimidée oui, inquiète peut-être, mais pas apeurée. Il avait quelque chose ce regard, qui l’enveloppait totalement. Ce n’était pas un regard cruel, du moins c’était ce qu’elle croyait percevoir en se permettant de le regarder aussi. Raphaëlle avait les mains jointes pendant qu’elle continuait de le regarder dans les yeux. Elle déglutit difficilement, serrant ses mains. Pourtant son regard restait accroché au sien.

Elle se permit…ou elle sentait que son corps prenait le contrôle, elle ne saurait pas dire, mais elle fit un pas vers lui. Un pas timide et incertain. Elle s’était permis de bouger un peu. Comme si c’était un pas qui lui donnerait plus de courage, de confiance. Pourquoi? Raphaëlle ne se sentait pas elle-même ou inversement, elle se retrouvait un peu dans cet échange tout simplement naturel entre deux êtres humains. Oubliant un bref instant leurs ‘’rôles’’ dans la situation. La jeune femme parla de nouveau, toujours en douceur.

‘’Je…j’avais quelque chose à vous…demander. Enfin, pas…demander, une autre question à vous poser. Dieu, que faisait-elle? Elle sentit ses mains trembler, sa voix s’enrouée un peu dans sa maladresse. En fait, j’aimerais savoir votre…prénom. Elle l’avait demandé, sayait. Elle ne pouvait plus reculer en arrière. Si cela…vous convient. ‘’

Un vrai exemple de bonne prisonnière, elle demandait si ça lui allait si elle savait son prénom. Elle était une idiote, c’était ce qu’elle se dit tout de suite qu’elle eut terminé de parler. Ça allait dans le sujet des fleurs. Du moins, des noms des fleurs. Elle voulait connaître son prénom, c’’était peut-être malsain, mais mettre un nom sur l’homme qu’elle venait de percevoir dans son jardin semblait naturel. Puis son regard lâcha le sien, réalisant que sa question était tout simplement une bêtise et qu’elle regrettait déjà. Si elle avait été plus courageuse, elle aurait pu lui dire de laisser tomber cette question et elle aurait pu continuer la route, mais elle ne savait pas où elle allait et en plus, il était devant elle. Ça impliquerait de se retrouver de nouveau près de lui et son dernier souvenir, qui datait de quelques instants seulement, la troublait profondément.

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Message par Marie_Eve_1989 Mar 21 Juin - 16:26

C'était étrange la façon dont avait pris la tournure des évènements. En deux mois, jamais ils n'avaient autant échangé, jamais ils n'avaient autant parlé, jamais ils ne s'étaient autant regardés. Que s'était-il passé pour qu'il ait tous ses changements. Était-ce le jardin qui rendait la chose plus particulière? Était-ce le lieu magique qui créait cette tension ou ce laisser-aller? Alan ne pouvait pas dire ce qui avait fait en sorte que son comportement change aussi radicalement. Regrettait-il de lui avoir posé plus d'une question? Regrettait-il de l'avoir amener chez lui, des son petit coin de paradis? Sans doute pas, c'était simplement un côté de lui qui avait pris le dessus sur son être et il ne pouvait plus faire marche arrière. De toute façon, son air, son regard faisaient quand même peur? Non? Voulait-il vraiment l'effrayer? Non! Surement pas, pas après tout ce qu'il avait fait ce soir. La plante morte, sa main sur son bras, la description de la fleur, son regard scrutateur, rien de cela laissait présager que le Loup voulait lui faire peur. C'était juste troublant. Il n'a pas grande différence entre la peur et le trouble. Les deux rendent la personne dans un état de questionnement. L'un plus paniquant, l'autre plus mystérieux. Et c'était ainsi, que les deux se retrouvèrent l'un devant l'autre, lui en train de percer son âme avec ses prunelles azurées. 

Cet échange le chamboula un peu. Il n'aurait pas cru que la Belle puisse soutenir son regard de cette façon. Pas qu'il croyait que Raphaëlle soit une personne faible, simplement qu'elle avait l'air si douce, si fragile, que Alan ne pensait pas qu'elle aurait été du genre à être capable de garder le contact visuel. Puis, la Rouquine avança, d'un pas, dans sa direction. Ce qui aura pour effet de le faire hausser un sourcil. Dans une moue interrogative. Que faisait-elle? Oui, leur relation avait changé, en cette soirée, ayant comme spectateur le crépuscule du soir et le jardin illuminé. Il ne saurait dire quoi, mais ce n'était plus une relation de méchant et d'otage. Enfin, cela ne semblait pas être le cas, lorsqu'on leur portait attention. Certes, il se questionnait sur ce pas, mais son visage n'était pas froid. La Bête se demandait simplement la raison de ce geste. Peut-être parce que c'était un calculateur fini, que chaque action devait avoir une cause, un préambule. 

Puis, Raphaëlle parla. De sa douce voix. Il aimait sa voix. Cela ne faisait qu'une seule semaine qui l'entendait, mais il avait quelque chose avec cette voix qui venait bercer son âme. L'apaiser. Son accent au ton de miel, ses lèvres qui portaient le message. Ses lèvres. Une bouche gourmande où l'on avait envie de poser ses lippes pour la manger. Alan, ça va? Il secoua la tête, reprenant ses esprit, essayant de l'écouter du mieux qu'il pouvait. La petite Fée avait quelque chose à lui demander. Enfin, elle rectifia, elle avait plutôt une autre question. Il hocha la tête, donnant son approbation. Elle pouvait lui poser toutes les questions du monde, il lui répondrait. Mais bon, c'était une promesse qu'il se faisait à lui seul, trouvant cela un peu perturbant de lui dire ainsi. Après tout, elle était sa prisonnière. Et là. Un léger, un infime petit mouvement se créa à la commissure de ses lèvres. Un sourire. Petit. Si on regardait trop vite, on ne pourrait pas deviner que c'était un sourire. Ce dernier était tout aussi particulier que ses perles. Il avait quelque chose de charmant. Presque gentil, mais pas trop. En rien, il n'était diabolique, simplement... Particulier. Oui, on pouvait dire cela. Et qu'est-ce qui avait causé ce sourire? Le fait qu'elle voulait savoir le prénom de son kidnappeur? Non, pas du tout, c'était sa façon de demander. Si cela lui convenait qu'elle sache son nom! C'était absolument adorable. Ses jambes avaient envie de franchir l'espace entre eux deux, ses mains avaient envie de se saisir de son visage, ses lèvres avaient envie de venir caresser sa bouche. Il avait une pureté chez cette jeune fille qui le toucha énormément... Le sourire disparut, mais l'éclat au fond de son regard resta. Il murmura à nouveau...

"Je me nomme Alan..."

C'était simple, sans artifice. Non, il ne fit pas un discours, il ne lui dit pas que cela lui convenait qu'elle le sache. Non, Alan lâcha sa réponse de façon courte et précise. Sans toutefois être bête ou désobligeant. Puis, à son tour, il se permit d'avancer un pas en sa direction, pour se donner de l'élan. L'élan pour quoi? Pour lui poser à son tour une question... 

"Et vous, quel est votre prénom?" 

Il avait le droit de savoir le sien, en retour, non ?

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Message par Vanoute Ven 24 Juin - 21:13

C’est comme s’ils venaient de briser une barrière ce soir. Raphaelle avait répondu à des questions et tous deux avaient pu apercevoir, analyser un geste de l’autre. C’était rien dit comme cela, mais ils avaient été ancrés dans une routine depuis deux mois. Enfermée dans les murs de sa chambre, jamais que la jeune femme n’aurait cru qu’elle réagirait comme ça à la personnalité d’Alan. Elle avait réagi à son enlèvement, mais elle avait du mal à s’imaginer Alan comme étant un cruel ravisseur maintenant qu’elle l’avait vu ramasser une plante morte, maintenant qu’elle avait vu qu’il parlait plus. Ce n’était pas un cercle vicieux de torture mentale. Elle ne pourrait pas dire ce que c’était parce qu’il la gardait quand même prisonnière, mais…elle ne se sentit plus autant en danger. Restreinte et enfermée oui, mais une partie de la peur pour sa vie la quitta ce soir. C’était rassurant et surtout nouveau de ressentir une émotion comme celle-là, en plus du…pincement, le faible éclat qui était venu naître en elle.

Elle se surprit aussi à avoir un moment de courage, de force même. Elle perçut peut-être son regard interrogateur, mais cela ne brisa pas son élan, elle allait…demander ce qu’elle voulait demander. Son pas avait été une réaction physique à sa montée de courage. Sa voix s’éleva plus douce que l’immensité que ça lui avait pris de courage pour oser lui demander cela. Il hocha la tête dans la confusion de ses mots, ce qui l’encouragea un peu plus à lui demander finalement son prénom. En réalité, elle n’agissait pas comme une prisonnière en ce moment, elle était tout simplement une personne particulièrement docile.

Vit-elle cette ombre de sourire? Sur le coup, elle fut trop surprise pour se dire qu’il souriait, elle fut surprise de voir ses lèvres dans cette position, aussi rapide que cela se passa, mais ça la chamboula un peu, comme sa proximité. Un sourire…lui allait bien. Ça donnait de l’effet à son visage déjà si agréable à regarder quand on s’en rend compte. Cette pensée manqua de faire rougir Raphaelle, elle ne devait pas avoir un cerveau normalement fonctionnel pour penser de la sorte. L’image resta un moment dans son esprit, comme si elle en oubliait ce qu’elle venait de lui poser comme question. Question à laquelle il répondit. Alan. Il se nommait ainsi. Elle était heureuse qu’il lui réponde. Aurait-elle la permission ou même l’audace de le nommer ainsi? La question eut-elle à peine germée dans son esprit qu’il lui relança la même question. Cela la gêna un peu, d’une façon tout à fait adorable. Ses mains se joignirent ensemble, une de ses mains pinçant le bout de ses doigts de l’autre main. C’était tout à fait mignon comme geste et ça trahissait parfaitement bien sa gêne. Elle ne fit pas de phrase complète un timide :

‘’Raphaelle’’

Se lança hors de sa bouche. Un nouvel échange. Un échange doux, courtois même et qui fit office de signe pour retourner à la marche, un peu plus près l’un de l’autre sans être côte à côte, mais les deux pas fait l’un vers l’autre avait diminué l’espace physique entre eux et leurs échanges verbaux avaient diminués cette sorte…de distance entre eux. Elle put au moins reprendre son souffle face à autant d’émotion elle qui vivait dans une pièce qui l’empêchait de ressentir une gamme différence de sentiments. Elle avait tout de même ce petit sentiment de baume au cœur de léger bonheur. Pas un bonheur explosif, mais tous les deux n’étaient plus des étrangers malgré le contexte de leur relation. La marche dans les jardins se termina et leurs pas les menèrent à la chambre de la jeune femme.

Elle fut tout de même déçue que sa mésaventure à l’extérieur se termine, elle espérait vraiment qu’il ait plus de repas à l’extérieur. Le dehors lui manquait cruellement, mais elle n’osa pas évoquer cela. Elle préféra se tourner vers le positif qu’Alan et elle avaient parlé un brin, satisfaisant légèrement son manque de relation sociale. Une fois près de sa porte, elle posa une main sur le cadre avant d’entrer, parce que oui, elle ne laissait pas la porte close quand elle sortait, elle voulait faire entrer un peu d’air tout simplement. Elle pivota son minois vers lui, réalisant que c’était la première fois qu’il l’accompagnait ainsi jusqu’à sa chambre. Son cœur se remit à battre un peu plus vite, non, mais son corps était en train de dérailler ou quoi? Elle se surprit de nouveau –vraiment, c’était courant aujourd’hui ou quoi- à parler de nouveau, à murmurer avec une douceur toute délicate.

‘’Bonne nuit…Alan.’’

Ça lui faisait drôle dans sa bouche de dire son prénom, mais ça ne lui déplaisait absolument pas. Étrangement, c’était un peu réconfortant même.

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Message par Marie_Eve_1989 Lun 27 Juin - 16:25

Alan était un être routinier. Il n'aimait pas qu'on déroge de son emploi de temps. Il aimait commander en fait. C'est pour cela, que depuis deux mois, à chaque jour, il lui envoya une requête pour lui signifier ses habits, l'heure et le lieu de repas. Aujourd'hui, il faisait trop beau. Trop chaud. Le souper devait se passer sur le balcon, car il en avait envie. Il avait envie de voir l'effet du crépuscule sur son jardin, sur son travail acharné. Se doutait-il que la soirée prendrait ses proportions aussi démesurées? Démesurées dans le sens qu'il ne fallait pas oublié qu'il était son ravisseur et qu'elle, elle était son otage. Il était, d'une certaine façon, trop tard pour revenir en arrière. Oui! Une nouvelle routine s'était établie dans le doux temps du jardin. Entre les fleurs et les plantes, quelque chose s'était créé. Des questions s'étaient posées, des gestes s'étaient analysés. Chacun de leur côté avait vu une facette de l'autre qu'il ne se doutait pas. Déjà qu'il ne pouvait pas la torturer et encore moins la tuer, cette soirée confirma ce qu'il pensait. Jamais. Jamais il ne pourra lever la main sur la Rouquine. Tout comme elle, un éclat, une fissure s'était fait en lui. Quelque chose inconnu, mais quelque chose de présent tout de même. 

Oui, il fallait bien que quelque chose se soit passé, pour qu'il puisse se laisser aller à sourire. Oui, un sourire avait perlé la commissure de ses lèvres. Une réaction à sa demande. À sa question. Elle voulait savoir son nom et il lui répondit. Le Ténébreux n'avait pas peur de lui révéler son prénom. C'était son kidnappeur, mais elle ignorait totalement où elle était, qui il était... De toute façon, elle était loin de repartir. Non, pour l'instant, Alan était loin de vouloir lui redonner sa liberté. Puis, il lui retourna la question, car bon, si Raphaëlle pouvait savoir le sien, il était en droit de lui demander le sien, non ? Il remarqua sa façon de ramener ses mains entre elles. Adorable. Cette jeune femme était tout à fait adorable. Quelque chose se brisa en lui, à nouveau. Sa beauté était quelque chose, mais sa fragilité l'était d'avantage. C'est ce qu'il lui plaisait chez elle. Son côté pure, son côté cassable. Était-ce de la gêne? Oui, le Loup percevait cela comme de la timidité. Pas de la peur. Non, elle n'était pas apeurée. Il avança encore d'un pas, mais il se stoppa rapidement, car elle répondit. Elle se nommait Raphaëlle. Mon dieu que son coeur se gonfla. Étrangement, sans préavis. Il trouva son prénom magnifique. Vraiment. Oserait-il lui dire? Non, jamais! 

Et la marche reprit d plus belle. La distance entre eux diminua. Ce n'était pas que lui qui commandait la marche. Non, ils étaient parallèle un à l'autre. Des fois lui plus en avant, d'autres fois elle. Ce n'était pas coordonné, mais cela ne lui dérangea pas. Non, il n'aurait pas apprécié d'être à ses côtés, car cela l'aurait sans doute trop perturbé, mais cette petite danse lui convenait. Durant le retour au manoir, il se questionnait sur sa réaction, sur ses pensées, sur cette soirée haute en rebondissements. Il était plus léger, moins sur le qui-vive. La présence de la Rouquine l'avait changé, dans sa tête. De façon physique, il était toujours l'être froid qu'il était. Le regard hypnotique, le minois fermé. C'était plutôt dans son esprit que les changements s'effectuèrent. Il commençait à apprendre à la connaître et depuis quelques minutes, des fourmis valsaient dans ses veines. Bientôt, ils arrivèrent à la porte de la jeune femme. Il se stoppa, ramenant ses mains entre elles dans le bas de son dos. Ses iris saphirs se posèrent sur elle, cherchant ses glaces. Dans un silence. Il la regarda faire, accueillit son regard. Il attendait. Il attendait quoi? Il ne savait même pas. Puis, elle lui dit au revoir. Elle osa le nommer par son prénom. Son coeur se mit à battre rapidement. Son regard s'intensifia. Son nom, dans sa bouche, lui faisait de l'Effet. C'était doux, tendre, tout le contraire de son être. Il secoua la tête, pour se calmer, pour reprendre contenance et murmura à son tour...

"Bonne nuit Raphaëlle..."

Et il se détourna, marchant jusqu'à ses appartements. Le regard pensif, les songes activés. il se coucha. Du mieux qu'il put, mais lorsqu'il essaya de fermer les yeux, le visage de la Rouquine lui revint en tête. Sa façon de caresser la fleur. Sa façon de parler. Sa bouche, son accent. Tout le hanta. Le grain de sa peau, les derniers rayons de soleil sur celle-ci. Ses boucles dans le vent. Sa voix. Sa délicate voix. Sa propre main sur son bras. Son bras. Se lèvres. Tout passait, tout revenait, tout volait dans ses pensées. Il finit par ouvrir les yeux et à se sortir du lit. Cela faisait peut-être une heure, deux tout au plus qu'il l'avait quitté au bas de la porte et il ne pensait qu'à elle. Une idée lui traversa l'esprit. Il pouvait se... permettre d'aller la voir. À nouveau, mais sous un autre forme. Oui, avant même de se dire que ce n'était pas une bonne idée, il prit sa forme de loup, s'aventurant dans les corridors de sa demeure. Il se rendit rapidement aux appartements de la belle. Doucement, du minois, il poussa la porte et entra dans sa chambre. Ses yeux n'eurent pas de difficulté à la repérer, dans son lit. Dans son lit! Une chance qu'il était en loup. À pas feutrés, la bête s'avança. Silencieusement, pour terminer par venir au bord du lit. Sa tête se posant sur le matelas. Son museau était proche des jambes d eta Belle. Oui, sous cette forme il pouvait oser. Rien de chez lui laissait croire qu'il était méchant. Non, l'animal était doux, calme, il ne faisait que la regarder. Il aura un léger glapissement, pour qu'elle le regarde, pour qu'elle sache qu'il était là..

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Message par Vanoute Ven 1 Juil - 17:08

Cette situation était totalement hors du commun. Elle n’avait pas besoin d’un dessin pour le savoir, pour le comprendre. Cependant, Raphaëlle avait toujours été de celle à qui on dit comment vivre donc la routine qu’imposait l’homme ne la sortait pas tant de l’ordinaire, bien sûr, c’était plus poussée avec le vêtements et tout le reste, mais cette routine, elle s’y faisait. La séquestration c’était…différent. Être restreinte dans son horaire, dans sa liberté, c’était un élément de sa vie qu’elle n’avait jamais connu. Elle était une otage donc cette partie était ‘’normale’’. Dieu que la conversation qu’elle avait dans sa tête en gagnant sa chambre était compliquée. Pouvait-elle réellement être heureuse de sa soirée considérant qu’elle était toujours une otage de l’homme? Était-ce qu’elle était en train de devenir un peu cinglée à force de manquer d’air frais et de divertissements? Elle ne savait pas quoi dire ou quoi penser…alors elle ne fit que suivre ce qu’elle ressentait, se fier à ses émotions et non à ses penser. Elle était un peu heureuse de sa soirée, d’avoir parlé un peu avec quelqu’un d’avoir découvert de la douceur en un être qui devait être un monstre aux yeux des gens du côté de la rouquine. Oui, c’était des sentiments contradictoires, troublants et qui la rendaient perplexe.

Si elle avait à mourir bientôt ou à rester enfermer dans cet endroit pour un très long moment…aussi bien tenter de voir quelques éléments positifs. Elle avait peut-être la séquestration qui affectait son moral et son mental, mais elle n’avait aucun mal physique et rien n’était fait de la part de son hôte pour lui faire du mal dans ce sens. Elle pouvait au moins se réjouir de ce fait. Puis, ce soir, elle se demanda s’il allait lui faire du mal, la douceur qu’il avait usé pour s’occuper de la fleur l’avait touchée, bouleversée même. Cet homme n’était pas un monstre, pas à ses yeux. Peut-être était-elle trop naïve, mais cette idée ne quitta pas son esprit.

Elle lui donna son nom, doucement. Elle était contente de savoir son prénom à lui, mais elle était tout aussi heureuse d’une façon différence de lui offrir son prénom. Parce que dans son esprit, elle passerait de ‘’l’otage’’ à ‘’Raphaëlle’’. Elle allait devenir peut-être un humain aussi à ses yeux? Elle ne savait pas comment dire, mais un prénom, c’est une chose qui nous appartient et qui nous définit un peu. Donc oui, elle lui offrit son prénom, comme lui, il lui avait offert les informations sur la fleur qu’elle avait humée plus tôt. Oui, ça se ressemblait.

Du coup, même le silence qui les entoura lui sembla moins lourd, moins pesant. L’ambiance avait changée. Quand ils arrivèrent à sa chambre et qu’elle le regarda, elle soutint son regard, sans défi, juste à lui retourner son regard. Elle lui souhaita une bonne nuit, tout naturellement. Raphaëlle était D’une gentillesse sans effort, malgré le contexte, malgré tout. Il n’avait pas encore été ‘’officiellement’’ méchant avec elle, pourquoi le serait-elle maintenant que le traumatisme de son kidnapping était passé? Quelque chose clochait-il en elle pour penser ainsi? Il lui retourna le bonne nuit, un très léger sourire se dessina sur ses lippes fines puis elle le quitta pour aller dans sa chambre et elle referma à demi la porte derrière elle.

Elle prit un long bain ce soir-là, réfléchissant à la soirée, appréciant l’eau bouillante contre sa peau de lait. Ensuite, elle enfila une robe de nuit satinée bleue. Elle était bien dans ce vêtement, c’était comme porter de l’eau. Elle attrapa un livre dont elle avait le droit de lire et aller se glisser sous les draps de son lit, laissant seulement sa lampe de chevet allumée afin de pouvoir lire. Elle ramena ses jambes un peu contre elle, cala son dos contre l’oreiller et appuya le livre contre ses jambes.

Elle ne vit pas la bête entrer dans sa chambre, en quelques secondes, elle s’était absorbée dans sa lecture, le bout du pouce, l’ongle plus précisément coincée entre ses lèvres, une moue réflexive sur le visage, les sourcils légèrement froncés. Des signes qui prouvaient qu’elle était terriblement concentrée. Ce fut le glapissement de l’animal qui la perturba, qui brisa sa concentration. Ses sourcils cependant, se froncèrent d’avantage au départ avant que son regard se pose finalement sur l’animal. Il put constater un sursaut qui traversa ses épaules. Mais elle ne broncha pas tellement, comme si elle regarda l’animal, l’observait. Il ne voulait sûrement pas lui sauter à la gorge s’il agissait comme ça. On dirait presque un gentil chien qui voulait de l’attention. Doucement, sans le quitter des yeux, elle referma son livre et le déposa sur la table de chevet, elle murmura d’une voix basse.

‘’Salut mon beau’’

Oui, elle assumait que c’était un mâle, comme la plupart des gens quand ils voient un animal. Elle se redressa un peu plus contre son oreiller. Raphaëlle avait un faible pour les animaux, depuis toujours. Les animaux n’étaient pas méchants et les chiens étaient plus loyaux que bien des humains. Elle finit par se pencher un peu par en avant, pour tapoter sur son matelas, de l’autre côté de ses jambes, pas près du loup, de l’autre côté.

‘’Tu viens?’’

Et sa voix était différente un peu, comme si elle ne voulait pas l’effrayer alors que c’est elle qui devrait être effrayé de voir un animal sauvage, mais elle ne ressentait pas de la peur, elle avait peut-être passé une belle soirée, ce qui lui donnait l’impression que ça ne pouvait pas ne pas bien se terminer, non?

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Message par Marie_Eve_1989 Ven 1 Juil - 21:52

C'est sans doute toute cette soirée qu'il fit en sorte qu'il soit perturbé le jeune Loup! C'était rare les fois où Alan avait la chance d'échanger avec autrui. Même avec les gens de son clan. C'était une bête solitaire, qui discutait par gestes avec son jardins. Non. Il était silencieux. Personne ne savait réellement son histoire, qui il était réellement, ses motivations, ses passions, ce n'était pas l'homme qui parlait le plus. Il aimait faire ses affaires, il aimait suivre son rythme, il aimait écouter ses propres convictions. Il aimait penser, réfléchir, calculer. C'était un homme d'esprit et de gestes, plus que la parole et les mots. Ce soir, avec Raphaëlle, il lui avait sans doute dit plus de mots qu'au cour du dernier mois. C'était beaucoup. Beaucoup et assez à la fois, pour le déranger. Déranger dans le bon sens du terme. Raphaëlle dégageait une force tranquille quoi attirait beaucoup le kidnappeur. C'est comme si l'usage de sa parole avait cédé avant même qu'il ne pense à vouloir lui parler. Son univers floral n'avait pas aidé à calmer ses ardeurs. Comme cela, dans le crépuscule, la magie des fleurs et des plantes avaient opéré et ils avaient échangé. Sur le jardin en question, sur leur nom. Rien d bien gros, mais qui pour eux deux, dans leur situation était énorme. 

La soirée prit fin. Il la reconduit à ses appartements, en ne parlant presque pas. Simplement un bonne nuit, de la part de chacun, puis, ils se quittèrent. Alan retourna à sa chambre. Pensif, en mode réflection. Comme à chaque nuit, le sommeil ne vint pas, mais là, c'était plus intense que les autres soirs. Non, ses pensées étaient toutes dirigées dans la direction de la Rouquine. Son allure, sa fragilité, sa façon de se mouvoir dans son espace vert. Cela le travailla. Et il finit par se relever. Par prendre sa forme de loup. Par revenir sur ses pas, pour retourner aux appartements de la Douce. L'animal n'eut pas de mal à la repérer dans la pièce. Assise dans son lit, en train de lire un livre. En tenue de nuit. Ses perles de loup l'examinèrent. Il s'approcha du lit. Ce qu'elle était belle, ainsi, dans cette position, captivée par son roman. Il glapit, pour se faire voir. Pour qu'elle le remarque. Pas pour lui faire peur, juste pour lui signifier qu'il était là.Il eut échange de regard entre le loup et la Belle. Un regard où l'un et l'autre observait autrui. La bête pencha de temps en temps sa tête, sur le côté, comme pour mieux la regarder, comme pour mieux percer en elle les mystère que la nuit lui apportait. 

Et Raphaëlle lui parla. Cette fille était spéciale. Positivement parlant. Non, elle n'avait pas peur. Même si tout chez elle inspirait la fragilité, la timidité, il avait une force dans sa façon de bouger, de regarder, de parler, qui plaisait énormément à Alan. Le Loup glapit, à nouveau, plus doucement, plus bas. Comme pour répondre à sa salutation. Il frotta un instant le bout de son nez contre le matelas. Pour sentir les draps, ou tout simplement bouger, car en ce moment, dans la tête de la Bête bien des choses se passèrent. Ce n'était pas un animal comme les autres. Non, son cerveau appartenait à un être humain. Un être humain qui se retenait de bouger, de faire un geste déplacer. Après tout, il portait un masque en ce moment. Alan ne voulait pas trop en faire, mais ne voulait pas en faire moins. Il se contrôla. Elle n'aidait en rien au fait qu'il essaya de se calmer. Non, la rouquine l'invita à venir dans le lit. Dans son lit. Le loup la regarda un moment, avant d'observer la place qu'elle lui pointait sur le matelas.s Devait-il, devait-il pas. C'était trop tentant. Alan était du genre à avoir ce qu'il voulait, sur le plan physique, mais avec la Belle, il s'en empêchait. C'était mieux ainsi. Elle était trop douce... Trop différente de lui, mais elle, elle ignorait totalement qui il était sous cette forme.

Après quelques secondes, le loup prit appuie sur ses pattes arrières et sauta d'un bon, de façon agile, pour venir à l'endroit où Raphaëlle l'invita. La bête se coucha sur son vente, allongeant ses jambes avant pour venir poser sa tête contre ses dernières. Il regarda un moment la Douce, avant de revenir au devant de lui. Oui, c'était mieux que de penser à elle. À l'endroit où il se trouvait. Avec qui il était surtout. Non, pour l'instant, Alan essaya de ne pas réfléchir. De plutôt profiter du moment présent. Sous cette forme, c'était l'occasion pour lui d'apprendre d'avantage sur elle, même s'il ne parlait pas. Non, la Belle n'était pas confronté à son ravisseur, à l'homme qui la séquestrait chez elle. C'était la Bête et la Belle. Simplement eux deux. C'était un loup doux et bon, du moins en sa présence. Il laissa le temps à ;a jeune femme de s'accoutumer à sa présence dans son lit, le temps à lui-même d'apprendre à vivre sans dévier se pensées sur ce matelas. Puis, sa tête se redressa, retournant à son analyse de tout à l'heure. Une analyse complète du minois de Raphaëlle. Comme cela, dans la lueur de sa lumière, dans le confort de sa nuisette, l'éclat de sa beauté. Une étincelle passa dans le regard azuré du Loup. Une étincelle d'émerveillement. Puis sa tête revint sur ses pattes, dans un petit gémissement animal. Oui, il était bien...

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Message par Vanoute Jeu 14 Juil - 21:29

Le fait que l’animal se trouvait dans le manoir la rassurait aussi. Le croiser dehors signifiait qu’il pouvait être sauvage. Bien sûr, la créature pouvait l’être, mais les chances étaient très faibles puisqu’il errait gentiment dans les couloirs et les pièces de l’endroit. Elle assuma qu’il devait être l’animal de compagnie d’Alan –Oui, ce n’était plus un étranger aussi bizarre que ça sonnait maintenant dans son esprit- et qu’il n’était simplement jamais là aux heures des repas. Les raisons pouvaient être multiples à cette absence, mais le loup n’allait pas pouvoir lui répondre (elle s’y tromperait quand même). L’animal semblait calme aussi, ce qui aidait probablement la jeune rouquine à ne pas se sentir menacée.

C’était donc sans réfléchir plus qu’il ne le fallait qu’elle avait invité le loup à monter dans son lit. C’était son côté amoureuse des animaux qui entraient en ligne de compte en ce moment. Elle se souvenait d’un chien qu’elle avait eu durant une bonne partie de son enfance qui avait été comme son confident, plus que ses parents. Encore plus quand elle avait su qu’elle était une sorcière. Lui, il n’avait pas eu peur et il ne l’avait pas jugé. C’était la beauté chez les animaux, il ressente les choses, autant bonnes que mauvaises et voir que son compagnon ne la voyait pas comme un monstre l’avait grandement soulagé. Les animaux avaient toujours su mieux la réconforter que les humains. À Poudlard, c’était les hiboux de la volière ou encore les animaux que possédaient l’enseignant en soins aux créatures magiques.

Oui, elle semblait avoir une assurance différence avec le canidé parce qu’elle l’aimait déjà sans le connaître. Son regard était profond, intelligent. Juste par son second glapissement, comme s’il lui répondait. Cela lui arracha d’ailleurs un adorable sourire. Un vrai sourire, sans retenu puis elle l’invita à monter dans le lit. Il semblait hésiter, enfin, c’était l’impression qu’elle eut. Il ne la connaissait pas après tout, le loup, il connaissait son odeur parce qu’elle vivait sous le même toit depuis quelques semaines déjà, mais il ne savait pas quel genre d’être humain elle était.

Il monta alors, la Belle se redressa alors en conservant l’ombre du sourire qui avait été sur ses lèvres quelques secondes plus tôt, elle laissa l’animal s’installer, l’observant. Il ne devait pas être maltraité devina-t-elle. Une pensée qui vint alléger son cœur un peu plus ce soir. Pour elle, c’était un signe qui montrait qu’Alan n’était peut-être pas si mauvais que ça. Raphaëlle apprécia la chaleur qu’apportait l’animal dans le lit, elle qui avait l’habitude de dormir seule dans des draps froids, c’était la solitude qui pesait qui agrémentait la froideur de la pièce, mais elle la ressentait vraiment physiquement.

Quand il la regarda de nouveau, elle se sentit réellement observé, ce qui fit naître sur son minois une moue un peu interrogative puis un tout petit rire qui passa ses lèvres, vraiment très faible. Elle murmura alors doucement pour le loup.

‘’He bien, tu n’as pas l’air stupide du tout toi…très intelligent même.’’

Elle sourit, complimenter un animal, c’était naturel. Sur sa beauté, sur son intelligence, sa façon de se comporter…donc oui, sa voix était très simple, comme si elle le connaissait déjà, cet animal. Elle osa ensuite, quand il appuya de nouveau sa tête sur ses pattes d’approcher vraiment doucement sa main, pour qu’il la renifle, pas pour le caresser. Elle savait les étapes pour pouvoir caresser la tête d’un animal, elle n’allait pas aller trop vite au risque qu’il parte ou qu’il la morde, qui sait.

‘’Ne t’inquiète pas, je ne te ferais pas de mal…’’

C’était dit dans une douceur palpable. Oui, elle devait adorer les animaux et en prendre soin comme des enfants juste à la voix qu’elle utilisait avec le loup. Elle gardait sa main à bonne distance, pour lui offrir le loisir d’accepter d’approcher un peu et la sentir ou de répugner sa main. Elle attendit, patiente tout en continuant d’observer la beauté de l’animal sauvage.

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Message par Marie_Eve_1989 Lun 18 Juil - 12:27

Cette situation devenait de plus en plus étrange. Qui avait eu la brillante idée de venir ici, en pleine nuit, dans sa chambre, dans son lit, sous cette forme? C'était lui. Alan, le loup. Sur le coup, cela semblait être une bonne idée, mais maintenant qu'il était rendu, que la Belle échangeait avec la Bête, un malaise s'était créé en lui. Un malaise que le Ténébreux ne pouvait pas bien distinguer. Comme s'il n'avait pas d'affaire là. Comme s'il jouait sur deux fronts. Le jour, sous sa forme humaine, en étant froid, distant. En étant l'être qui tenait prisonnier la Rouquine. En étant la personne manipulatrice, contrôlant qu'il était. Le soir, en loup, loup qui pouvait se permettre n'importe quoi, comme si ce n'était pas lui. Comme si l'animal et l'homme était deux êtres vivants totalement distincts. Un maître et sa créature. C'était malhonnête de sa part. Peut-être était-ce cela le malaise qu'il ressentait. Il profitait clairement de la situation sous cette identité. Il pouvait être ce qu'il voulait. Il pouvait se permettre de faire ce qu'il ne ferait jamais sous sa forme originelle. 

Mais bon, Alan en profita quand même. Osant même aller dans le lit lorsqu'elle l'invita. Il s'y coucha. La malaise avait dû se dissiper, puisqu'il profita de ce moment pour observer la Belle, dans l'éclat de la nuit. Dans sa tenue la plus singulière. Il eut un petit glapissement et il déposa sa tête contre ses pattes. Il eut le temps de voir son sourire. Un sourire si adorable, un sourire qu'il n'avait pas eu la chance encore de voir chez elle. Cela fit manquer un bond à son pauvre coeur torturé. Oui, l'homme se sentait drôlement bien. Un sentiment de plénitude l'enveloppa. C'était étrange ce que la jeune femme dégageait. Sa fragilité, sa douceur. Toute l'amertume et la colère qu'il possédait gelaient lorsqu'il se trouvait en sa présence. Elle avait le don, sans le faire exprès, de panser les douleurs de la Créature. Sans que lui même ne dise quoi ce soit ou ne fasse quoi ce soit. Depuis le premier regard, depuis la première seconde où il l'a vu. C'était peut-être pour cela qu'il était venu cette nuit, sous cette forme. Pour profiter de cette tendreté, sans se voiler sous un masque. 

Lorsqu'elle se mit à parler de nouveau, le visage de la Bête revint en sa direction. Ses perles saphirées glissant encore une fois sur son minois, allant jusqu'à ses lèvres. Lèvres qui frémissent sous un léger rire. Rire qu'il trouva croquable. C'était un loup après tout, il aimait mordre ce qu'il appréciait. Et ce rire en faisait partie. Ou plutôt, le moteur de ce rire. Cette bouche qui véhiculait cette action soudaine. Si petite, mais si présente à la fois.Ses paroles n'aidèrent pas Alan à calmer son observation. Au moins ses iris remontèrent vers celles de Raphaëlle. Il n'avait pas l'air d'un animal en chaleur trop longtemps. Hm! Elle le trouvait intelligent. Le loup "jappa", comme pour répondre à la Rouquine, comme pour confirmer qu'il comprenait parfaitement ce qu'elle lui disait. Puis, il déposa à nouveau sa tête sur ses pattes. Peut-être pour mieux voir une main qui s'approcha de son museau. 

Cette main appartenait à un bras. Ce bras à une épaule. Cette épaule à un cou. Et ce cou à une tête. La main de Raphaëlle. Il redressa légèrement la tête, comme pour mieux voir la mimine qui s'approcha de lui. Même ce geste était fait d'une douceur remarquable. Il n'avait qu'à tendre le museau et il la touchait. Non, il ne le fit pas. Pas tout de suite. La Belle voulait faire cela délicatement, pour ne pas effrayer l'animal. Elle lui signifia avec ses mots. La Bête embarqua dans son jeu. Il n'était pas inquiet qu'elle lui fasse du mal, au contraire. Donc, c'est pour cela qu'il fit mine de renifler sa chair, du bout du museau. Il s'imprégna de son odeur. Son odeur qui enivra tous les autres sens de Alan. Là, c'était mal. Ce n'était plus seulement le Loup qui sentait la jeune femme. C'était l'homme qui prenait possession de cette odeur. Un parfum exaltant, qui berçait son âme, une saveur qu'il ne pourra jamais plus oublier, imprimer au plus profond de son être. Impulsivement, comme un animal pouvait l'être, après avoir renifler sa main, sa tête s'avança et s'abaissa légèrement, venant glisser doucement son museau sous la paume de la rouquine. Geste qui voulait clairement dire que l'animal désirait qu'elle le flatte. L'animal ou Alan. Oui, c'était plus Alan qui souhaitait qu'elle le touche, d'une quelconque façon. Juste l'espace d'un moment, où la main d eta Belle glisse sur son pelage... En s'imaginant être sa chair...

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Message par Vanoute Sam 23 Juil - 21:32

Les animaux sont tout simplement fantastiques aux yeux de la Belle. De brillantes créatures qui ressentent mieux les choses que les êtres humains. Raphaëlle restait douce et délicate dans ses mouvements. Ne voulant pas lui faire peur, ne pas avoir l’air brusque, mais elle avait confiance au fait que l’animal devait sentir qu’elle était tout sauf méchante et qu’elle n’avait aucune intention hostile ou encore qu’elle ait peur de lui. Les animaux pouvaient sentir tout ça non? C’était ce qu’elle croyait sans savoir que cet animal était bien plus particulier. Les loups avaient tellement de belles significations et c’était des animaux majestueux. Celui-là, cependant, ne semblait pas mal vivre dans la solitude, normalement les loups étaient des animaux de meute, non? Peut-être que c’était pour cela qu’elle ne le voyait que de nuit? Peut-être sortait-il à son bon plaisir qu’est-ce qu’elle en savait…

Il était assez confiant pour venir dans le lit en tout cas! Pour un animal qui n’avait qu’un maître et qui ne côtoyait pas beaucoup d’humains, parce que Raphaelle était quasi convaincue qu’aucun autre sorcier était venu dans la demeure depuis son arrivée, elle était tellement alerte au moindre bruit et ses oreilles étaient tellement habitués au silence que c’était comme si son sens n’était que plus précis. Son sourire s’agrandit encore plus quand il aboya à ses mots. Il était adorable ce loup! Pourtant son maître ne semblait pas terriblement bavard, lui aurait-il appris tout cela? C’était curieux, intriguant quand même toutes les questions qu’elle se posait sur Alan via ce qu’elle pensait être son compagnon.

Elle tenta une tentative de pouvoir le toucher, de le caresser. Ses grands yeux de glace restaient sur lui, observant ses réactions. La jeune femme était patiente et garda le bras tendu aussi longtemps que cela prendrait de temps à l’animal de s’habituer à sa présence puis qu’elle eut un tout petit sourire quand elle sentit le museau de la bête venir sous sa main. Elle posa doucement son main sur son museau pour monter entre ses yeux et finir sur sa tête. Un nouveau sourire vint sur ses lèvres, comme heureuse de sa réussite à être acceptée par la bête. 2 en un soir, elle ne pouvait pas rêver mieux non?

Son autre main s’étira aussi, se permettant devenir passer sur son pelage sous son oreille du même côté de cette autre main, elle le gratouillait doucement, comme elle savait que les chiens aimaient quoi!

‘’Tu es un bon garçon.’’

Murmura-t-elle doucement en continuant ses caresses sur l’animal. Ce qu’elle aimait sentir cette douce fourrure ! Un loup, ça avait un aspect plus sauvage, disons que ce n’était pas comme caresser un chihuahua. Étrangement, elle ressentait une espèce de sécurité auprès de l’animal. C’était un sentiment agréable bien qu’étrange. C’était peut-être la chaleur ou la gentillesse du loup. Elle se sentit un peu apaisée. Non, cet endroit n’était pas son chez soi, mais si durant toutes ses semaines, elle s’était sentie mal à l’aise entre les quatre murs, si elle avait vécu avec une peur ardente au creux de son cœur, elle avait l’impression ce soir que les hôtes, le loup et son maître, l’acceptait un peu. C’était idiot, insensée comme pensée puisqu’elle n’était qu’une prisonnière, une pièce dans un jeu politique entre les mangemorts et ceux de l’autre côté…elle ne savait pas ce qui se tramait en dehors de la demeure, mais cela passait au-dessus de sa tête ce soir. Ce soir, elle avait vu des étoiles naissantes et le plus beau jardin, elle pouvait se permettre de se sentir un peu mieux. Elle avait échangé, elle avait souri et même rit un peu. Il fallait apprécier les petits bonheurs quand ils passaient. Elle prodiguait encore ses douces caresses à l’animal avant de murmurer doucement, puisqu’il semblait bien comprendre ses mots.

‘’ Ton maître et toi avez été gentils avec moi ce soir…Merci.’’

Et c’était sincère, tellement doux comme paroles qu’elle prononçait et ça montrait qu’elle en était réellement reconnaissante. Elle se confiait à l’animal sur comment elle se sentait, ça serait tellement plus gênant de le dire à son hôte. Il la prendrait possiblement pour une folle qu’elle le remercie alors qu’il la séquestre. Non, c’était beaucoup plus sûr de se confier à un être qui ne pouvait pas formuler de mots…oui, beaucoup mieux!

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Message par Marie_Eve_1989 Lun 8 Aoû - 11:20

Lorsqu'on analysait la situation on voyait bien qu'il avait quelque chose qui clochait. Ce loup avait des particularités que les autres loups ne devaient pas posséder. Sa familiarité soudaine, sa solitude, son calme, étaient tous des choses qui ne correspondait pas aux caractéristiques du Loup, mais celui-ci oui, il les avait. Peut-être que la Douce pouvait noter toutes ses choses étranges chez la Bête, peut-être pouvait-elle les remarquer. Certes, elle ne pourrait pas avoir de réponses à ce questionnement, car après tout, le Loup ne pouvait pas parler, mais bon, elle pouvait tout de même s'apercevoir que c'était une Créature bien particulière qui était dans son lit. Oui, le Loup était d'une beauté, physiquement parlant, mais ses agissements étaient spéciales également. Raphaëlle pouvait voir qu'il comprenait parfaitement ses mots, qu'il avait un côté bien docile pour l'animal qu'il était, mais cela le rendait plus attrayant, plus magnétique, plus hypnotisant. Elle pouvait se demander si c'était son Maître qui lui avait appris tout cela, ignorant parfaitement que le Loup était également le Maître. Que les feux ne faisaient d'une seule et unique personne. Oui, la Rouquine pouvait se poser bien des questions sur l'animal, mais n'aura malheureusement aucune réponse... Enfin, pas tout de suite. 

Après toutes ses questions, sur ces fascinations, la Belle approcha une main vers la Bête. Celle-ci répondit de la façon la plus animale qu'il puisse être. Il la renifla. S'imprégnant de son odeur, savourant le parfum exaltant de la Timide. Un parfum qui lui fit tressaillir ses entrailles. Suite à cette découverte, il lui fit signe du museau qu'elle pouvait le toucher. Ce qu'elle fit. Le loup, ou Alan, mourra à cet instant. Sa délicate paume toucha le pelage de l'animal. Alan n'avait pas de difficulté à s'imaginer que c'était sa chair qu'elle toucha de cette façon. Pas du tout. La Créature se fit silencieuse, ferma les paupières un moment, ne bougeant à peine, profitant de cette caresse un moment. De l'extérieur tout semblait normal, à l'intérieur, le coeur s'activa rapidement dans une danse frénétique de bonds. Le sang se figea dans les veines, produisant un effet d'engourdissement au Ténébreux. C'était tellement doux, tellement simple. Avait-il déjà été touché ainsi, sous sa forme humaine? Surement pas. Alan était le genre d'homme à commander à toucher, à donner. Il n'aimait pas recevoir. Il ne voulait pas subir aucune sensation d'émotion sur son corps. Il aimait prendre possession des autres et non l'inverse. Et là, il recevait de la meilleure façon qui soit. Il avait une pureté même dans sa façon d'agir avec la Bête et cela faisait chaviré le corps et la tête de l'Homme. 

Les paupières de l'animal s'ouvrèrent à nouveau se posant sur la Belle. Détaillant à nouveau son minois. Son coeur s'Arrêta soudainement à la vue du sourire. À la deuxième main qui venait rejoindre la première sur son corps. Enfin, le corps de l'animal. Étrangement, et pour la première fois, il avait vraiment de la difficulté à faire la distinction entre les deux, ce soir-là. Oui! C'était la Bête qu'elle caressait, mais c'était l'homme qui en ressentait les sensations. C'était peut-être l'envie de cette dernière qui gagnait sur la première. Il fallait qu'il se calme, il trouve une sortie à toutes ses pensées. C'était son otage après tout, lui son kidnappeur. Il n'avait pas à avoir toutes ses pensées, toutes ses envies. Puis, elle parla à nouveau. L'animal eut un léger gémissement, à ses caresses, à ses mots. C'était impulsif comme son, c'était sorti tout seul. C'était peut-être mieux ainsi, quelque pulsions d'assouvies dans ce petit gémissement. Et Raphaëlle continua ses caresse. Il allait mourir. D'une certaine façon, il ne voulait pas qu'elle s'arrête non plus. Même si son instinct animal prenait des fois le dessus, contrôlant un peu ses envies. Ce soir, avec le souper ainsi que sa visite en loup, bien des choses avaient changé. Plus jamais leur relation ne reviendrait comme avant. Alan en était certain. 

Continuant son touché sur la Créature, la Rouquine parla à nouveau. Mais là, c'était bien différent. Elle ne parlait pas qu'à la Bête et de la Bête, non, elle intégra le Maître. Le Maître qui était en fait Alan. Alan qui était le loup par la même occasion.  Peut-être qu'il écouta plus attentivement ce qu'elle avait à dire, comme si cela le touchait d'avantage que ses autres mots. Ses paroles firent un petit bout de chemin dans la tête de l'Animal. Ce dernier avait été gentil... Son maître également. elle osa même les remercier. Alan, gentil? Elle avait bien dit cela? Il ne rêvait pas. Elle s'en était rendue compte, même si ce n'était pas les intentions premières de l'homme. Non, ce soir ses pulsions avaient parlé pour lui, avaient pris les commandes de la soirée. Et la Rouquine avait été attentionnée de cela. La tête du loup se redressera, la regardant un moment dans les yeux. Silencieusement. Que se passait-il? Que lui prenait-il? À lui, pas à elle. Elle, elle ne faisait qu'être la jeune femme qu'elle dégageait. Douce, tendre, pure. C'était tous ses qualificatifs qui changeaient Alan. Qui le métamorphosaient. Il ne savait pas s'il aimait cela ou non, mais cela lui procurait une sensation bien étrange dans le creux de ses intestins. Après son observation, la tête de la Bête s'approchera doucement du visage de la Belle, vers une joue. Le museau à quelques millimètres de la toucher. Puis, il se stoppa. Comme si sa tête avait repris le contrôle de son corps et il sortit rapidement du lit. Une fois proche de la porte, il lui donna un dernier regard, puis il sortit silencieusement. Oui, Il devait s'éloigner de son lit, de sa chambre, de son corps, de ses yeux de ses mains. Quelques minutes suite à son départ, Raphaëlle pourra entendre un hurlement lointain, comme si la Créature était à l'extérieure, plus loin. Effectivement, il devait s'oxygéné le cerveau...

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