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Message par Marie_Eve_1989 Jeu 23 Juin - 21:00

On pouvait dire que la dernière année avait sans doute été plus intense que les deux années de Guerre réunies. C'était une façon de parler, mais il avait eu beaucoup d'évènements qui s'étaient succédées, les uns après les autres, et cela avait causé beaucoup de vagues dans la vie du Prince. Tout d'abord son retour à Poudlard,en tant que stagiaire pour le cours des défenses contre les forces du mal. Tristan avait un passé bien nébuleux, on ne savait pas trop dans quel clan il se trouvait, pour quel partie il était, mais on savait qu'il était un excellent sorcier pour son jeune âge. Si le Directeur avait vu un faible espoir en lui, son année en tant que Stagiaire venait confirmer les dires. Oui, le Blondinet était fait pour enseigner la matière, qu'il connaissait sur le bout de ses doigts. Certes, Anthony était un parfait professeur, mais le Ténébreux le complétait merveilleusement bien. Il faisait les travaux nécessaire, il remplissait les documents demandés, il prenait en charge les heures de cours haut la main. Il ne se gênait pas pour intervenir avec les étudiants, ceux-ci ne se gênaient pas pour échanger avec lui. Il n'était pas simplement l'être charismatique devant sa classe, il prenait vie, il animait et cela lui allait comme un gant. 

Suite à son retour, il avait également revu le Professeur des potions. Mélina. Le renouveau se fit lentement, mais se termina abruptement, dans une chicane où les paroles furent plus froides que douces. Le bal n'avait pas aidé à leur cause, il se comporta comme le plus parfaits des cons, comme Tristan quoi! Et c'est ainsi qu'ils ne se reparlèrent pas du reste de l'année. De simples salutations lorsqu'il la croisa dans les corridors, mais sans plus. Tristan savait pertinemment qu'elle était avec Peter et il ne voulait pas se mêler de cela. Même si parfois, dans le froid de son coeur, un petit pincement continuait, de façon permanente, à lui faire mal. Il chassa du mieux qu'il put cette douleur. Alcool, femmes, sorties, sport. Tout y passait. Savait-il qu'au fond, il se voilait la face? Qu'il enfilait un masque? Peut-être qu'il l'a toujours porté ce masque, après tout. Il ne savait plus. Et au printemps, au même moment où les fleurs reprirent vie, un ange réapparut dans la sienne. Un Archange descendu du ciel. Delphine. Sa petite-grande soeur. Elle était passée pour morte depuis deux ans. Ce fut un choc, plus qu'il ne laissait paraitre, mais la pierre autour de son coeur se mit à fissurer, à casser. Comme si le retour de son ainée avait permit au Blondinet de sortir d'un cauchemar qui ne finissait plus. Il changea. En si peu de temps. Plus gentil, plus aimable, gardant toujours ce mystère autour de lui. 

Il eut un autre bal, celui de la fin d'année. Le retour de Delphine lui fit réaliser des choses, que même s'il se croyait insubmersible, la vie était fragile, qu'elle pouvait basculer en un rien de temps. Il réalisa également qu'il ne voulait plus la perdre, qu'il ne voulait plus perdre les choses dont il tenait en affection. Certes, il fit une grande réalisation, mais les choses ne changent pas toujours comme on veut. Non, le changement prend du temps, Tristan. Il le savait. Puis, pour certaines d'entre elles, il ne pouvait pas simplement revenir en arrière et faire comme si rien n'était. C'était un cheminement qu'il devait faire tout d'abord avec lui-même, avec sa propre tête. Donc, c'est peut-être pour cela qu'il invita Delphine au bal, comme cavalière. D'habitude, il s'aurait amusé à inviter une de ses filles quelconques, pour se montrer, pour se pavaner. Là, non! il amena sa fleur, sa précieuse et il se fut une soirée où le Blondinet s'amusa le plus. Même qu'il se permit un échange, un seul, court, avec Mélina. De façon gentille, presque trop. Des fois, c'est à se demander s'il jouait lorsqu'il était si sympathique. Mais bon! Cela ne l'aida pas, car il replongea dans son mode de vie l'été suivant. Dans un vague de désir, de passion et d'obsession. L'espace d'un été. Le Ténébreux prit une pause de sa débauche, un moment, venant à la Librairie de Mélina, le temps d'acheter un livre, de visiter et de repartir. Il revint sur terre à la fin de ce dernier, lorsqu'on lui annonça que s'il voulait, il pouvait prendre en charge le cours de Défenses, mais cette fois-ci en tant que Professeur. Il sauta sur l'occasion. Cette nouvelle eut l'effet d'une claque au visage. D'un réveil brutal. Il valait mieux que ce qu'il faisait. Puis, il se mit au travail...

Ce fut un nouveau Tristan, il travailla sur le plan du cours, sur ce qu'il voulait faire, sur ce qu'il voulait apporter aux étudiants. Il changea même d'endroit pour dormir, quittant son éternel cachot pour loger en hauteur, dans une nouvelle chambre, dans une nouvelle vie. Puis, en début d'année, la direction demanda aux Professeurs de proposer de nouvelles sortie, de créer un plan pour cette sortie, d'apporter les documents et de mettre en place cette sortie. Étrangement, ou pas, il pensa tout d'abord à la librairie de la Belle. Elle se situait à Pré-au-Lard, l'endroit était ouvert autant aux clans des moldus qu'au clan des sorciers, il avait une ouverture sur le monde... C'était une bonne idée en soi, c'était juste dommage que cela comportait que la Propriétaire était son ancien amour de jeunesse. Bref! Le Prince lui envoya une lettre pour lui expliquer son idée et que si elle voulait, il l'invitait à organiser cela, au Chateau. Elle dit oui! Donc, ils organisèrent une rencontre qui se déroulera dans ses appartements à lui. C'était une coquette chambre. Lorsqu'on y entrait, on était enveloppé par le mur du fond. Une marqueterie où se trouvait la map du monde. À ce mur se trouvait également une porte, qui menait sans doute à sa salle de bain. Le lit était à même le mur, recouvert de draps dans les teintes de gris. Une table de chevet, un petit bureau et une lumière accroché au plafond par un fil composaient la décoration. Dans un coin, se trouvait un piano. Certes, il n'avait pas la vue sur le terrain de Quidditch, mais une immense fenêtre composait le mur adjacent à la map du monde. C'était simple, c'était homme, mais c'était magnifique. 

Donc, Tristan l'attendit. C'était un soir de semaine. Un soir de septembre où il faisait encore chaud. Il avait d'ailleurs laissé une fenêtre ouverte pour laisser entrer une légère brise automnale.  L'enseignant était à son bureau, en train de remplir de la paperasse, pour un cours ou pour toute autre chose, en attendant. Oui, il devait s'occuper la tête pour ne pas trop penser, pour ne pas trop calculer. Un nouveau départ, une nouvelle personne.

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Message par Vanoute Jeu 23 Juin - 23:12

Il y a des moments ou le temps semble accélérer. En vitesse grand V. Puis il prend des pauses, s’arrêtent l’espace d’une seconde, d’un moment pour repartir de plus belle. C’était des impressions que les gens avaient alors qu’au fond, le temps ne se modifie pas, il est neutre. Pour Mélina, les dernières années avaient été fortes en rebondissement, fortes en émotions. La guerre qui avait été une expérience particulière. Une expérience indélébile, gravée dans son âme qui avait éveillé beaucoup de chose en elle, mais on dirait qu’en initiant son année d’enseignement, elle avait tenté de repousser tout ça, comme si elle pouvait réellement oublier ses semaines passées aux chevets de blessés et de mourants. Elle avait obtenu le poste de par son passé de stagiaire et son expérience en la matière durant la guerre. Les potions, elle commençait à devenir vraiment très douée avec. La jeune femme aurait pu se spécialisé, se concentrer dans ce domaine, mais elle ne s’en sentait pas capable. La médecine frapperait trop sur son moral à long terme et juste que les potions ça impliquait de la solitude et elle ne survivrait pas vraiment dans des conditions pareilles. L’enseignement avait été le compromis en attendant. En attendant quoi? De faire son projet de librairie qui viendrait concilier toutes les choses qu’elle aime et qu’elle veut accomplir dans sa vie. Mais il fallait du temps, de l’investissement et de la patience.

Donc elle était devenue enseignante en potion. On dirait que toutes les personnes de son passé étaient au château. Pour le mieux pour la plupart, elle était plus que ravie d’avoir Amandine à ses côtés, elle en avait besoin. Besoin de la présence rassurante de sa meilleure amie près d’elle. Antho’ était là, lui aussi changé par la guerre, mais différement. Puis Tristan. Tristan était là. Un autre moment troublant, leurs retrouvailles avaient rapidement tournées au vinaigre, laissant un gout amer chez la jeune enseignante. Elle s’était créée des illusions et la réalité ne fut pas comme elle la croyait. Le bal avait été de ce qu’elle croyait être la fin de leur relation. Et le début de sa relation avec PA qui s’avéra attentionné et doux avec elle. C’était ce qu’elle avait besoin après un retour aussi intense que la guerre. Elle eut des mois doux avec PA et il lui offrit un cadeau inestimable à Noel; une salle pour sa librairie. Un cadeau fabuleux considérant son rêve et ses envies dans la vie. Les mois passèrent, des rapprochements se firent, la vie allait mieux, délicate.

Puis il eut le bal de fin d’année. Le bal de fin d’année amena un lot complexe de sentiments en Mélina. Delphine. Delphine, elle ne la connaissait pas particulièrement, mais elle savait que c’était la sœur de Tristan, une sœur qu’il avait chéri et elle s’en souvenait bien. De quand elle semblait avoir été emportée par la maladie et de l’effet sur Tristan. Ce fut un effet subtil parce que le Prince savait comment se cacher derrière lui-même, mais c’était bien frais dans sa mémoire. En fait, cela revint à la course dans son cerveau. Ramenant non seulement des souvenirs de son adolescence, mais de la guerre. Rien ne servait de vouloir effacer deux années de sa vie, elles allaient continuer d’exister et au lieu d’en tirer le positif, elle n’avait fait que se concentrer sur le négatif.

Avait-il du positif? Oui. Elle avait appris des choses sur elle-même durant ses deux années. Que les choses belles ne sont pas éternelles mais qu’il faut en profiter. Que la vie peut devenir beaucoup plus belle si on ose. Elle avait vu tellement de beaux évènements à l’hôpital et pourtant elle ne s’était souvenue que des mauvais. Elle se demanda aussi ce que l’effet du retour de Delphine eut sur Tristan. La colère qu’elle tentait de garder contre le Prince commença à s’estomper pour laisser place à l’empathie. Il devait être heureux de voir que sa grande sœur était là et elle ne pouvait douter comment, mais elle le savait tout simplement. L’échange au bal se grava dans un coin de sa tête, comme si son cerveau savait qu’il fallait s’en souvenir, que c’était significatif...

Cependant, cela fut un mélange trop flou dans la tête de Mélina tout d’un coup. Son retour ne devrait pas l’affecter de cette façon…mais oui, ça l’affectait. Elle devint plus distante, s’attaquant à son local pour installer sa librairie afin qu’elle puisse être ouverte à l’automne. Elle travaillait d’arrache-pied cet été-là pour rendre l’endroit magnifique, présentable. Mélina voulait recréer le rêve qu’elle avait entretenu durant une bonne partie de ses études à Poudlard. Distraite aussi parce qu’elle pensait sans arrête. Si ce n’était pas à la librairie, c’était à sa vie, c’était à tout. Mais ça allait passer…non? Oui, normalement, ça devrait passer. C’était la nervosité de la librairie voilà. Au final, son acharnement fit qu’elle put ouvrir plus tôt que prévue et Tristan revint faire son apparition avec sa sœur. Elle avait été aimable, pas trop, juste assez. Elle était troublée, songeuse. Et elle ne savait pas pourquoi où elle ne voulait pas admettre pourquoi.

L’année scolaire débuta puis elle reçut une lettre. Une lettre qui expliquait une sortie pour des élèves, à sa librairie. Elle avait avalé sa salive en terminant de lire la lettre. Une partie d’elle disait que c’était une bonne idée et l’autre n’était pas du tout d’accord. Elle écouta la première voix et envoya une réponse pour dire qu’elle acceptait. C’était la jeune femme qui voyait la possibilité de publicité, de faire comprendre ses valeurs ou la jeune adolescente en elle qui parlait? Elle préféra se concentrer sur la nouvelle libraire qu’elle était.

Oh et il ne faut pas oublier qu’elle s’était également procuré un petit appartement à Pré-Au-Lard. Donc un déménagement en plus, bon, elle vivait chez ses parents alors ce ne fut pas le déménagement le plus complexe, mais bon.

Bref, pour en revenir à cette idée de sortie, Tristan proposa d’organiser tout cela dans ses appartements, à Poudlard. Bon. Elle fut surprise de constater que ses appartements n’étaient plus dans les cachots déjà. Curieuse un brin tout de même. Ce jour-là, elle avait travaillée toute la journée dans la librairie, accueillant les clients et en faisant des papiers lorsque c’était plus tranquille. La jeune femme avait enfilée une jupe un peu plissé, cintrée à la taille bleue marine. C’était une jupe qui était entre les genoux et les cuisses. Une chemise blanche, simple, entrée dans sa jupe faisait office de haut. Elle fit un détour par chez elle avant d’aller chez Tristan et en s’arrêtant devant son miroir un instant…elle se permit de se rafraîchir un peu. Si elle avait un cerveau surchargé, il ne fallait pas que ça se voit. Elle rafraîchit son maquillage et même les boucles dans le bas de ses cheveux. C’était mal. Elle avait l’impression que c’était mal de vouloir se sentir belle parce qu’elle allait voir Tristan, mais au final, le temps qu’elle se convaincre que ce ne l’était peut-être pas tant que ça, c’était chose faite. Elle quitta son appartement à pied et se rendit au château également de cette façon. De toute façon, on ne pouvait pas transplanner dans le domaine du château. Elle passa les grandes portes et suivit les consignes donné par le Prince pour se rendre à ses appartements. Mélina regarda un bref moment la porte avant de finalement cogner afin qu’on vienne l’ouvrir. Elle réajusta le sac qu’elle avait en bandoulière à son épaule et attendit.

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Message par Marie_Eve_1989 Ven 24 Juin - 11:00

Ce qui est bien lorsqu'on a la tête pleine, c'est qu'il n'a pas de petites pensées qui s'infiltrent pour venir fracasser le cerveau d'idées noires. Mais là, même s'il essayait fort de chasser ses pensées, le Prince en était incapable. C'était plus fort que lui. Il avait essayé de faire la correction d'un petit devoir qu'il avait donné en début d'année. Aux premières années. Il avait demandé quelques mots de ce qu'était, selon eux, le mal... Certes, une entrée clichée, mais le Professeur voulait voir à qui il avait affaire. Déjà, il pouvait classer son groupe entre les petits fendants, les intellos, ceux qui ne savaient absolument pas quoi dire, les brillants et les Surprenants. Il aimait bien la dernière catégorie. L'Ancien Serpentard adorait être surpris dans la vie. Pas comme quelqu'un qui reçoit une fête cachée lors de son anniversaire. Non, plutôt, le fait d'être chamboulé par quelque chose ou quelqu'un. Être dans un état limite entre le confort et l'inconfort. Oui, il adore être surpris. Lui qui aime tout contrôler, tout manipuler, lorsqu'il est ébahi par un évènement quelconque, il avait quelque chose en lui qui se créait. De l'excitation, de la peur... De la joie. Bref! Il avait classé les devoirs par différents critères, après première lecture, puis, il débutait une nouvelle lecture, débutant par la rubrique qu'il aimait moins. 

Mais lors de sa lecture, des fois, une pensée venait surgir dans son être. Le fait que Mélina s'en venait, qu'ils allaient passer la soirée ensemble... Qu'ils allaient se revoir après tous ses mois s'en s'être parler. Fallait-il dire quelque chose de particulier, faire comme si rien n'était, commencer tout de suite le travail pour la sortie? S'excuser? Le Blondinet se posait beaucoup trop de questions. Il voulait trop calculer, trop manipuler la rencontre. Comme d'habitude. Et lorsqu'il était dans un stade avancé dans son questionnement. Il soupirait, fermait les yeux un moment, tout en prenant une bonne inspiration et se remettait à la correction de son devoir. Il faisait cela depuis une bonne demi heure maintenant. Il avait corrigé peut-être trois parchemins, quatre tout au plus. Le fait que son bureau soit face à la fenêtre ne l'aidait pas. Des fois, son regard d'émeraude se perdait sur la vue qu'il avait, se perdant également dans ses songes. Aller Tristan, il fallait que tu reviennes à ta correction. Qu'est-ce qu'elle disait déjà, la petite Dalie? Il ne s'en souvenait plus et pourtant, cela fait 5 fois que Tristan lisait la même ligne. Ce fut les coups à la porte qui le fit sursauter en premier. Tenant le bout de papier d'une main, dans les airs, il retournera son faciès en direction de la porte. L'analysant un moment. Comme s'il pouvait voir à travers le bois de celle-ci, pour pouvoir voir Mélina. Même s'il se forçait, il n'y arrivait pas. Il eut un léger soupire, puis déposa le devoir, ainsi que sa plume sur son encrier. 

Son coeur se mit à battre d'une drôle de façon, qu'il ne connaissait pas. Le Blondinet se demandait même s'il avait quelque chose qui clochait avec sa physionomie. Ce n'était pas normal qu'un coeur bat aussi vite, à son jeune âge. Il avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine. Une fois la plume déposée, il frottera les paumes de ses mains sur ses cuisses, comme pour activer la circulation sanguine, comme pour aider son coeur à retrouver un rythme plus régulier, moins rapide. Comme pour faire un geste avant d'aller ouvrir la porte, comme pour retirer tout le stress qu'il avait. Tristan? Stresser? En fait, l'enseignant ne savait pas si c'était du stress, car il ne savait pas c'était quoi avoir du stress, mais la ses mains étaient moites, sa gorge sèche. Il ne se sentait pas bien. Peut-être devrait-il simplement annuler la rencontre et la reporter? Elle ne lui en voudra pas, il n'allait pas bien. À la limite des nausées. Il secoua la tête. Allons! Du calme! Ce n'est qu'une rencontre, pour ta sortie à Pré-au-Lard... Et penser aux élèves l'aida un brin. Il se leva, armé d'un infime sourire et alla ouvrir la porte. 

Ses perles d'émeraudes se posèrent tout d'abord sur le minois de la Belle. Elle était maquillée, ses cheveux étaient parfaitement placés, son regard était toujours le même. Une mer bleuté où sa forêt pouvait y plonger. Mélina était belle. Une beauté naturelle à couper le souffle. Tristan ne laissa rien paraitre, mais souhaitait-il qu'elle se soit mise aussi coquette pour lui? C'était peut-être   fait comme cela, sans circonstances, mais une petite partie de lui-même souhaitait cela. Il lui sourit. Tenant d'une main la porte, l'autre l'invitant à entrer. Lorsqu'elle franchira le seuil de la porte, il notera ses habits également, son corps, sa carrure. Cela faisait un an qu'il ne l'avait pas vu d'aussi proche, aussi seul. Il se permit, pendant qu'elle ne le regardait pas. Pour elle, elle verra le même Tristan. Peut-être avait-il pris encore du vieux, ne faisant clairement pas son âge. Non, il avait quelque chose en lui qui faisait qu'on croyait qu'il était un Homme, fin vingtaine, début trentaine. Était-ce la guerre et l'expérience qui avaient fait cela? Peut-être! Il était grand, musclé. Il avait choisi un t-shirt blanc, à l'encolure en "v", pour bien définir son torse et son ventre. Blanc qui contrastait parfaitement bien avec sa chair hâlée, soulignant les dernières traces de l'été. Un jeans foncé pour le bas. À son cou, il avait une longue chaine où une breloque pendait. Un petit médaillon argent en forme de cercle. Ses cheveux était placé, dans un désordre calculé. Il était beau, certes il n'avait pas grands artifices, comme à son habitude, mais il avait son charme. 

Une fois que la jeune femme sera entrée, il refermera la porte, plongeant ses mains dans les poches de son pantalon. Il viendra posé son fessier sur le rebord de son bureau, la regardant encore un moment. Attendait-il qu'elle dise quelque chose. Peut-être. Tristan n'était pas bon dans ce genre de situation et le fait qu'il veule changer à fait en sorte qu'il n'avait rien préparé, qu'il n'avait rien calculé. Cela paraissait-il? Pourrait-elle le voir? Sans doute, car un silence s'installa un moment. Un moment où il la fixa. Sans rien dire. Il refusa même de penser pendant ce court instant. Non, car s'il pensait, il se mettrait à manipuler et il se le refusa, pour le moment. Puis, il finit par dire...

"Passé un bel été?..." (Peut-être que c'était trop familier, techniquement, ils n'étaient pas des amis... Tristan reprit donc, rapidement...) Tu veux qu'on se mette au travail tout de suite...?" 

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Message par Vanoute Ven 24 Juin - 18:44

C’était sans doute pour cette raison que Mélina s’était donné corps et âme à sa librairie. Elle en avait des choses à faire! Elle s’épuisait assez pour dormir bien la nuit, ne pas trop se réveiller. Sauf qu’en se retrouvant devant la porte de bois des appartements à Tristan, elle ne pouvait pas que se concentrer sur les teintures et les nœuds des planches collées ensemble. Non, son cerveau s’activait, se lançait dans tous les sens. Mélina tentait de s’interdire de se sentir ainsi, mais son corps n’en faisait qu’à sa tête. Elle sentait son cœur qui voulait exploser. Pourquoi? Oh. Ils n’avaient plus été seuls depuis…Une éternité en réalité. La dispute dans les corridors du château. Elle avala sa salive en repoussant mentalement ce souvenir. Elle jouait avec les manches de sa chemise, comme si ça pouvait la rendre moins…nerveuse? Était-elle nerveuse? Elle ne saurait dire. Combien de temps passa? Aucune idée, mais la porte finit par s’ouvrir sur Tristan.

Ses iris se posèrent de suite dans la forêt de ses yeux. Parce que c’était une habitude pour Mélina de regarder réellement les gens en face, la plupart du temps. Elle eut un semblant de sourire, en fait, c’était un sourire, un vrai. Mais il avait comme un malaise, non? Ou elle était simplement cinglée. La deuxième option étant la mieux à considérer. Allons, c’était une préparation à une sortie. Mentalement, elle se détestait, vraiment. Elle entra à son invitation silencieuse, ses mains jointes maintenant devant elle, un merci très faible pour l’invitation à entrer et son regard se perdit un moment sur sa chambre. Sur la décoration et un faible sourire vint réellement sur ses lèvres en voyant la carte. C’était très beau, ça lui plaisait. Puis son regard se promena de nouveau pour tomber sur le piano. Le piano. Sa gorge se serra un peu. Vraiment, c’était ce piano-là. Et oui, elle le reconnaissait. Elle repoussa une petite mèche qui était en vrai, bien à sa place, mais c’était un geste naturel chez la Belle.

Elle se retourna vers Tristan, constatant également ses vêtements ainsi que son air. Non, vraiment, on ne pouvait pas croire qu’il était le cadet entre lui et Delphine. Son regard ne s’attarda pas trop. Elle devait dire quelque chose? Un silence lourd s’installa. Elle eut un questionnement intérieur, Tristan n’était pas le genre à laisser quelque chose au hasard, il devait avoir…préparé des choses, non? Donc naturellement, elle attendit dans la force de l’habitude. Elle finit par abaisser ses iris vers le sol un moment, mal à l’aise. En fait, elle se sentait comme maladroite, inconfortable dans une situation qu’elle aussi ne pouvait pas un peu contrôler. Mélina n’était pas une jeune femme qui contrôlait beaucoup, ce n’était pas dans sa nature, mais elle aimait comprendre et là, il avait des choses qui lui échappaient, qui étaient intrigantes même. Puis il parla.

Son regard d’océan revint de suite sur lui. Sa première question la surprise…peut-être parce qu’elle devina un peu de maladresse. Mais elle alla pour répondre, mais il reprit tout aussi rapidement et sans savoir pourquoi un sourire amusé vint sur ses lèvres. Elle ne put s’en empêcher, elle se sentit soudainement un peu plus à l’aise. Peut-être parce qu’elle sentait que tous les deux étaient…peut-être maladroits à leur façon? Ce n’était pas une attitude froide qu’adoptait Tristan et cela là rassura un peu.

Blanche-Neige déposa alors son sac à bandoulière près du bureau, pour se débarrasser de ce dernier, pas trop loin de Tristan et elle répondit enfin à ses questions. Oui, ses questions, elle n’allait pas ignorer la première.

‘’Hm…j’ai eu un été surchargé par la librairie et tous les préparatifs qui viennent avec et en plus j’ai déménagé. Et toi?’’

Non, vraiment pourquoi, elle lui racontait tout ça? Ça ne devait pas réellement l’intéresser après tout. Leurs derniers échanges avaient été plus calmes, courtois, voir même agréables, mais ils n’en étaient pas des amis…n’est-ce pas?

‘’Quand tu veux…j’imagine que tu avais déjà une petite idée pour la sortie?’’

Elle eut un bref sourire et attendit. Attendit de voir s’il allait lui répondre ou s’il allait simplement se concentrer sur la sortie. En théorie ça serait peut-être mieux, mais au fond d’elle, elle avait une certaine satisfaction à avoir un semblant de conversation totalement normale avec Tristan. Et ça, elle savait que ce n’était peut-être pas correct de le penser non plus, mais comme tout depuis quelques minutes, elle ne pouvait pas s’empêcher de le penser.

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Message par Marie_Eve_1989 Sam 25 Juin - 9:37

C'est sur que la Libraire s'était aperçu du petit malaise silencieux qu'il avait créé. C'est en ne pas manipulant la rencontre, en ne pas la contrôlant, qu'il n'avait plus de repères, qu'il ne savait plus comment agir, quoi dire, quoi faire et il avait installé un silence dès le départ. Peut-être était-ce le regard de Mélina pour le sol, ou le malaise généralisé, mais il osa une question, sur son été à elle, mais se rattrapa rapidement, enchainant sur ce qu'elle était venue faire à la base. La rencontre pour la sortie. C'était une bonne idée. De toute façon, ils étaient loin d'être amis, après tout, il n'avait pas à savoir cela, le Tristan. Par chance, il parla, car il put replonger ses iris d'émeraude dans son regard azuré. Et il eut un sourire. La Belle sourit. À la maladresse du Prince. Maladresse ou bien l'incertitude. Oui, il n'était plus certain de comment agir en sa présence. Techniquement leur dernier vrai échange était le bal d'automne. Par la suite, cela avait été que quelques rencontres, douces, mais sans plus. Tristan accepta tout de même le sourire de Mélina, lui retournant un petit sourire. Léger, amusé. Non, il était tout sauf froid, là le Professeur. Il était même maladroitement décontracté. Les mains dans les poches, le fessier contre le rebord du bureau, les jambes croisées, étendues, en appuie sur le sol. C'était loin d'être le Tristan charismatique, enjôleur, charmant, froid, manipulateur. C'était une autre facette de sa personne qu'il montrait en cette douce soirée d'automne. 

Il la suivit du regard lorsqu'elle vint déposer son sac près de lui. Gardant la petite grimace amusée à sa bouche. Et tout en surprise, elle répondit à sa première question. La question imprudente... Oui, il fut surpris de sa réponse. Pas de la réponse en tant que telle, mais qu'elle y réponde. Et vous savez, le Blondinet aimait être surpris. Son sourire s'agrandit. Pas un charmant sourire. Non, un vrai sourire. Un sourire surpris par l'audace ou l'incompréhension de cette rencontre. Il l'écouta, nota également. Oui, la librairie avait du prendre beaucoup de temps, d'organisation. Ce n'est pas rien d'ouvrir un commerce. À leurs âges. Et... Elle avait déménagé en plus. Il essaya de garder son sourire, de garder un regard fermé, un visage impassible. Déménagé où et avec qui? Oui, étrangement il se posa la question. Et un petit pincement serra son coeur. Ce coeur qui continuait de battre à une vitesse phénoménale. Il chassa ce pincement, ainsi que toutes les questions qu'il avait en tête. Mélina lui retourna la question. Il s'en alla répondre, mais elle enchaîna à répondre à l'autre question qu'il lui avait posé précédemment. Là, étrangement, il ne put la lire. Voulait-elle qu'il réponde à sa question, ou bien qu'ils parlent de la sortie et qu'ils en finissent. Il réfléchira un moment, tout en la regardant. C'était Mélina, si elle avait posé ces mots, c'est qu'elle voulait le savoir, ou du moins, qu'il y réponde, sans nécessairement le savoir. Il répondit donc... 

"Un été chargé... Aussi! Chargé par la présence de Delphine. J'ai également déménagé dans un appartement... Avec elle... Enfin pour elle. Oui, la sortie... j'y ai pensé..."

Oui, c'étai normal. Il avait bifurqué lors de sa réponse.Tristan trouvait trop cela personnel. Il avait dit beaucoup trop de mots, trop de mots sur sa vie, sur lui. Ce n'était pas son genre. Sa langue avait roulé, d'incompréhension et par manque d'habitude. Et pourquoi lui avait-il fait part de tout cela. C'était un retour à son déménagement à elle? Pourquoi avait-il cru bon de spécifier qu'il avait déménagé avec Delphine, pour elle? Ce n'était pas de ses affaires. Peut-être parce que l'enseignant voulait savoir si elle, elle était seule ou avec quelqu'un. Bref, cela valait mieux qu'il retourne sur le sujet de la sortie. Sa tête tourbillonnait, il ne se sentait définitivement pas bien. Il se redressa, sortant les mains de ses poches, pour se retourner face à son bureau et sortir les papiers qui concernaient la visite de ses étudiants à la librairie. Il se mit à lui parler de son idée. Il voulait faire une sortie en lien avec un élément qu'il voulait leur enseigner. Comme une sortie éducative. Ils devaient trouver un livre moldu qui correspondait à ce qu'il leur enseignait. Puis, ensuite faire un parallèle avec le monde des sorciers. Pour terminer, il proposa de faire une visite de la librairie et il lui demanda si elle pouvait parler de son parcours. Ce n'était pas rien, une jeune femme à son âge qui ouvre sa librairie après un an d'enseignement... Bref, Tristan ne mit pas autant d'éloges dans sa question, il lui demanda simplement si elle voulait parler d'elle. Puis, la question sur leur rencontre pour la sortie fit le tour et se termina. Le Prince eut un sourire satisfaisant, déposant un parchemin à la fin de l'entretient. Il était fier de son idée, cela paraissait dans son visage qu'il était fier de son travail, de ce qu'il faisait avec les étudiants. Il redressera son minois vers la Belle, la regardant un moment, puis murmura...

"Merci... Mel..."

Il lui parla en français, comme à son habitude, depuis le début de leur rencontre d'ailleurs. Dans son français impeccable, avec son magnifique accent. Il la remerciait de pouvoir réaliser cette sortie. Il se doutait que ce n'était pas facile de venir ici, de lui parler. Il n'avait pas été gentil avec elle, il le savait. Peut-être était-ce le retour de Delphine qui lui fit remarquer cela. Peut-être Delphine elle-même... mais elle n'avait pas à venir et il l'en remerciait d l'avoir fait...

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Message par Vanoute Sam 25 Juin - 11:39

Si elle s’attendait à quelque chose de cette rencontre, ça ne ressemblait pas du tout à ça! Elle s’attendait peut-être à une rencontre que le Prince contrôlerait de A à Z, qui n’irait pas en s’éternisant et qu’elle serait déjà rapidement sur le chemin du retour à son appartement. Mais non. Il eut un malaise, mais pas le genre qu’on veut entrer entre les craques du plancher, juste un malaise gênant. Mais un malaise qui fit comprendre à la Belle que Tristan n’était pas froid ce soir-là. En même temps, c’est lui qui avait eu l’idée pour la sortie non? Alors il n’allait pas être méchant avec elle alors que c’est lui qui l’invitait. Elle sourit, d’un sourire rassuré peut-être, mais un sourire tout de même. Il sourit à son tour et elle observa longuement ce sourire. Sans s’attarder plus qu’il ne le fallait, mais c’était un beau sourire qui lui allait bien. Pas de sarcasme ou d’arrogance. Juste…un sourire.

Elle s’activa alors avant de se rendre compte du pincement qu’elle avait au ventre, avant de s’attarder sur son cœur qui battait vite et encore moins pour se laisser le temps de se maudire mentalement. Elle se sentait bien et mal à la fois. Elle répondit ensuite à ses questions. Commençant naturellement par la première qu’il tenta peut-être d’éviter, mais elle prit le temps tout de même de répondre. C’était un échange maladroit qu’ils avaient tous les deux, adorable presque. Melina le regardait en répondant donc naturellement, elle surprit ce magnifique sourire. Dieu, mais arrête de sourire Tristan. C’était peut-être ce sourire qui fit qu’elle s’emporta un peu plus et qu’elle finit par lui demander s’il avait des plans pour la rencontre. Oui. La sortie des élèves. Il eut un nouveau petit silence, rapide en attendant de la réponse de Tristan. Son sourire revint un peu sur ses lippes quand il parla de son été. Elle eut un petit sourire attendri quand il parla de sa sœur. Il l’aimait sa Delphine ça se voyait. Et ça faisait frémir le cœur de Mélina en pensant à l’amour qu’il portait pour elle et comment il avait vécu sa non-mort. Oui, le retour de Delphine l’avait directement affectée la jeune libraire. Créant une vague d’émotions incompréhensible, elle fut heureuse qu’il reparle de la sortie.

Elle hocha la tête quand il parla qu’il y avait pensé et elle suivit l’élan du Prince. Sortant même un stylo moldu et un carnet pour prendre des notes, elle s’y intéressait vraiment la jeune femme, à son idée. Elle hochait la tête, écoutait, répondait à ce qu’il lui disait. Elle fut capable d’être totalement professionnelle durant ce moment. Ne pouvant cependant retenir un sourire, un regard plus appuyé attendri face à sa relation avec son enseignement. Elle n’avait pas besoin d’un dessin pour comprendre qu’il aimait cela et qu’il y pensait vraiment, ce n’était pas qu’un cours qu’il donnait, il voulait marquer et faire réfléchir. Elle fut surprise qu’il propose qu’elle parle de son parcours, mais elle acquiesça. Touchée par cette petite attention, mais cela ne se vit pas du tout. Ils travaillèrent rapidement et efficacement. Elle rangea ses choses dans son sac, observant brièvement Tristan de côté, son visage avait quelque chose…il avait changé et elle ne le constatait que plus maintenant, après avoir parlé de la sortie.

Quand il tourna son regard vers elle, elle accueillit sa forêt de sa mer et ses mots, aussi simple soient-ils vinrent ébranler son épiderme en quelques frissons. Elle sourit à son tour en haussant les épaules. C’était un geste un peu timide et aussi de gentillesse.

‘’Ce n’est rien...vraiment. Merci à toi.’’

Parce que bon, ça voulait dire beaucoup qu’il choisisse sa librairie. C’était le symbole de sa moralité, de ses efforts et… de beaucoup de choses, voilà tout. Alors qu’elle reprenait son sac pour pouvoir le remettre sur son épaule, elle aperçut de nouveau le piano. Sa gorge se serra puis quelque chose se passa en elle, elle ajustait la ganse sur son épaule et s’approcha, frôlant les touches noires et blanches du bout des doigts. Qu’est-ce que tu faisais? Il était l’heure de partir, ne t’attarde pas. Sauf qu’elle n’arrivait pas à contrôler ses gestes, aussi simples et fragiles qu’ils semblaient l’être, elle regardait les touches en déglutissant difficilement. Elle tourna ses iris vers lui et elle s’entendit dire, comme si elle ne contrôlait plus du tout son cerveau.

‘’C’est le piano du château non? Elle s’éclaircit un peu la voix.Tu m-…tu jouerais quelque chose ? S’il te plait?’’

Que faisais-tu, vraiment. Elle allait dire un ‘’me’’ lui jouer quelque chose pour elle. Au final, c’était la même chose qu’elle demandait, mais demander ainsi c’était…moins pire. Elle adorait le piano, depuis toujours et elle avait toujours aimé les quelques fois ou elle l’avait entendu jouer. Elle n’aurait pas dû lui demander, c’était trop familier. Elle se sentit bête soudainement, elle avait du mal à le contrôler ce corps ou quoi. Elle replacera une mèche de cheveux derrière son oreille en secouant la tête.

‘’Pardon…hm…tu n’es pas obligé…Elle secoua un peu la tête, maladroite et ne sachant pas trop comment réagir maintenant…je ne vais pas t’embêter avec ça.’’

Et elle restait plantée là, comme si elle attendait juste une réaction, un okay, tu peux partir de sa part. Juste quelque chose, parce qu’elle ne partirait pas d’un coup comme ça, juste que ses mots avaient dépassé sa pensée ou l’envie avait dépassé son cœur.

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Message par Marie_Eve_1989 Sam 25 Juin - 12:58

Certes, il avait un sourire charmant! Charmant dans le sens vrai, pas dans le sens qu'il voulait la charmer. Non, ce soir, il ne sortait pas les artifices, l'ancien Serpentard. Il essayait de faire couler les choses, sans trop en faire, sans vouloir nécessairement contrôler la route des évènements. C'est peut-être pour cette raison qu'un petit malaise se créa au départ, mais ils se rattrapèrent bien, dans un sens. Ils étaient à la limite d'être adorable. La question sur leur été respectif passa et ils enchainèrent sur la sortie à organiser. Tristan aima son professionnalisme. Son carnet et son crayon moldu. C'était charmant. Si elle ne le faisait pas pour cette raison, cela le charma pour de vrai. Il ne laissa rien paraitre, mais de temps en temps, il bifurqua ses perles vertes de ses papiers pour la regarder, en biais. L'observer prendre des notes, acquiescer à ce qu'il disait, à ce qu'il proposait. Analyser sa façon de répondre à ses arguments. c'était fait de façon subtile, mais le Prince osa de temps en temps faire cela. Si elle, elle fut capable d'être totalement professionnelle durant cet échange, lui le fut à demi. Ce qu'il démontrait l'était, mais ce qu'il pensait et ses regards ne l'étaient moins. Au moins, c'était fait de façon à ce que Mélina ne s'en aperçoive pas. C'était déjà ça... 

Des fois, il se laissa aller dans ce qu'il apportait comme point. Oui! L'enseignement était quelque chose qui le passionnait, étrangement. Il avait toujours été un bon élève, réussissant haut la main les matières qu'il étudiait. Mais là, enseigner lui procurait un plaisir immense et cela se reflétait dans la façon qu'il en parlait. C'était plus fort que lui. Des fois, il eut un sourire pensif, d'autres fois, il secouait la tête, comme pour se dire "Du calme, reviens-en au fait..." Surtout que ce n'était pas son genre de parler autant. De lui, surtout de lui. C'était un être mystérieux le Tristan. Certes, il ne révélait pas ses plus sombres secrets, il parlait d'une sortie qu'il aimerait réaliser avec l'une de ses classes, mais c'était déjà un infime pas dans sa vie qu'il faisait. Par chance, cette discussion se termina rapidement, il ne démontra pas trop longtemps son gout pour sa profession. Puis, la Belle rangea son carnet et son crayon dans son sac. Il observa encore un moment son parchemin, il ne remarqua pas sa petite observation. Non, trop concentré et heureux que cette visite à la librairie fonctionne... C'est peut-être pour cette raison qu'il se retourna vers elle, pour la remercier. C'était gentil de sa part, elle n'était pas obligée, vraiment pas... Elle le remercia en retour. Il haussa les épaules à ses mots. Comme pour lui dire que ce n'était rien. Il ne s'aurait pas vu choisir une autre librairie d toute façon. Il n'aurait peut-être même pas pensé à cette sortie, si Mélina n'avait pas eu ce commerce... 

La Libraire mit alors son sac à son épaule. Le Blondinet la regarda faire. Et il remarqua, un changement, un petit changement dans son regard, dans ses mouvements. Elle, elle regardait le piano. Il le remarqua, ce n'était pas difficile à lire. Même qu'elle s'approcha de son piano. Son coeur qui battait si fort se mit en mode arrêt. Quelque chose se brisa dans son épiderme. C'était des frissons? C'est comme cela qu'ils appelaient ça, les gens, n'est-ce pas? L'effet que sa chair dansa lui fit un drôle d'effet, comme s'il n'avait plus le contrôle de son corps. Non, c'était un phénomène naturel qu'il ne pouvait pas contrôler. Tristan hésita à savoir s'il aimait cela ou pas. C'était étrange, le simple fait de voir la jeune femme caresser du bout des doigts les touches de ce piano lui fit une drôle de sensation. Tout d'abord son coeur, sa peau et maintenant sa respiration. Faible, entrecoupé de pauses. Il ne bougea plus. Non, fixe, à la regarder faire. Il avait une sensualité, même si elle ne voulait pas dégager cela, qui sortait de ce toucher. Une sensualité, mais aussi une nostalgie. Bon, c'était l'heure de se dire au revoir maintenant, non? Oui, il fallait qu'elle parte. Puis, son corps commanda à nouveau, pendant qu'elle fut dos encore à lui, il avança d'un pas, un simple pas... 

Puis ses perles de mer se tournèrent vers lui. Perles qui accueillirent des siennes. Elle lui parla, mais sa voix sonna si lointaine, elle qui était si proche. Sa chambre n'avait pas des kilomètres de long, non plus. Le Ténébreux hochera la tête, à sa question. Oui, c'était le piano du château. Puis, elle lui posa une question. S'il voulait jouer un morceau. Avait-il rêvé où il avait capté un délicat et léger "m"... C'était peut-être son imagination. Il avança d'un pas, se préparant à lui répondre, mais elle s'excusa. Il figea là, ne sachant pas ce qu'il devait faire. Pourquoi n'avais-tu pas calculé toutes les possibilités que cette soirée auraient pu comporter. Là, il se trouva idiot, à la regarder, à ne rien dire et à voir le malaise qui s'installa à nouveau entre eux deux. Un moment passa, puis il murmura...

"Ça me ferait plaisir de te jouer un morceau..."

Lui, il ne se gêna pas, il lui dit. Oui, le morceau qu'il allait jouer serait pour elle. Certes, elle avait posé la question différemment, mais c'est bien ce qu'elle souhaitait, qu'il lui joue quelque chose, à elle. Même si elle n'avait pas formulé ses mots exactement comme cela. Puis, il termina de franchir l'espace qui les séparait, la frôlant ou la contournant avec maladresse, pour venir s'asseoir sur le banc qui faisait office d'allier au piano. Il s'assit, en silence, ne sortant aucune partition. Non, il n'en avait pas besoin de toute façon. Il ferma ses paupières, prit une bonne inspiration et tomba dans une sorte de transe. Ses doigts, tout d'abord, frôlèrent les touchent, comme pour prendre connaissance de ses dernières, pour faire un premier contact. Délicate attention, ils les apprivoisaient en les caressant, sans appuyer. Puis, après un moment, il se mit à jouer. Une mélodie douce, mélancolique. Un genre de berceuse romantique. C'était des notes qui s'accordaient dans un accord romanesque. Peut-être avait-il fait exprès de choisir ce morceau. C'était doux, adorable, séduisant. Peut-être qu'il n'avait pas fait exprès de choisir ce morceau et ses doigts lui commandèrent de jouer cette pièce. Son coeur résonnait à ses tempes... Tout comme la musique à ses oreilles... Mais lorsqu'il joua, il était magnifique. Pas charismatique, pas charmant, simplement vrai. Simplement... simple. Les yeux clos, le minois fermés, il composait...

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Message par Vanoute Sam 25 Juin - 21:25

Oui, il était différent, mais Mélina ne vivait pas cette différence comme quelque chose qui la dérangeait, tout au contraire. Comme si au fond d’elle, cet homme en face d’elle n’était pas un étranger, comme si elle avait toujours cru que ce genre de Tristan vivait en lui. Comme si elle l’avait toujours espéré. C’était un Tristan naturel qui ne se battait pas pour tout contrôler, pour tout manipuler comme lui le sentait. Ce malaise, tout aussi gênant en était le signe et c’est ce qui détendit Mel’.

Elle fut d’autant plus charmée quand elle le surprenait à s’emporter quand il parlait de l’enseignement, de sa matière. C’était un passionné et c’est durant ses moments qu’elle souriait un peu plus, ricanait même un peu quand il semblait avoir l’impression de s’emporter. C’était adorable. Elle entendait sa voix, s’imprégnait de son accent, s’attardait sur sa physionomie, sa façon de se mouvoir dans ses courts élans de passion pour l’enseignement. Ce n’était pas l’homme avec qui elle s’était disputé un peu moins d’un plus tôt. Cependant, elle reprenait souvent contenance, du moins, elle retournait écrire des notes, des mots qui ne lui serviraient à rien, mais écrire l’aidait à reclasser ses esprits, à les remettre en ordre et retrouver sa concentration sur l’organisation de la sortie d’une des classes de Tristan. Il eut ensuite cet échange de remerciements doux et sincères. Ce fut ensuite le temps de partir.

Jusqu’au moment où les iris saphirés de la jeune femme retombe sur le piano. Quelque chose se passa en elle à ce moment quand elle s’approcha, qu’elle frôla les touches disparates, une vague de nostalgie l’enveloppa soudainement, prenant le contrôle de tous son corps, de sa tête, sa raison, son cœur et ses gestes. Elle ne sentit pas son pas qu’il fit vers elle, remarqua seulement qu’il était plus près quand elle pivota vers lui alors qu’elle parlait d’une voix lointaine. Son regard s’accrocha au sien comme un aimant et d’autres mots et un nouveau malaise commença à naître.

Il avait avancé encore un peu, sa proximité dans la situation la troublait légèrement, mais elle se sentit tellement stupide de se permettre de lui demander cela. Vraiment, tu ne devrais que partir maintenant, c’était trop, il se passait quelque chose et ce quelque chose était totalement incontrôlable puis avant qu’elle ne se convainc de faire les quelques pas qui les menaient à la porte, Tristan murmura, répondit à sa demande. De nouveaux frissons vinrent parcourir sa peau du bout des orteils jusqu’à la pointe de ses cheveux. Danse frénétique qui ne semblait pas vouloir s’arrêter, comme si c’était des vagues qui ne cessaient d’aller et venir sur son corps. De lui jouer un morceau à elle qu’il avait dit. Une sensation qui ne fit que s’intensifier quand il la frôla en passant près d’elle. Sa tête pivota légèrement en sa direction, mouvement qu’il ne put peut-être pas percevoir.

Elle pivota ensuite son corps pour le regarder s’installer, observant son dos, sa musculature, ses épaules pendant qu’il se préparait à jouer. Elle était derrière lui, il ne pouvait pas la voir dans son observation attentive de ses mains sur les touches. Son corps n’était plus que frémissements et pincements en le regardant se préparer à jouer. Sa façon de poser ses doigts sur les touches et quand il se mit finalement à jouer les premières notes, son cœur s’arrêta de battre le temps de quelques secondes, la respiration suivant également. Sa respiration n’était pas irrégulière ou difficile, non, elle n’existait plus. Son corps semblait vouloir s’éteindre pour seulement reprendre vie avec la mélodie qui continuait de jouer sous les mains habiles du Prince. Chaque note venait toucher une corde sensible dans son âme, chaque note la transportait non pas loin dans l’espace, mais dans le temps. Il n’avait plus rien d’autre que Tristan et le piano durant son interprétation.

Son corps bougea, dans une mécanique un peu difficile, maladroite. Elle s’approcha de l’autre côté du banc, sa main se levant doucement pour faire glisser la ganse de son sac pour le poser de nouveau par terre, derrière elle, un peu au hasard. Elle ne voulait simplement plus sentir la pression sur son épaule. Elle était légère et ce sac semblait la retenir au sol. Elle regarda son profil lorsqu’elle le pu, s’attarda sur des détails infimes de son visage, glissant de ses yeux à son nez, à ses lèvres…son menton puis sa gorge, la peau visible à cause du chandail et elle regardera finalement ses mains danser sur les touches. Elle avala difficile sa salive, son cœur se remettant à faire circuler le sang dans son corps. Son souffle revenant dans un soupir silencieux puis elle se permit avec une audace dont elle ignorait l’existence, avec une envie qui défiait sa raison et même sa morale de venir s’asseoir près de lui. Assez près parce que le banc ne faisait pas des dizaines de mètre de long et parce qu’elle avait une envie soudaine de sentir un peu sa proximité. Comme si son corps réagissait soudainement à un manque. Une manque qui existait depuis longtemps déjà, son corps réclamait l’énergie du jeune homme et Mélina n’avait aucune chance de s’en sortir, de combattre ce sentiment. Ça brûlait sa gorge, empêchait l’air de circuler facilement dans ses poumons. Ses mains semblaient être engourdies quand elle les joignit sur ses cuisses. Elle ferma même les yeux l’espace d’un moment. Tout s’était arrêté.

Tout. Puis la musique vint s’arrêter également, amenant ses paupières à se relever pour regarder le profil de Tristan, elle se sentait drôle, loin, près…elle ne se sentait plus dans la réalité. Sa voix même semblait venir de loin, de ce même passé nostalgique dans lequel elle était prise. Elle eut un bref sourire, un sourire délicat emplit d’une tendresse qu’elle ne pouvait pas assumer complètement. Elle était dépassée.

‘’C’était…vraiment un magnifique morceau.’’

Et elle parlait tout bas comme si elle ne voulait pas briser les vestiges de la mélodie qui semblait encore filer dans les airs, les englobant de sa douceur.

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Message par Marie_Eve_1989 Dim 26 Juin - 8:44

Avait-il conscience de la réaction de la Belle, dans son dos? Non! Peut-être voulait-il être dans sa bulle pour faire comme si elle n'était pas là. Ce serait moins intense de jouer un morceau pour elle, lorsqu'elle n'est pas présente. D'ailleurs, le Prince avait sans doute jouer pour Mélina, des centaines de fois, depuis la dernière année, sans que la jeune femme n'ait entendu la moindre note. C'était un rituel qu'il se gardait, en privé, qu'il lui dédiait, sans qu'elle ne le sache. Peut-être qu'un jour, il saura lui dire, peut-être pas. Après tout, ils étaient loin d'être des amis. Il n'avait pas à lui confier quoi ce soit, à Mélina. Pas que cela ne lui tentait pas, mais c'était trop hors contexte. Trop hors du commun. De toute façon, Tristan avait accepté de jouer en sa présence, lui donnant en cadeau de départ; un morceau. Un morceau qui envahit rapidement la pièce. C'était empreint de nostalgie et de romantisme. Les notes en elles-mêmes créaient une boule dans la gorge, comme si elles pouvaient parler, comme si en les entendant, on était obligé de ressentir une pesanteur. Une pesanteur légère. Le Ténébreux possédait un talent musical pour faire réagir toute personne qui l'attendait. C'était peut-être le fait qu'il jouait sans partition, c'était peut-être le fait qu'il jouait les yeux fermés, mais cela rajoutait à la scène un côté enivrant, un côté exaltant. 

Durant son morceau, c'est comme s'il avait été déconnecté du reste du monde. Il ne se rendit pas compte de comment la jeune femme recevait les notes. Non, lui, il les donnait, tout simplement. Malgré que c'était lui qui jouait, il avait quelque chose dans cette scène qui le troubla intérieurement. Peut-être était-ce le fait que cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas entendu. Peut-être était-ce le fait qu'il avait changé... Enfin, un brin du moins. Il ne saurait dire... mais son coeur battait d'un ton bas, presque trop faible... comparer à il y a quelques minutes. Sa respiration était douce, voire inexistante. Et une drôle de sensation s'empara du bas de son ventre. Une sensation tout aussi nouvelle que les frissons de tout à l'heure. Tristan n'avait pas l'habitude des réactions physiologiques qu'il ne pouvait pas contrôler. Là, il ne savait pas si c'était des crampes au ventre ou bien un petit pincement intestinal, mais cela lui procura une drôle d'impression. Sentait-il son observation sur son visage, sur son cou, sur le haut de son torse. Il ne saurait dire, peut-être était-ce son imagination qui lui jouait des tours, mais il avait l'impression que ses perles de mer frôlaient sa chair. L'embrassait du regard. Et au même moment, la Belle vint s'asseoir à ses côtés. Il ne broncha pas. Gardant les yeux clos. Les doigts sur le piano. Mais Tristan pouvait sentir la présence de Mélina tout près de lui, il devait avoir un centimètre qui séparait leurs cuisses. 

La musique vint à arrêter, car bon, il ne pouvait pas continuer ainsi toute la nuit. Le Prince saurait jouer aussi longtemps, mais là, en ce moment, la proximité de la Belle lui donnait de la difficulté à se concentrer. Comme si son corps réagissait au sien. Ses muscles se contractèrent. Dans ses mains, dans ses bras, dans ses joues. Lorsqu'elle le regarda, suite à la mélodie terminée, Mélina pourra voir qu'il garda les paupières closes un moment. Un infime moment. C'est ses mots qui le réveillèrent. Il ouvra les yeux, l'observant de biais, gardant le plus possible son minois droit, n'osant pas se tourner vers elle. Un léger sourire vint à sa bouche, à son compliment. Léger sourire triste. On dirait qu'un sort s'était jeté sur lui durant la musique. Les notes l'avaient enveloppé. Il rêvait ou bien ses mains tremblaient maintenant. Tremblait de se retenir. Oui, une forte envie de venir l'embrasser se propagea dans son esprit. C'était impossible. Il ne pouvait pas faire cela. Ce serait, encore une fois, lui manquer de respect. Il ne pouvait pas... à moins de lui demander... Ça, ça se faisait, non? La mélodie les avait fait revenir en arrière, dans un passé non complété, dans une boucle jamais bouclée. Et il osa. Tristan osa tourner son faciès vers le sien, gardant le corps droit. Il permit à ses iris d'émeraude de glisser sur ses lèvres, sur ses pommettes, sur son nez et pour terminer sur ses yeux. Un regard d'une intensité, d'une tristesse aussi.Il la trouva belle. Infiniment belle. Mélina n'était pas le genre de fille physiquement qui attirait au premier abord le Blondinet, mais elle dégageait un naturel qui lui plaisait. Mélina était un tout pour lui. C'était le côté incontrôlable de sa vie... Son corps, sa bouche prirent le dessus sur sa tête et il murmura... 

"Ne bouge pas ... Mel'...  S'il-te-plait..."

Sa main se leva enfin d'où elle était. Enfin, il ne savait même plus où son corps était, ce qu'il faisait. C'était des pulsions trop longtemps retenues qui s'évadèrent et qui prirent possession de son être. Du bout des doigts, il dégagea son oreille, retirant les boucles qui la voilaient. Délicate attention. Il frôla, sans faire exprès, ou si, la douceur de sa peau, la naissance de son oreille. Son cou était maintenant aussi à découvert. Il observa un moment encore le minois de Mélina, pour terminer par sa gorge, par la veine principale qui semblait palpiter sous sa chair. Il caressait cette partie du corps de ses iris vertes. Son corps à lui n'existait plus. Son ventre s'embrasait, sa tête tambourinait, sa respiration s'entrecoupait au rythme de son coeur. Il avait chaud, il avait froid, mais il avait envie de venir embrasser son cou. Et c'est ce qu'il fit. Il ferma les yeux et vint déposer ses lèvres sur sa peau. Doucement, dans une délicate caresse. Comme si Tristan ne la touchait pas réellement, comme s'il frôlait sa gorge de ses lippes. Un baiser, pour commencer. Pour gouter, pour s'imprégner de son gout, de son odeur. À ce contact, sa chair, à lui, se brisa de frissons. Le Professeur se retenait de plus, mon dieu qu'il se retenait. Sa tête lui criait de continuer, de baisser ses baisers, de les monter, de couvrir son corps de ses baisers. De ne plus se retenir, d'oser faire ce qu'il n'avait jamais fait. Mais, une petite partie lui disait qu'il ne pouvait pas, pas sans lui demander... Puis il revint à son oreille, pour lui chuchoter à nouveau, d'une voix beaucoup trop tremblante, fiévreuse... 

" J'aimerais passer une nuit avec toi, Mélina. Une seule nuit. Après tu peux retourner avec lui. Je comprendrais, mais accorde-moi une seule nuit.... S'il te plait..."

Elle pourra sentir son souffle court, contre son oreille. Oui, il lui demanda une seule nuit, car il ne connaissait pas sa relation avec Peter. Il ne savait pas si c'était l'homme de sa vie ou un amoureux de passage. Cela aurait été trop intense de toute façon de lui demander une seule vie... Il était prêt. Peut-être qu'elle le frapperait, peut-être qu'elle s'en irait, mais Tristan était prêt à assumer ce qu'il venait de lui dire, de faire. Il s'était trop retenu pas le passé, par manque d'audace, par la peur de l'engagement... Là, il osa, car il en avait envie. Pas d'une seule nuit, de beaucoup plus, mais pour l'instant, il sentait que c'était ce qu'il devait lui dire. Lui demander. Il resta près d'elle. À caresser sa peau de son souffle irrégulier, à frôler son lobe d'oreille de ses lèvres, à glisser sa paume contre le haut de sa cuisse, contre la naissance de son genou, à même la peau. Savait-il qu'elle dirait oui? Non pas du tout, mais une partie de lui-même espérait... Espérait qu'elle était prête aussi à franchir la ligne qu'ils n'avaient jamais osé traversé...

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Message par Vanoute Dim 26 Juin - 16:20

Tout le monde vivait ce moment d’abandon. D’abandon du monde, d’abandon du temps. Certaines personnes le vivaient dans des moments de malheur et d’autres dans des joies indescriptibles. Là, Mel faisait plus que vivre ce sentiment, elle reculait, elle s’appropriait le temps, le modulait à sa pensée, à ses envies. C’était un sentiment tellement étrange, on dirait qu’elle avait l’impression que son estomac se gonflait, s’embrasait, se remplissait de cet impression de papillons…ou de peut-être tout ça en même temps, c’était tellement difficile à décrire. Elle ne vivait pas de nouvelles émotions, en fait, elle renouait avec certaines d’entre elle. Renouait en voulant rattraper le temps qui avait filé si vite. La musique lui fit tous ses effets, glissant sur sa peau comme de l’eau fraiche ou comme une couverture chaude…un effet apaisant, palpable et séduisant. La jeune libraire ne savait plus quoi pensé, elle ne savait pas comment situer ses pensées au travers de ses émotions. Son corps répondait mal à ses appels.

La fin de la chanson n’amena pas non plus la fin des sensations, elle était prise dedans, entourée de la mélodie qui résonnait à ses oreilles, son cœur débordant de ce qu’il avait tenté de repoussé depuis des mois. C’était intense, trop intense. Elle en avait du mal à respirer, du mal à trouver de l’air dans cette pesanteur palpable. Le sourire au compliment sembla fendre son cœur en deux. Son corps ne réagissait pas normalement, c’était clair. Il agissait tout seul en tout cas. Pour la première fois ce soir, elle eut envie de poser ses mains sur sa nuque, les faire glisser dans son dos et simplement l’attirer à elle pour sentir son cœur battre contre son corps, pour faire chasser cette tristesse qu’elle devinait. Elle en déglutit difficilement et même cette tentative sembla ardue, non, sa gorge était nouée.

Le regard qu’il lui offrit après son morceau, après son sourire sembla l’embraser de l’intérieur, une flamme vive qui brûlait tout son corps. Une brûlure qu’on aimait ressentir, qu’on avait envie de ressentir de nouveau. Et pourtant, son épiderme se couvrit de frissons, le bas de son ventre sembla se contracter, sa respiration n’existait plus, qu’un souffle infime pour la maintenir en vie. Mélina sentait son regard sur son visage parce qu’elle, elle le fixait, l’éclat de la nostalgie dans les yeux. Même lorsqu’il murmura, son regard ne changea pas, son corps restait tout à fait immobile, elle était perdue dans une contemplation calme, mais intense. Avant même qu’il ne lève une main sur elle, qu’elle ne sente sa main près de sa peau, ses mots avaient déjà commencé à la faire faiblir. Comme si ses genoux ne voulaient plus fonctionner, que son corps était léger et pesant à la fois. Que son corps ne pouvait pas supporter une telle charge d’émotions.

Elle n’avait pas bougé, pas d’un pouce, pas d’un millimètre. Chaque parcelle de sa peau qui frôlait la sienne avait l’effet dément d’un courant électrique dans son corps qui ébranlait sa respiration et son cœur. Elle le vit s’approcher, mais n’eut aucune réaction pour le repousser, ses mains étaient blanches tellement qu’elle les serrait entre elle, soit pour se retenir, pour ne pas trembler…ou un peu des deux. Son cœur reprit toute la vitesse qu’il avait perdue durant le morceau pour venir taper dans sa poitrine avec une force phénoménale, sa respiration était entrecoupée comme avec un trémolo qui trahissait son excitation et sa nervosité. Elle s’attendait sur la sensation de ses lèvres sur sa peau, celle-ci se contractant sous le bien-être que lui procurait ce contact. Les frissons avaient remplacés sont l’ensemble de sa personne, c’était enivrant comme sensation, elle avait l’impression d’en avoir des vertiges alors elle ferma les yeux. Décidant d’éteindre l’un de ses sens pour que son sens du touché n’en soit qu’augmenter, comme si elle voulait que sa peau se marque du contact de sa bouche sur elle. Il pouvait clairement entendre la difficulté avec laquelle elle respirait, ses lèvres qui s’étaient légèrement entrouvertes comme pour s’aider à respirer, à accueillir un peu d’air dans ses poumons. Son cœur manqua un battement quand il vint parler à son oreille et…elle garda les yeux clos. Elle rêvait peut-être. Oui…c’était peut-être cela, ça ne devait pas être réel, c’était trop fort, trop puissant comment elle se sentait pour que ça soit réel. Son corps ne pourrait pas supporter toutes ses sensations, non?

Les mots qu’elle entendit ensuite lui confirmèrent qu’elle était bien éveillée, bien présente avec Tristan plus près qu’il ne l’a jamais été, c’était son corps qui n’en pouvait plus, qui se contrôlait, ses muscles qui se figeaient, se contractaient. Le son de sa voix, ce n’était pas pour faire son enjôleur, son séducteur. Le tremblement ne venait pas de ce genre d’attitude. Ses mots résonnèrent en elle en écho plusieurs fois. Elle plissa un peu les yeux et les ouvrit ensuite. Ses mots étaient tellement chargés de sens caché qu’elle n’en ressentit que plus de vertiges. Quelques mois plus tôt, elle l’aurait frappé peut-être puis elle serait partie en furie. Mais là…elle était encore assise, à savourer le contact de Tristan, à satisfaire des années d’envie.

Puis cela la frappa, comme un boulet de canon dans l’estomac, comme une révélation soudaine et violente. Elle n’avait jamais vraiment arrêté de l’aimer. Cela n’empêchait pas que ses derniers mois avaient été vrais, que la presque dernière année avait été peuplés de vrais sentiments…mais son amour pour lui n’avait jamais disparue, il avait été en dormance, comme figé dans de la glace et là, il venait de retrouver le chemin de son cœur. Mélina se sentit coupable, mais sa culpabilité était enterrée sous des émotions beaucoup plus fortes. La vérité de ce qu’elle ressentait en ce moment, les papillons, la tête qui semblait suivre le même battement de son cœur étaient plus puissants. Avant qu’elle ne réponde, elle bougea enfin, reprenant un peu le contrôle de son corps qui tremblait comme une feuille. Sa tête se pencha un peu, doucement que pour s’appuyer doucement sur le visage de Tristan, sa joue contre la sienne. Elle la glissa un peu sur la sienne. Sa respiration se remit doucement à fonctionner, comme si le contact lui redonnait vie un peu. Ses mains se lâchèrent, retrouvant un peu de circulation sanguine puis une de ses mains se redressa pour venir se poser contre son cou, un peu plus haut que le collet de son chandail que pour sentir sa peau sous ses doigts à elle. Tristan pu sentir que la libraire tremblait mais aussi qu’elle s’accrochait à sa peau, à son corps. Le bout de ses doigts qui auraient normalement dû être par-dessus le collet de son chandail se glissa sous le tissu pour le toucher totalement. Puis elle répondit d’une voix toute aussi tremblante et remplie d’un désir qui n’était que maladroitement caché.

‘’Si je cède…je ne pourrais plus revenir en arrière, je ne pourrais plus résister…plus…elle avait la gorge sèche, elle avait du mal à parler, plus ignorer tout ce que j’ai éprouvé pour toi…’’

Ce n’était pas un non. Ses gestes criaient oui, sa façon de le toucher de s’agripper à sa chair était bien clairs. Ses mots montraient aussi un oui, mais moins clair. Comme si elle demandait si confirmer ce qu’elle pensait avoir compris. Ça criait un ‘’s’il te plait, dis-moi que j’ai bien compris’’. Tristan la connaissait si bien que probablement qu’il comprendrait tous les sens cachés de ses mots et de ses gestes. D’autant plus qu’elle ne s’était jamais vraiment permis de le toucher de cette façon par peur, mais comme il avait initié…c’était facile de continuer, même trop facile sans doute.

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Message par Marie_Eve_1989 Dim 26 Juin - 22:17

C'était sans doute la musique qui l'avait plongé dans cette sphère d'audace. Il ne se reconnaissait plus. Certes, durant la dernière année, il avait pensé à Mélina, à la façon qu'il s'était comporté avec elle, à la façon dont les choses s'étaient terminées entre eux. Il avait pensé au fait qu'il s'ennuyait d'elle, que son corps, même s'il ne put jamais le toucher, lui manquait. Que son sourire n'était rendu qu'un vague songe dans sa tête. Que ses perles azurées ne le regardaient plus, ne se posaient plus sur l'être qu'il était. Mais, il y a un an, jamais il n'aurait été prêt à faire ce qu'il venait de faire ce soir. Non, son corps, sa tête n'étaient pas rendus là dans sa maturité. L'envie ne manquait pas, combien de fois s'était-il imaginé en train de la prendre dans ses bras. Combien de fois avait-il pensé à ses mains qui retiraient chaque morceau de vêtement sur chaque parcelle de sa peau. Combien de fois s'était-il retenu de l'embrasser, de l'embraser. Beaucoup trop de fois. Tristan se retenait, disant qu'il n'était pas prêt à vivre comme cela, qu'il ne serait jamais prêt. Qu'il n'était pas fait pour cela. Bien sûr, il ne savait pas comment une relation fonctionnait, comment on faisait pour vivre à deux, mais le retour de Delphine fit naitre en lui une petite idée sur la chose. Le Blondinet se rendit compte que la Belle lui manquait... Lui manquait terriblement.  La sortie n'était pas une excuse pur la voir, il n'avait pas planifié que cela s'aurait terminé ainsi, mais en jouant au piano, en l'ayant si proche de lui, quelque chose en lui se brisa. Tristan devait lui demander, devait oser la frôler, oser gouter sa peau. Au moins une fois dans sa vie. 

Et il osa. Il osa venir cueillir sa chair d'un baiser. Il sentit sous ses lèvres sa peau frémir. Il entendait sa respiration se ralentir, voire disparaitre. Pour lui, son souffle était chaud, comme sa voix lorsqu'il lui fit sa demande. Et quelle demande. Une nuit, en sa compagnie. Oui, n'importe qui aurait pu en déduire qu'il aurait voulu que cela, mais Mélina le connaissait, le beau Prince. S'il franchissait cette voie, c'est qu'il voulait bien plus que cela. Avec elle, du moins. Il voulait la découvrir. Il voulait que ses mains apprennent les contours de son corps. Il voulait que sa bouche s'aventure sur le grain de sa peau. Il voulait que ses yeux analysent les formes de son enveloppe corporelle. Sa voix était tout sauf charmante, séduisante. Non, elle était chaude, tremblante, hésitante.... Intimidée. Intimidé, il l'était. Cela lui faisait terriblement peur de franchir cette étape dans sa vie. Jamais le Prince ne s'aurait imaginé être capable de faire cela. Être capable de vouloir quelqu'un aussi fort. Aussi fort pour détruire tous les démons qui l'envahissaient. Toute la noirceur qui compressait son coeur. L'enseignant connaissait les femmes, dans tous les sens du terme, mais il ne connaissait pas la Libraire, enfin, pas sous cet angle... Une envie, une presse de la découvrir s'empara de son être. Comme si le manque de toutes ses dernières années sortit en même temps. Comme s'il voulait rattraper le temps perdu. Son coeur continuait de battre rapidement dans sa cage thoracique. Son souffle s'activa, n'étant plus lent. Non, simplement rapide et irrégulier. Sa main, contre sa chair, sur sa cuisse, frémit... Dans un tremblement incontrôlé. 

Tristan attendait, patiemment, sa bouche près de son oreille, sans la toucher, juste la frôler. Il voulait une réponse, mais il savait que ce qu'il lui demandait était énorme. Mélina était une fille de principes, c'était une gentille et bonne fille, mais quelque chose en lui, lui disait qu'elle ne pouvait pas ne plus ressentir rien pour lui. C'était peut-être égoïste, imbus de lui-même. C'était peut-être parce qu'il ressentait la même chose pour elle. Depuis un an, il n'avait pas arrêté de vivre intérieurement ce qu'il éprouvait pour elle. Même s'il avait essayé, de plus fort qu'il pouvait, rien n'y en empêcha. Les réactions de la Belle l'aidèrent à croire qu'il ne fabulait pas. Mais avant qu'elle ne lui réponde avec des mots, elle bougea. S'activa, si près de lui. Son coeur manqua un bond. Son ventre se contracta. Sa joue était contre la sienne. Tristan resta là, figé, pour ne pas perdre le contact humain qu'il avait. Et là... C'était sa main qu'il sentait contre son cou, contre son épaule, contre sa chair? Des frissons brisèrent son épiderme. Sa paume, sur sa cuisse, se resserra sur cette dernière. Pas trop fort. Il s'accrocha, pour ne pas aller plus loin, pas avant qu'elle ne réponde. Elle tremblait. Comme lui. Jamais il n'avait autant tremblé. C'était la retenue? L'envie? Le désir? Un mélange de tout cela sans doute. Il tremblait si fort qu'il avait peur que le banc flanche sous ses tremblements. 

Puis, Mélina parla enfin. Répondant à sa demande. Il l'écouta. De toute façon, il n'attendait que cela, puis, il était si proche d'elle, qu'elle aurait pu parler de sa voix la plus basse qu'il l'aurait entendu pareil. Ce qu'elle lui disait, en gros, que si elle cédait, elle ne pouvait pas seulement lui donner qu'une seule nuit. Non, cette nuit devait se répéter. Que, comme lui, elle ne pourrait plus retenir ce qu'elle ressentait pour le Ténébreux. Cela lui fit peur, mais en même temps lui procura un soulagement palpable. Ses intestins se serrèrent tellement fort dans son ventre qu'il avait peur de mourir sur place. Il était empreint à une folie apeurée. Oui, il avait peur de l'engagement, il avait peur de perdre sa liberté, sa solitude, mais il avait peur de la perdre à nouveau et il ne voulait plus vivre avec cette dernière frayeur. Sa joue, qui était contre la sienne glissa un brin, vers l'arrière, comme s'il reculait la tête. Tristan s'arrêta au niveau de son oreille, pour venir lui murmurer....

"Cède alors... Ne te retiens plus Mel'..."

Si lui la connaissait si bien pour dire que ses gestes et ses paroles voulaient clairement dire que oui, elle voulait de lui, elle, elle le connaissait assez pour dire que ce qu'il venait de dire était qu'il souhaitait beaucoup plus qu'une nuit en sa présence. C'était des mots cachés, mais à lourd sens. Et là, comme si Tristan n'était plus capable d'attendre sa réaction, comme si son corps prenait les devants, il reculera la tête encore d'avantage, tournant son minois vers le sien, pour que ses lèvres, entrouvertes, glissent tranquillement contre sa joue. Pour qu'elle sente son souffle, pour qu'il goute sa d'avantage sa chair. C'était fait d'une façon si délicate, si séduisante qu'il avait peur de s'évanouir. Il voulait le faire le plus lentement possible, pour profiter de chaque seconde, de chaque nouvelle sensation. C'était doux, mais à la fois dur. Ses paupières se fermèrent lentement. La main qui était contre sa cuisse desserra son emprise, pour venir se faufiler docilement sous sa jupe. Pas trop haut, pas trop pas. Le bout de ses doigts effleura l'intérieur de sa jambe. Sa respiration contre sa joue se brisa dans un petit frémissement. Son souffle était saccadé, comme quelqu'un qui courait. Sa descente vint proche de sa bouche à elle. Lorsqu'il fut arrivé à la commissure de ses lèvres il s'arrêta, pour venir déposer un baiser contre celle-ci. Une infime pression. Ce fut plus fort que lui, sa main s'arrêta de nouveau pour agripper sa chair. Un peu plus fort qu'au début. Il se retenait d'aller trop vite. Non, il ne pouvait pas. Le fait de la prendre comme cela, le calmait un peu, satisfaisait une petite envie. Pendant tout ce temps, il garda les yeux clos, pas prêt à les ouvrir tout de suite non plus. Il marmonna, comme cela, si proche de ses lippes... 

"Je vais t'embrasser... d'accord?"

Il lui demanda son avis, mais c'était par simple principe et le fait de lui dire l'excita d'avantage. Comme s'il disait ce qu'il pensait depuis toutes ses années. Tristan s'était imaginé l'embrasser depuis ses 15 ans. Mais bien des circonstances avaient fait en sorte que cela ne se produise pas. Il lui avait tellement refusé ce contact que c'était à lui d'initier ce mouvement. Il se le devait, il lui devait. Il prit une bonne inspiration, se donnant du courage, puis ses lèvres glissèrent finalement contre sa bouche. Un premier baiser. D'une douceur calme. Il s'arrêta. Premièrement, pour jouer, pour la faire patienter, pour faire élevé le désir en elle et en lui. Deuxièmement, pour reprendre son souffle, si près d'elle encore, puis il revint à la charge, avec un baiser plus appuyé. Un baiser chaud, où les lèvres s'entrouvrent pour venir s'emparer de celles d'autrui. Plus doux pour commencer et de plus en plus passionné. Sa main frémissante sur sa cuisse la lâcha enfin, pour venir à sa gorge, les doigts ouverts sur sa nuque, le pouce contre sa mâchoire. Cette mimine à son cou fut présente simplement pour avancer le minois de Mélina plus près, pour qu'il ait accès à ses lèvres plus facilement, pour accentuer son baiser. Son ventre fourmillait, son coeur pompait à une vitesse folle et son souffle essayait de suivre la cadence du baiser. Mais il était bien, il était fiévreux de continuer ce qu'il faisait.... Mais il s'arrêta, gardant sa main où elle était, gardant son front contre le sien, essayant de reprendre une respiration normale. Il finira son baiser par une morsure. Oui, il mordilla sa lèvre inférieure, à elle, délicatement, dans un geste enfiévré. Tristan voulait juste voir comment elle, elle vivait cela, il voulait aussi lui montrer comment lui, il vivait cela... D'aussi près, le jeune femme pourra certainement entendre ou ressentir son coeur qui cognait dans sa cage thoracique...

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Message par Vanoute Dim 26 Juin - 23:37

Jamais elle n’aurait pensé qu’une situation pareille se développerait ce soir. Elle venait préparer une sortie et elle partait. Mais il a eu le piano, il y a eu un changement de comportement, il avait beaucoup d’éléments qui étaient venus en ligne de compte et qui avait changé l’atmosphère. La musique n’avait été que la prémices, la petite pierre qui provoqua le déboulement des émotions refoulées, des gestes et des mots.

Malgré les petits malaises de la soirée, tous les deux connaissaient l’autres, ils n’avaient pas besoin d’explications précises, de trop de mots. Ils n’apprenaient pas à comprendre l’autre. Bien sûr, ils ne se connaissaient pas par cœur, il avait encore des surprises entre eux. Sauf qu’ils savaient un peu lire l’autre, ce qui augmentait cette espèce de complicité, cette compréhension muette entre eux deux. Mélina avait toujours eu plus de mal à comprendre le Prince contrairement à lui qui savait si bien la lire. Mais Mélina ne s’était jamais cachée vraiment non plus. C’était peut-être pour ça que son touché, que ses lèvres ne la gênèrent pas, parce qu’ils avaient passé le cap des moments de gêne dans leur adolescence. Là, ce n’était qu’une envie puissante, un goût prononcer de vouloir connaître l’autre sous des coutures qu’ils ne se connaissaient pas. Mélina ne se sentait plus elle-même, elle ne se sentait plus dans sa vie, comme si elle vivait sur du temps emprunté. Et c’était justement ce qui l’effrayait atrocement. Elle voulait de cette vie, elle voulait de lui. Plus fort que jamais, elle en avait la conviction que si lui était prêt à franchir le pas, elle allait être patiente pour qu’il se sente bien là-dedans, qu’il apprenne à être heureux dans ce mode de vie. Dieu, qu’elle le désirait vraiment. Peut-être que c’était de la prétention, mais elle savait que Tristan n’avait jamais franchi ce pas, celui physique par choix et non par manque d’envie.

Tristan l’avait toujours mise dans un état qui ne lui ressemblait pas, qui était moins elle. Quelque part, ça avait toujours été terriblement excitant comment il arrivait à la troubler, elle ne devait pas être normale. Elle aimait peut-être la différence qu’il avait avec elle, qu’il n’avait justement jamais osé trop, juste assez pour la troubler, l’embraser, la tenter. Aujourd’hui, elle ne se sentait pas gênée, intimidée bien sûr. Son touchée sur sa cuisse embrasait sa gorge, un désir qu’il promène ses mains sur son corps s’empara d’elle. Cette pensée-là ne la dérangea pas plus, dans la mesure qu’elle le voulait. Peut-être parce qu’elle aussi rêvait de parcourir sa peau de ses doigts, de le faire frémir sous des caresses tremblantes de ses doigts. Les tremblements de Tristan étaient contagieux, mais aussi rassurants voir même invitant. Elle osait espérer qu’il n’avait jamais été ainsi avec une autre femme. Elle voulait être celle-là, qui le faisait trembler.
Elle répondit ensuite par des gestes, des gestes dont elle sentit l’effet par la main de Tristan sur sa peau, le petit serrement l’incendia à l’intérieur en une fièvre puissante, enivrante. Mélina aimait le sentir trembler sous ses doigts, elle aimait trembler sous les siennes, son corps en ressentait une excitation bien plus puissante qu’elle ne l’aurait cru, c’était un désir agréable.

Puis il eut les mots de la Belle. Sans le regarder, elle savait qu’il écoutait, parce qu’il demandait non pas pour jouer, il demandait pour pouvoir. Il voulait une réponse pour lui donner l’autorisation de continuer, la pression sur sa cuisse, les frémissements qui troublaient son corps en était les témoins. Elle lui disait tellement quelque chose de gros, qui serrait son cœur et son corps en général, en une impatience naissante de savoir si c’était bien ce qu’elle avait compris. Son mouvement la fit presque sursauter, mais à la place, ce ne fut que tremblement plus présents, plus nets. Elle eut l’impression qu’elle s’évanouir à ses mots, que son corps ne pouvait plus supporter d’autres tremblements, que son cœur ne pouvait pas battre plus vite sans danger et qu’elle manquait d’air à force d’oublier de respirer. Il lui disait de céder, de continuer, de se laisser aller. Elle avait attendu après des paroles avec cette signification depuis ses 17 ans. Depuis tant d’année qu’elle attendait d’entendre Tristan vouloir être avec elle, de ne plus avoir peur…elle ne pensa pas que c’était un mauvais moment, que les circonstances n’étaient peut-être pas les meilleures. Le grand Amour n’attend pas le bon moment, il arrive et si on le laisse filer, il s’échappe et coule entre nos doigts. Et là, elle était plus que décidé à s’agripper à lui et de ne plus le laisser s’enfuir.

On dirait que son corps s’arrêta durant l’espace de quelques secondes, un soulagement mêlé à une joie sans nom s’empara de son âme, sa main à son épaule se serra un peu sur sa peau, mais elle n’osait bouger bien plus parce que lui, il bougeait. Il ne le faisait pas beaucoup, il se déplaça de quelques millimètres qui réussirent à la rendre folle. Elle ne voulait pas faire le pas de l’embrasser en premier, non, mais elle criait de le faire. La libraire aimait ressentir cette hâte, cette hâte dévorante, sa main qui se glissait sur sa chair, sa bouche si près…mais il fallait qu’elle attende, qu’elle attende que lui franchisse cette autre barrière. Elle était pour lui, la barrière du baiser. Il jouait un peu, un jeu à deux, parce qu’elle, elle devait jouer la patiente et lui voulait faire augmenter la hâte de la Belle. Mélina gardait les yeux fermés, serrant parfois les paupières sous l’effort de se retenir de l’agripper par la nuque et de presser sa bouche contre la sienne, de gouter enfin à ses lèvres. À ses mots, elle ne put qu’avoir un très faible sourire tremblant qu’il ne put voir. C’était une annonce qu’elle n’avait pas besoin, mais qui fit chavirer son cœur en elle. Ce garçon la rendait complètement folle. Il avait vraiment besoin d’une réponse. Comme les mots resteraient pris dans sa gorge, ce ne fut que sa main à son épaule qui descendit dans l’ouverture de son chandail, sur ce qu’elle pouvait toucher de son torse de ses doigts.

Le premier baiser fut comme une vérification que c’était réel, que ça se passait vraiment. Mais un baiser qui satisfaisait son envie de l’embrasser, mais qui n’était en rien assez pour assouvir l’intensité, le désir qu’elle ressentait. Oh non, elle ne cèdera pas pour le deux- elle n’eut pas le temps de le penser complètement qu’il revenait prendre ses lèvres en un baiser qui la renversa totalement, sa main à son torse se releva pour venir se saisir de sa nuque, son autre main se levant pour venir se saisir de son chandail, à la hauteur de son estomac environ, juste le tenir, le serrer. Elle ne respirait plus, mais c’était bien secondaire en ce moment, ce n’était pas important parce qu’ils s’embrassaient d’un baiser fiévreux, chaud. Quand ce second baiser se termina, elle eut du mal à reprendre son souffle, la morsure ne fit qu’accentuer déjà un désir bien ardant dans son corps, le bas de son ventre se contractait, se figeait. Front contre son front, elle se laissa vivre ce moment, vivre ce premier contact assez langoureux, le marquer dans sa mémoire. Leurs cœurs battaient en unisson, comme s’ils tentaient de rejoindre l’autre tant c’était fort.

Puis, elle ouvrit un peu les yeux, pour regarder son visage si près du sien, pour s’abreuver de sa présence. La main à sa nuque se glissa à la base de ses cheveux, la main à son chandail s’éleva pour caresser sa mâchoire d’un geste tremblant. Un petit moment pour reprendre sa respiration puis son pouce se posa contre sa bouche avant qu’il ne glisse sur sa lèvre inférieure puis dans le creux entre la bouche et le menton, faiblement, comme pour entrouvrir ses lèvres. Elle voulait un autre baiser. Un baiser qu’elle voulait initier elle-même. Elle l’embrassa non seulement avec sa bouche, elle mêla la langue au jeu. C’était doux au départ, mais elle sembla s’emporter dans un baiser encore plus langoureux et invitant. Elle se pressa un peu contre lui, serrant son visage contre le sien. Elle ne sut combien de temps ce baiser dura, mais ce n’était pas important. Mélina rompit aussi ce baiser pour embrasser son menton, suivre la ligne de sa mâchoire de ses lèvres pour venir frôler son lobe d’oreille. Elle osait, elle aussi, elle le pouvait. Puis elle se souvint, elle réalisa qu’elle n’avait pas vraiment répondu à sa question de céder, qu’il voulait une nuit avec elle. Oui, tout son être criait oui, ses mots n’avaient pas été clairs…et elle lui offrit. Des paroles chaudes, brûlantes contre son oreille. Il n’avait plus place à l’hésitation et elle voulait lui dire de cette façon. Il avait une nervosité tremblante dans sa voix, une envie bien palpable également. Elle pouvait jouer, elle aussi, juste un peu, ou pousser, elle ne savait plus, mais ses mots s’échappèrent de sa bouche, bien bas.

‘’Fais-moi l’amour, Tristan.’’

Simplement, ardents de désirs comme paroles et elle ne fit que déposer un bref et frémissant baiser sur son lobe d’oreille, tremblant des pieds aux mains, elle n’aurait jamais cru demander cela avec des mots, parce que c’était gênant un peu, mais à Tristan, elle les offrait.

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Message par Marie_Eve_1989 Lun 27 Juin - 14:02

Ils étaient devenus des adultes. Peut-être que la scène qui se déroulait là n'aurait jamais eu lieu si elle s'était passée à l'adolescence. Enfin, pour lui, peut-être. Pour elle, surement pas. Elle avait acquis des connaissances, lui aussi. Surtout durant cette dernière année. La gêne n'était pas présente. Non, c'était simplement des petites barrières faciles à surmonter qui les empêchaient de passer à autre chose aussi rapidement. Premièrement, Tristan ne voulait pas aller trop vite, pas pour lui faire peur, mais aussi pour profiter de chaque parcelle de sa peau, de chaque réaction. Deuxièmement, il voulait essayer d'avoir un léger contrôle de son corps. De son corps à elle, mais aussi du sien. Il ne voulait pas avoir l'air du gars qui n'attendait que cela. Oui, il en avait hâte, oui il espérait cela depuis longtemps, mais il ne voulait pas le démontrer. Le Blondinet voulait avoir le contrôle sur ses gestes, sur ses sens, mais aussi sur les réactions de Mélina. Pour la faire flancher, pour que son excitation à elle atteigne une limite intouchable, une limite impossible à contenir.  Peut-être qu'ils s'étaient rendus jusqu'à la limite de la retenue. Peut-être ne pouvaient-ils pas aller plus loin dans le manque de l'un et l'autre. C'est comme cela qu'il se sentait, du moins, le beau Prince. Il avait une presse de la connaître comme il ne l'avait jamais connu. Tristan avait une facilité à lire le jeune femme, mais il n'avait jamais osé lire les lignes de son corps et ce soir, cette envie le gagna rapidement... 

Certes, ses peurs et ses frayeurs se faisaient un petit chemin, de temps en temps, comme pour signaler qu'elles étaient encore là. Même s'il avait franchi une ligne, elles feront toujours partie de lui, mais avec le temps, il pourra les chasser, voire les faire disparaitre. Avec l'aide de Mélina, peut-être que cela sera plus facile, aussi. Oui, cela sera plus facile. Son corps réagissait trop au sien pour pas qu'elle l'aide, pour pas que cette jeune fille soit sur sa route pour l'aider à chasser les démons qu'il a dans sa tête. Jamais, il n'avait autant réagi avec une femme. Le Professeur avait comblé bien des manques par la présence famine, mais jamais son coeur, son esprit et son enveloppe corporelle ressentirent ce qu'ils ressentaient en ce moment même. Son corps ne lui appartenait plus. Ses sens n'existaient plus, il ne contrôlait plus rien, mais il avait quelque chose là-dedans qui l'enivrait, qui l'exaltait. Tristan aimait dans l'état qu'elle le mettait. Même s'ils étaient délicats dans leur façon de faire, il avait une hâte palpable dans leurs mouvements, dans leurs tremblements communs. Il avait eu aussi échange de paroles. Les mots aussi pouvaient avoir de drôle d'effet sur l'être humain. Il ne voulait plus qu'elle se retienne. Il voulait l'embrasser et c'est ce qu'il fit. Sa main qui se faufila sous son chandail lui donna la réponse qu'il voulait. Sa paume était si chaude contre sa chair qu'elle l'embrasa sur place. Mon dieu qu'il maudissait l'espace restreint du banc, l'empêchant de la toucher comme il le voulait, mais en même temps le vénérait, car il pouvait sentir, son corps contre le sien. Il eut un baiser, pour essayer, en premier. Puis le second fut plus pressant, plus appuyé. Leur respiration se mêlèrent, leur salive également. Le Blondinet arrêta. Restant si proche d'elle, qu'il pouvait sentir son souffle contre sa bouche encore... 

Il pensa mourir lorsqu'elle pris possession de sa nuque lors du deuxième baiser. Ils étaient là, à s'embrasser, en se tenant mutuellement la gorge, comme s'ils avaient peur de perdre la chaque corporelle d l'autre, comme s'ils avaient peur que l'autre prenne son envol et qu'il disparaisse. Il aimait sa fougue, son audace. Il sentit son autre main à son chandail. Mon dieu qu'il avait hâte de retirer ce morceau de tissu, pour sentir l'agilité de ses doigts contre sa chair. Mon dieu qu'il avait hâte de retirer ses vêtements, pour faufiler ses paumes sur le grain de sa peau. C'était peut-être pour cette raison que le Ténébreux lui mordit sa lèvre. Dans une morsure qui laissa un peu d'envie s'infiltrer de son corps. Oui, il devait en laisser sortir un peu, pour ne pas fondre entre ses mains. Jamais le désir n'avait atteint un paroxysme aussi élevé dans son être. Son souffle avait de la difficulté à reprendre un rythme régulier. Il ne vit pas son regard, trop concentrer à garder le sien fermé, à se garder calme... Il voulait garder les paupières closes pour mieux profiter de sa main contre sa peau. Contre sa mâchoire. Tristan se retenait devenir lui mordiller le bout des doigts, d'embrasser cette main aventureuse, mais il la laissa faire. Il voulait voir ce qu'elle avait en tête... Un léger gémissement vint caresser son pouce contre sa bouche. Que faisait-elle... Elle le commandait, totalement. Et l'enseignant se laissa faire. Ses lippes s'entrouvrent à la commande du doigt. 

Puis, il accueillit son baiser. Il accueillit sa langue de la sienne. Sa main, qui avait resté bien sage contre sa gorge glissa, sur son épaule, dans une tendre caresse. Puis, remonta, vers le collet de sa chemise, vers le premier bouton plus précisément. Pendant que sa bouche couvrait la sienne d'un baiser langoureux, ses doigts s'activèrent à déboutonner son haut. Un bouton pour commencer. Son autre main, elle, s'agrippa au rebord du banc, en arrière. Pour ne pas vaciller dans cette caresse qui ne terminait plus. Qu'il ne voulait pas terminer. C'était chaud, doux, mouillé. Lorsque le premier bouton sortit de sa cachette, le bout de ses doigts qui travaillaient pour défaire ce dernier glissa légèrement sur son thorax, à la recherche de peau. Il gémira contre ses lèvres à cette trouvaille. Mais, la Belle arrêta le baiser. Mon dieu qu'il était plus essoufflé que le précédant, mais cela lui faisait du bien. C'était un souffle court exaltant. Il laissa Mélina faire, il la laissa l'embrasser sur son menton, sur sa mâchoire. Pendant ce temps, ses doigts dans son chemisier descendirent déjà vers le second bouton, mais ils se stoppèrent lorsqu'elle fut rendue à son oreille. Il voulait l'écouter. Il voulait entendre ses mots. Et ces derniers le frappèrent. Augmentèrent son excitation un brin. C'était chaud, sensuel. Aucune femme ne lui avait demandé de lui faire l'amour de cette façon. Il déglutit avec difficulté. Il avait l'impression que sa salive était de la lave, qu'elle lui brulait l'oesophage. Non, il ne pourra pas lui répondre par la parole, donc, il retira sa main dans son haut, l'autre lâchant enfin le banc. 

Tristan se leva, ouvrant finalement les yeux. Pour la regarder. Son souffle était court, rapide, ses perles d'émeraudes brillaient de désir pour elle... Il lui fit face un moment, avant de se saisir de son poignet, l'invitant silencieusement au pied de son lit. Il la fit s'asseoir à ce dernier, venant s'agenouiller entre ses jambes à même le sol. Ses perles ne lâchèrent pas les siennes. Non, il voulait voir l'éclat dans ses yeux par ce qu'il lui faisait. Doucement, ses mains se poseront sur l'une de ses chevilles, faisant une légère pression sur cette dernière avant de retirer sa chaussure. Puis, le Blondinet fera le même manège avec l'autre jambe. Une fois cela terminée, ses paumes glisseront le long de ses mollets, dévieront sur ses genoux, pour terminer par danser sur ses cuisses, se faufilant par-dessus sa jupe. C'était de façon si lente, qu'il voulait faire monter en elle l'envie, de façon sadique, mais aussi de façon à ce qu'elle aime cela. Tristan commencera à venir défaire l'attache de son bas, se saisissant ensuite du rebord de celui-ci. Il n'aura aucune gêne de prendre également son sous-vêtement en même temps, pour dénuder complètement le bas de sa ceinture. Son regard ne quittant jamais le sien. Il lancera au hasard ses vêtements dans la pièce, venant déposer un léger baiser à l'intérieur de ses cuisses. Une douce caresse, une douce brûlure. Puis, il fera en sorte de venir la faire coucher, embarquant sur elle, à quatre pattes. Ses perles étaient fiévreuses, il n'osa pas regarder son corps tout de suite, non ses réactions importaient plus. Il ne voulait pas recevoir pour l'instant, il voulait donner. Avant de s'attaquer à son chemiser, il retira son chandail, celui-ci ayant le même sort que la jupe de Mélina. Dévoilant ainsi ses abdominaux, son torse musclé.  Tremblant, ses doigts iront déboutonner sa chemise, dévoilant son ventre en premier, puis sa poitrine par la suite. Il attendra qu'elle soulève son haut pour pouvoir retirer le morceau de vêtement, en profitant pour dégrafer son soutient-gorge d'une main. Elle fut nue avant lui... Et il en profita pour l'Examiner, pour savourer ce qu'elle avait à montrer. Dieu qu'elle avait un beau corps. Son ventre se contracta, son coeur se mit à battre à une vitesse phénoménale. Il tremblait, chaque parcelle de son corps tremblait. 

Et il revint l'embrasser, dans une fougue évidente, dans une envie pressante. Ce qui se passa ensuite leur appartenait. Il laissa à Mélina le choix de lui dévêtir le bas. Il se permit de découvrir son corps, lentement, passionnément, ne se dépêchant pas. Non, il voulait gouter, il voulait savourer chaque partie de son corps. Doucement. Mais avec une assurance visible. Cela prit du temps. Le nuit commença. Il ne prit pas la peine d'allumer aucune lumière, profitant de la lune pour les éclairer. Rajoutant à ce moment une intimité qu'ils avaient besoin. Une intimité pour apprendre à se connaitre. Tristan fut durer le plaisir le plus longtemps qu'il put. Lorsqu'il ne fut plus capable de se retenir, il lui fit sa demande, ce qu'elle lui avait demandé. Il lui fit l'amour comme il n'a jamais fait. Il alla dans les recoins de son coeur où il n'avait jamais osé aller. Il frémissait, il contrôlait, mais il profitait de ses nouvelles explorations. Explorations qu'il apprenait à découvrir, pour lui. Sa tête était dans un effet d'apesanteur, ses mains s'agrippèrent à elle. Son regard aussi. Il avait peur de chavirer, il avait peur de la faire chavirer, mais il voulait vivre ce moment avec le plus d'intensité possible. Il osa, pendant quelques secondes, pendant que son souffle tremblait encore, de venir lui murmurer, contre son oreille, d'une voix douce, d'une voix délicate, d'une voix aimante... 

"Je t'aime..."

 Il fallait qu'il lui dise. C'était plus fort que lui. Il l'aimait, depuis toujours. Il le savait. Son coeur se gonfla à ses mots. Son corps se contracta.  Ses mains ne lâchèrent pas ses hanches. Non, il avait besoin que son enveloppe corporelle s'agrippe à la sienne. Il ferma les paupières, laissant la place au mots. Laissant la place à leurs corps de profiter de ses paroles, d'ajouter à ce qu'il faisait un romantisme, mais aussi une vérité qu'il ne pouvait plus cacher. Il continua ainsi, jusqu'au moment où son corps ne fut plus capable de se retenir.... Laissant la nuit les envelopper... Laissant les sensations danser encore à ses oreilles... Laissant le doux souvenir de Mélina contre lui vaguer dans l'espace... Laissant leurs esprits reprendre vie, ou bien tout simplement s'atténuer après toutes ses nouvelles émotions...

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Message par Vanoute Lun 27 Juin - 22:13

Non, à l’adolescence rien de cette scène ne se serait passé. Pas pour Mel’. Parce que c’était le temps, c’était l’expérience et c’était le moment présent qui faisait que Mel’ la pudique ne ressentait que très peu de gêne en ce moment. Elle le connaissait bien, depuis longtemps, on dirait depuis toujours. Oui, ce qui datait d’avant la guerre était toujours pour elle. La guerre avait été marquante et elle n’avait jamais arrêté de penser à lui durant ce temps, ça c’était vrai. Mélina aussi ne voulait pas aller trop vite malgré l’envie qui brisait son corps. Elle voulait savourer, se souvenir de ce moment qu’elle avait souhaité depuis si longtemps et soyons honnête, qu’elle avait pensé depuis si longtemps.

Étrangement, ce qui se passait entre eux, n’aurait pas été plus parfait pour la Belle. Tristan la surprenait dans ses tremblements, dans ses gestes et elle adorait ça. Et puis elle avait l’impression que s’ils allaient trop vite, la nuit passerait trop vite également et ça…elle avait envie qu’elle ne se termine jamais que dès que l’aube pointe son nez, que le temps décide réellement de s’arrêter et de les laisser vivre, de les laisser rattraper le temps perdu. Peut-être que la libraire ne s’attardait pas à autant d’attention, de précision dans la façon que Tristan avait de faire monter son excitation. Ce qui était d’autant plus exaltant et on peut dire qu’il arrivait bien à le faire. On dirait que son corps avait mal tant qu’elle se retenait, tant qu’il se contractait, le bas de son ventre lui semblait être en train de vouloir se briser.

Elle était sur le point de le connaître d’une toute autre façon et cela faisait travailler ses entrailles, mais Melina restait tremblante contre lui, elle ne se lançait pas comme une sauvage sur lui. Elle avait plus l’impression d’être une assoiffée en plein désert qui voie une oasis au loin et qui s’en approchait lentement parce qu’elle ne pouvait pas aller trop vite et que si elle accélérait, elle ne se rendrait pas. Tristan était son oasis, il était un tout.

Si Mélina avait réalisé par le passé qu’ils avaient une complicité entre eux, une sorte de connexion, même lorsque tous deux étaient en colère au bal, il avait formé un tout de même magnifique, quoique froid, durant leur danse, elle avait l’impression que ce moment ne serait que parfait, elle n’avait pas de doute, qu’une envie grandissante, ardente de céder, de se donner entièrement sans retenue à lui. La libraire voulait aussi faire céder le Prince. Au final, tous deux cherchaient à faire atteint le summum de la retenue à l’autre, non pas dans l’intention de jouer l’un contre l’autre, mais c’était ensemble. C’était difficile à expliquer, mais ça se ressentait. Ça se ressentait dès les premiers baisers échangés. Ils se donnaient à tour de rôle le droit de prendre un peu le contrôle. Mélina en laissant peut-être plus parce qu’elle aimait peut-être cela, elle, elle ne voulait que faire croitre le désir en lui. C’était pour cette raison qu’elle l’embrassa de cette façon, qu’elle s’accrochait à son corps de ses mains comme pour le retenir près d’elle. Elle avait chaud malgré les frissons qui caressaient son épiderme. Elle eut l’impression de se briser quand elle sentit la main de Tristan s’en prendre à sa chemise, elle se retenait à lui, comme si la chaleur qui s’emparait d’elle était trop forte, qu’elle allait s’évanouir tant que c’était intense, exaltant. Un frémissement passa entre ses lèvres durant ce fiévreux baiser quand il frôla sa peau, un frémissement qui voulait dire qu’elle en voulait plus, qu’elle maudissait les vêtements qu’elle portait et ceux que lui aussi avaient sur le corps.

Sans doute pourquoi elle parla, elle aima le sentir s’arrêter quand elle ouvrit la bouche, elle savait qu’il écoutait. Elle ne se reconnaissait plus dans cette voix qui se voulait sensuelle, dans ses gestes qui se voulaient invitants. La jeune femme ne s’attendait pas à ce qu’il réponde par des paroles, elle voulait seulement que cela fasse son effet.

Quand il se décolla d’elle, son corps suivit un peu le mouvement, comme déjà en manque de sa proximité. C’était puissant comme sensation, mais elle n’y échappait pas. Elle lèvera ses yeux scintillants de désir pour tomber dans sa forêt, elle attendit quand il prit son poignet, elle le suivit docilement vers le lit, une nouvelle cascade de frémissements glissa sur son corps. Mel’ prit place sur le lit en tremblant toujours, son regard s’accrochant au sien comme si sa vie en dépendant, comme si l’univers était en jeu. Il pouvait tout voir dans son regard, c’était limpide, clair. Si lui voulait tout voir, elle, elle voulait qu’il puisse tout lire dans son regard. Elle n’avait aucun doute, aucune incertitude pour cette nuit. Qu’une hâte palpable, un désir brûlant comme un fer rouge. Elle le voulait lui. Ses mains embrasaient sa peau, comme si elle ne sentait plus que ça, plus l’air qui entrait dans ses poumons ou son sang qui circulait dans ses veines. Sa respiration était difficile, il pouvait le voir sur sa poitrine, des respirations rares, saccadées. La jeune femme n’osait bouger, ses mains étant sur le rebord du lit, non, elle le laissait mener. Elle trouvait cela lent, mais c’était parfait, ça la mettait dans un état qu’elle n’avait jamais ressenti, elle contrôlait ses propres pulsions. Elle aimait qu’il ne regarde qu’elle quand il dénuda le bas de son corps, ça faisait monter son désir en flèche, c’était bon, c’était chaud.

Mélina réalisera plus tard que l’absence de gêne la troublerait. Parce que là, elle voulait qu’il la voit, elle voulait qu’il touche son corps, qu’il la caresse qu’il lui arrache des gémissements qu’elle ne saurait pas retenir…mais il prenait son temps pour la dévêtir. C’était parfait, pas de presse, que de la hâte. Son baiser la fit frémir qui se fit entendre dans un souffle qui quitta ses lippes. Le froid de la pièce brisa la peau de ses cuisses, un contraste exaltant. Quand il vint sur elle, une fois qu’elle fut couchée sur le lit, elle ne fit que retrouver ses perles, elle aimait la brillance qu’elle y voyait. Elle ne put retenir ses mains lorsqu’il retira son chandail, elle rêvait de passer ses mains sur son torse, sur sa peau depuis leur premier baiser, elle n’en avait eu qu’une brève partie plus tôt. Elle n’osait cependant pas trop, juste frôler ses abdominaux tout en lui permettant de pouvoir détacher les boutons de sa chemise. Elle se redressa un peu, lâchant son corps pour retirer la chemise ainsi que son dernier vêtement qu’elle portait. Une fois complètement nue, elle sentit son regard sur elle. De la gêne? De l’impatience? Elle espérait surtout qu’il aimait ce qu’il voyait et c’est pourquoi elle tremblait tant encore, les tremblements habitant son corps comme si c’était nécessaire et elle aimait voir que lui aussi, tremblait encore…

Elle avait déjà une partie du chemin de fait quand il se pencha pour l’embrasser, elle en avait eu trop envie elle aussi, ça brûlait de ne pas l’embrasser, c’était presque douloureux. Au même moment qu’elle l’embrassait, ses mains glisseront sur son torse pour se rendre au bouton de son pantalon, elle se permit de prendre le contrôle que l’espace de pouvoir lui retirer ce qui lui restait sur le corps. Bougeant sans quitter ses lèvres pour échanger les rôles. Ses lèvres quitteront sa bouche pour embrasser son menton, sa gorge et descendre sur son torse pendant qu’elle défaisait le bouton et attrapait pantalon et boxer pour tout retirer, comme lui, d’un coup. Elle revint ensuite par-dessus lui pour l’embrasser avec cette fièvre qui incendiait chaque cellule de son corps.

Tous deux tombèrent ensuite dans une exploration, sans un assouvissement de désirs qui existaient depuis des années. Ce fut passionné, langoureux, chaud et beau. Ils avaient le temps. La jeune femme s’agrippait à son corps parfois avec force, d’autres fois avec douceur, elle caressait parfois son corps pour le faire frissonner. La suite des choses ne fut que soupirs de bien-être, de troubles respiratoires qui firent perdre le contrôle de ses sens. Sa tête n’existait plus, elle partit, son corps contrôlaient tout, les sensations au paroxysme du plaisir. Elle le maintenait près, elle enfonçait bien malgré elle ses ongles parfois contre sa peau, sans lui faire mal, c’était l’intensité. La réalité n’existait plus, rien. Il n’eut que lui puis sa voix. Des mots qui furent prononcés qui ne firent qu’embellir la situation, elle ne lui répondit pas avec des mots, elle ne fit que l’embrasser dans une fougue mêlée à une douceur palpable.

Puis doucement, le calme revint dans les corps, dans les respirations, peut-être un peu moins dans les cœurs. Elle s’était allongée près de lui, face à lui pour le contempler, pour s’accoutumer à ce petit feu en elle qui ne la quitterait plus jamais, de ce bien-être corporelle savoureux…elle laissait le temps passer, elle le regarder, la tête contre l’oreiller. Un sourire d’une douceur impeccable passa sur ses lèvres, mais il ne le vit pas. Quand elle comprit qu’il ne dormit pas, elle s’approcha un peu plus près, ses mains allant vagabonder contre son visage pour descendre sur ses épaules et retourner sur son torse, elle lui murmura un tremblant et délicat ‘’Je t’aime aussi.’’ D’une douceur que Mélina savait posséder, d’une sincérité singulière, elle ne savait pas mentir, mais dire une vérité comme celle-là, c’était libérateur. Puis la danse reprit, toujours aussi belle, passionnée.

Mais le temps étant ce qu’il était, cela se termina aussi et tous deux se firent envelopper par les ténèbres de la nuit. Bien qu’elle, elle ne dormit que très peu, tombant plutôt dans un entredeux ou se revivait sa nuit, ses émotions, ou son cœur battait toujours rapidement et profondément. Elle se logeait contre le corps de Tristan pour savourer sa présence, écouter son cœur et sentir sa respiration contre son corps. Elle savait qu’elle ne se lasserait jamais de cette proximité et qu’elle en redemanderait toujours et encore.

Quand elle sentit la pointe du jour pénétrer par la fenêtre, elle leva un peu la tête. Oui, le matin était là. Puis tout ce qu’elle s’était empêché de ressentir dans la nuit précédente arriva. La culpabilité, mais une culpabilité silencieuse. Lentement, avec toutes les précautions du monde, elle se leva du lit pour aller enfiler ses vêtements, commençant par ses sous-vêtements, elle remit sa jupe, enfila sa chemise et elle revint vers le lit en la boutonnant, ne terminant pas de l’attacher au complet, elle vint s’asseoir précautionneusement sur le bord du lit, près de Tristan. Une main s’étira en douceur pour venir frôler sa joue pour ensuite aller caresser ses cheveux, son visage s’abaissa pour embrasser paisiblement ses lèvres, elle voulait le réveiller tout en délicatesse. Elle murmura tout bas, vraiment tout bas, comme si elle savait qu’il était déjà réveillé.

‘’Je vais bientôt devoir partir…’’

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Message par Marie_Eve_1989 Mar 28 Juin - 17:10

Il n'en aurait pas autant demandé, en souhaitant qu'elle continue de le dévêtir, mais la Belle prit de l'initiative. Elle échangea les rôles. elle se dépêcha, retirant tout ce qui lui restait comme vêtements, pour le mettre aussi nu qu'elle l'était. Ce fut une surprise, encore une fois. Une surprise qui le renversa, dans tous les sens du terme. Autant physiquement que mentalement. Physiquement, car elle prit le dessus, venant sur lui, venant l'e,brasser dans une fougue palpable. Autant mentalement, parce qu'il aurait cru commandé, du moins, pour commencer et là, non, elle prenait les devants aussi d'une certaine façon. Ils échangeaient les rôles. C'était donnant-donnant. Il donnait, elle recevait et ainsi de suite. Cela avait quelque chose de réconfortant, de confrontant et aussi d'excitant. Confrontant, car Tristan aimait bien contrôler, c'était un manipulateur des choses et des évènements depuis longtemps, mais là, que Mélina décide que elle aussi, elle voulait maitriser un peu la situation, cela le confronta de la façon la plus positive qui soit. C'était excitant aussi, car elle le faisait de façon si invitante. En l'embrassant. Sur la bouche, le menton, la gorge et le torse. Son ventre se contracta. Il la laissa faire. Il la laissa commander. 

Cela ne prit pas beaucoup de temps avant qu'ils tombent dans le gouffre de l'exploration. Y allant tout d'abord dans l'exploration des corps. Chacun y donnait et chacun acceptait le désir de l'autre. Le Ténébreux apprenait à se laisser aller, à donner sa place pour recevoir ce que Mélina lui offrait. Il apprenait à faire l'amour, comme il ne l'avait jamais fait. Il était en apprentissage, mais en même temps, il était en pâmoison. Oui, ce début de nuit était nouveau pour lui. Il ressentait des émotions qu'il n'avait jamais ressenti au paravant. Son coeur n'était que tremblement. Sa tête tambourinait sous ces nouvelles expériences, son souffle était fort, saccadé, irrégulier. Ses mains s'activaient sur sa chair, découvraient, exploraient la peau de la Belle. Il apprenait à la connaître, à connaître son âme ainsi que son corps. Il apprenait également à se connaître. C'était comme si, en lui faisant l'amour, il découvrait le vrai Tristan, ce qu'il aimait, physiquement parlant. C'était peut-être le mélange de toutes ses choses qu'il fit qu'il parla. Durant l'acte. Une poussée d'adrénaline, d'avidité monta en lui. Il était en parfaite union avec elle. Leurs corps communiquaient, leurs corps valsaient. Il avait quelque chose de magnifique dans son regard. Quelque chose qui vint le toucher au plus profond de son être. Et il lui dit. Comme cela. "Je t'aime..."


Et l'enseignant le pensait. Depuis longtemps. Il l'aimait Mélina. Depuis des années. Il n'avait jamais osé lui dire, par peur de perdre sa liberté, par peur de l'engagement, par peur de ne pas savoir comment faire, par peur de ne pas être fait pour cela, par peur d'abandonner, de se défiler facilement. Par peur de lui faire mal. Mais là, cette nuit, en étudiant son corps de par le sien, l'émotion avait remonter le long de sa gorge et de son âme. C'était sorti. L'union parfaite de leur enveloppe corporelle lui fit rendre compte qu'il ne pouvait plus se cacher, qu'il ne pouvait plus s'empêcher de ressentir ce qu'il éprouvait pour elle. Et avec ses mots, c'est comme si son corps s'embrasait à nouveau, donnant une intensité à l'acte, encore plus forte qu'au début. Comme toute bonne chose à une fin, leurs corps finirent par s'épuiser, par se calmer. Il se coucha, devant elle, fermant les paupières, pour reprendre son souffle et ses esprits. Sa paume était délicatement posée contre la hanche de la jeune femme, pour ne pas qu'elle s'envole, pour bien réaliser qu'elle était là, pour ne pas défiler de ses songes ce qu'ils venaient de faire. Non, il ne s'endormit pas tout de suite, son coeur était trop gonflé pour pouvoir s'assoupir. Sa chair se mit à nouveau à frissonner lorsqu'elle le toucha. Comme si maintenant elle réagissait ainsi si facilement à ce contact. Il ne bougea pas, il la laissa faire. Son ventre se contracta à ses mots. À sa réponse de tout à l'heure. Un léger sourire vint à se lèvres, tout en gardant ses yeux clos. Un sourire heureux, un sourire comme elle ne lui avait jamais vu. C'était un sourire empreint de bonheur, mais aussi de timidité. Il était intimidé par ses mots, peu de personnes dans sa vie lui avaient dit ces paroles. Il déglutit lentement, puis vint à nouveau prendre sa bouche, mais plus doucement, comme s'il caressait sa bouche de la sienne... 

Il lui refit l'amour, mais plus lentement, avec moins d'intensité, mais beaucoup plus de passion. Comme si son corps réagissait à son je t'aime. C'était chaud, calme. Cela n'avait rien avoir avec la tempête de découvertes de tout à l'heure. Il berçait son corps du sien. Il voulait lui montrer comment il l'aimait, mais de façon douce et délicate. si cela avait été à être une danse, cela aurait été une valse. Ils valsaient dans son lit, ils s'unissaient après toutes ses années d'absence. Leurs coeurs se retrouvaient enfin. Les mots avaient confirmé la douleur des dernières années et là, il voulait boucler la boucle en chérissant son corps, en sondant son âme, encore une fois, encore une partie de la nuit. Ce fut moins long que la première fois, mais tout aussi exaltant. L'épuisement le gagna et il finit par s'endormir, beaucoup plus rapidement que la jeune fille. Le Prince dormi sur le dos, enveloppant le petit corps de Mélina contre le sien. Non, il n'aura pas de chance qu'elle se dégage de son étreinte, il voulait la sentir contre lui, pour le reste de la nuit. Tristan avait franchi la ligne, il ne la laissera plus jamais partir, du moins, pour longtemps. Non, cette proximité, il l'avait gagné, désiré depuis tellement longtemps, qu'il ne s'en lassera pas et qu'il voulait en profiter à son maximum. 

Il ne bougea pas lorsque le soleil se pointa le bout du nez. Non, les évènements de la veille l'avait épuisé et il dormait dans un sommeil profond. Il ne sentit même pas la jeune libraire se lever, laissant son bras tombé mollement contre le matelas. Il eut un léger gémissement, mais continua tout de même à roupiller. C'est le contact de sa main qui le réveilla enfin. Son minois se pressa un peu, dans une petite grimace. Comme un enfant qui se fait réveiller par son parent. Il comprit que c'était elle, lorsque ses lèvres se posèrent sur les siennes. Il reconnaissait son gout. Il eut une tentative de répondre à son petit baiser, mais il était trop occupé à essayer de se réveiller pour y parvenir. Ses mots sonnèrent comme lointain. Il les analysa et il comprit vite qu'elle partait. Il se redressa rapidement dans son lit, venant frotter le bout de ses doigts sur ses paupières pour tenter de s'éveiller plus efficacement. Il marmonna un "bonjour", avant de la regarder, reposant ses mains entre ses cuisses sur le lit. Tristan n'avait pas rêvé, elle avait bien passé la nuit ici. Il avait le regard brillant, fatigué, mais il était encore plus charmant et adorable ainsi, dans la lueur du jour, exténué. Il osa un regard en biais à son lit, comme pour voir les images de la nuit, puis revint à elle... chuchotant...

"Je ne veux pas que tu t'en veules avec ça. Je veux que tu réfléchisses à tout cela et je comprendrais... Mel'... Pense pas que j'essaye de me défiler, mais je veux surtout que tu penses à toi là-dedans, que tu règles tes choses... Prends-le temps qu'il te faut aussi... Je vais t'attendre... Toujours... "


Il eut un petit sourire aux lèvres, plongeant ses iris de forêt dans les siennes. Les souvenirs de la veille lui revinrent en tête et son sourire s'accentua. Sa nuit, il va l'imaginer encore bien longtemps. Juste à y penser, un léger frisson parcourt son échine. Il se retint de la toucher... Et puis non, il vint déposer un léger baiser sur le bout de son nez, avec un petit sourire. Oui, Mélina pouvait prendre le temps qu'elle voulait pour régler la situation, il l'attendrait. Elle l'a assez attendu, il pouvait bien faire cela pour elle, maintenant. Il l'aimait, son coeur palpitait de cet amour... Et il voulait tellement pas qu'elle ait de la peine avec ça. Mon dieu qu'elle était belle, ainsi le matin, son regard la dévorait, l'enveloppait, non, il ne pourra plus se passer d'elle... De cette si belle proximité.

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Message par Vanoute Mar 28 Juin - 22:42

Cette nuit avait semblée être intemporelle, mais malheureusement, elle ne le fut que durant le moment qu’elle se passa puisque la nuit avançait malgré le désir et les pulsions qui s’assouvissent. Malgré l’amour et la douceur qui se donnaient. Oui, cette nuit fut parfaite dans tous les sens du terme, tous les sens confondus. Il avait une connexion entre eux qui était magnifique, qui se faisait d’un naturel surprenant. Même pour la libraire, elle se surprenait en étant aussi entreprenante, aussi intense. Mais c’était terriblement excitant pour elle aussi de se surprendre elle-même, de se perdre dans le moment, de s’abandonner complètement à lui. Cette nuit qui se déroula en deux parties fut sublime. Mélina allait en garder un souvenir pour toute sa vie. De ce premier ‘’Je t’aime’’, de beaucoup de première fois avec lui. Ils avaient été rapides sur beaucoup d’étape ce soir, mais cela leur ressemblait.

Ce fut même elle qui relança le second bal d’un ‘’je t’aime aussi’’ tout aussi doux et sincère que le touché qu’elle prodiguait à son torse. Elle le voulait encore, elle voulait encore de ses mains sur son corps, de lui, de ses lèvres. Comme si elle ne s’en sentait pas encore satisfaite totalement. Ce moment-là fut différent, mais tout aussi passionné, plus amoureux peut-être, plus tendre. Pas que ce ne l’était pas la première fois, mais il avait moins d’ardeur et plus de tendresse. Son sourire s’immisça dans son cœur pour ne plus jamais en sortir, une vague de tendresse s’était emparée d’elle et si c’était possible, elle venait peut-être encore de retomber amoureuse de lui. Juste se sourire la fit fondre.

Elle resta près de lui durant toute la nuit, appuyée contre son torse à se nourrir de sa présence. Elle dormit un peu mais quand elle se réveilla, sa tête était plus calme, son corps beaucoup plus détendu également. Physiquement, elle se sentait merveilleusement bien. La culpabilité s’était mise à la ronger, mais elle avait cette impression de sécurité en étant contre lui, en étant dans sa chambre, dans son lit. Le jour vint l’activer cependant et elle se leva, enfilant ses vêtements avant de revenir près de lui pour caresser son visage et caresser ses lèvres des siennes. L’air paisible qu’il avait endormant lui arracha un sourire. Et son sourire ne la quitta pas quand elle observa son visage réagir à sa tentative douce de le réveiller. Mélina le trouva tout simplement adorable dans son réveil. Elle ne l’avait jamais vu comme cela et cela gonfla de nouveau son cœur. Quand il se redressa, elle fit un peu de même, mais en restant bien assise près de lui, son regard restant sur le Prince, dans une observation silencieuse et admirative. Une nouvelle vague s’empara d’elle, de l’embrasser, de venir se coucher contre lui, sur lui…et elle stoppa l’élan de ses pensées. Non, ils ne pouvaient pas rester toute l’éternité dans cette chambre.

Mélina n’était pas pressée, elle attendit qu’il se réveille correctement, ce qui ne fut pas très long avant qu’il lui parle. Elle eut un petit sourire sur ses lèvres, c’était consciencieux de sa part de lui dire cela et cela la toucha. Réfléchir? Pas besoin, elle ne voulait plus faire de pas en arrière. Les prochaines heures seront longues et difficiles, mais la fin de la nuit lui avait permis de réfléchir sur la question. En fait, il n’avait pas de réflexion à faire, elle savait ce qu’elle voulait. Elle avait pensé à elle en agissant ainsi, ou du moins, elle s’était abandonnée pour elle. Le temps, le temps elle n’en voulait pas trop. Elle voulait qu’il file rapidement aujourd’hui pour que tout soit terminé et que la culpabilité s’en aille. Elle savait qu’elle resterait parasite à son cœur, mais il avait une autre partie qui lui disait qu’elle avait le droit à ce bonheur bien que la façon dont il avait été acquis lui plaisait moins. Une chose était sûre; elle ne regrettait pas sa nuit, mais elle regrettait la façon dont cela s’était passé. La fin de ses mots augmentèrent son sourire mais en le rendant un brin timide, c’était beaucoup de sa part. Le Prince ne disait jamais rien pour vrai et son cœur s’embrasa à ses mots. Elle ferma les yeux, tel un chat, quand il vint l’embrasser sur le nez, un petit frémissement passant sur ce dernier. Elle ne voulait pas montrer sa nervosité à Tristan, elle voulait gérer tout ça toute seule.

Après le baiser, elle put enfin réagir. Ses mains passeront sur sa nuque avant que ses bras l’entourent finalement, son corps s’approchant du sien, pas pour être provocatrice. Il ne le savait pas, mais Dieu qu’elle avait besoin de sa proximité en ce moment, pour se donner du courage. Elle l’embrassa une fois sur les lèvres doucement.

‘’C’est déjà tout réfléchi Tristan. Je ne veux plus attendre pour être avec toi.’’

Elle parlait tout bas, contre ses lèvres, le visage juste assez reculé pour pouvoir le regarder dans les yeux, pour plonger son océan dans le vert de ses yeux, s’y nourrir. Elle se laissait lire comme jamais. Voyait-il tout son amour, tout la sincérité de ses mots? Puis elle poursuivit après une seconde de pause.

‘’Je n’ai pas besoin de beaucoup de temps, je te reviendrais tellement rapidement que tu ne t’en rendras même pas compte. C’était un mensonge en humour et mignon, parce qu’elle n’était même pas parti qu’il manquait déjà. Je t’aime.’’

Elle lui dit une autre fois, elle pourrait l’inonder de tous les je t’aime qu’elle ne lui avait pas dit, de toutes les fois ou ses mots avaient brûlé sa bouche, sa gorge et aussi son cœur. Elle lui sourit, un sourire rassurant puis elle vint doucement, délicatement chercher ses lèvres dans un baiser d’au revoir, elle ne devait pas s’attarder, mais elle ne voulait pas se dépêcher non plus.

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Message par Marie_Eve_1989 Mer 29 Juin - 19:04

Oui, cette nuit avait été synonyme de premiers fois. Il en avait eu beaucoup, des premières fois. Le premier baiser, les premiers touchés, la première fois qu'ils firent l'amour, leurs premiers "je t'aime"... Tristan se surpassait dans cette nuit de nouveautés. Il n'était pas totalement lui, mais en même temps, c'est comme si oui, cela faisait partie de son être. Une infime partie qu'il gardait caché depuis bien des années. Sauf que le Prince devait apprendre à vivre avec son nouveau lui. Des fois, cela le secoua par en dedans, même s'il ne laissait rien paraitre. Secouer dans le sens qu'il se demandait si c'était vraiment lui qu'il parlait et qu'il réagissait ainsi! C'était enivrant, mais cela lui faisait peur un peu. Mais bon, à force d'apprendre, cette frayeur se fera un chemin en dehors de son esprit et il pourra être totalement libre de pensées et d'agissement envers la belle. Donc voilà, oui il dormait lorsqu'elle vint le réveiller, dans un sommeil profond. Il voulait être présent de corps et d'esprit lorsqu'elle franchirait le bas de sa porte, donc le Blondinet se força à ouvrir les yeux et avoir l'air normal, du moins en apparence. Cela prit quelques minutes, puis Tristan lui parla. Il ne voulait pas que Mélina se stresse avec tout cela, même si lui, stressait un peu. C'était vague la façon dont il devait agir, ce matin, mais il essaya d'être le plus naturel du monde. 

Bref, il voulut la rassurer par ses mots. Il lui laissait le temps de régler ses choses. C'était important, elle était encore en couple à l'heure qu'il était. C'était peut-être plus difficile à gérer la situation de son coté à elle que du sien. Même si lui ses intestins se contractaient sous l'anxiété qui le gagnait. C'était énervant tout ce changement. Énervant de façon positive. Le fait qu'elle parte lui faisait peur. Il ne voulait pas se trouver trop longtemps sans elle. De peur qu'elle parte, qu'elle ne revienne pas, qu'il ait franchi toutes ses lignes pour aucune raison. Ouf! Oui, il lui dit ses mots pour la rassurer elle, mais aussi pour se rassurer, pour se dire qu'il était bien dans cette situation. Il vint ponctuer sa phrase d'un baiser sur le bout de son nez. Sa réaction le fit sourire d'avantage. Elle était mignonne, croquable.. Tristan ne devait pas trop penser à ce dernier qualificatif, car il ne la laisserait jamais quitter ses appartements... Il secoua la tête, amusé, comme pour chasser ses pensées très loin. Puis, la belle bougea, venant passer ses bras autour de ses épaules, se pressant contre son torse. Il fut surpris de ce geste, mais cela le rassura un peu, le réchauffa par en dedans. Quand la surprise fut partie, il glissa ses bras dans le bas de son dos, pour l'approcher d'avantage à lui, pour s'accrocher à elle également. 

Il répondit légèrement à son baiser, pressé de savoir ce qu'elle avait à lui répondre. Et elle lui répondit. Ho! Elle savait ce qu'elle qu'elle voulait! Ha oui? Déjà. Son coeur manqua un bond et se gonfla. Une assurance qui lui fit du bien. Elle ne voulait plus attendre pour être avec lui. Lui, non plus, il ne voulait plus attendre d'être avec elle. Tous les évènements de la nuit étaient cela. Pour lui montrer qu'il était prêt à passer du temps avec elle. Pas en se cachant comme il l'avait fait les dernières années. Non, véritablement. En la touchant, en lui parlant, en l'embrassant. Ses iras vertes soutenaient son regard. Il avait de l'éclat dans ses yeux. Brillant de fatigue, mais brillant d'une nouvelle intensité. Comme si le bonheur se lisait au fond de son regard d'émeraude. Puis ce dernier analysa celui de la jeune femme. Comme il le faisait si bien. Elle était tellement sincère dans ses paroles, il le savait. Elle l'avait toujours été avec lui. Son coeur se mit à battre rapidement, sa respiration vint à être irrégulière. Comme si cette nouveauté le transporta. Comme si son corps avait encore de la difficulté à réagir au sien. Difficulté, dans le sens qu'il ne se tannait pas de toutes ses sensations. 

Et elle parla à nouveau. Mélangeant un peu d'humour. Il eut un léger rire contre ses lèvres. Un rire pour ne pas lui montrer qu'il trouverait cela long, peu importe le nombre de temps qu'elle prendrait. Comment les gens faisaient-ils pour vivre si bien une relation. C'était stressant tout cela. Comment avait-elle fait pour attendre après lui pendant tout ce temps. Il se détestait d'avantage en y pensant. Mais il joua, il joua le gars qui essayait de ne pas trop s'en préoccuper. Mélina finit par un "Je t'aime"... Il garda  son sourire, mais la timidité de la nuit lui revint, ne sachant pas trop comment réagir à cela. Il se gardera une gêne de lui répondre, essayant de gérer encore une fois toutes ses nouveautés. L'enseignant aimait l'entendre dire, mais il ne savait pas comment vivre avec cela une fois que c'était dit. Tristan répondit à son baiser d'au revoir, avec une fougue et sans doute avec sa réponse à son "je t'aime"... Il ne lui dit pas en mots, mais en gestes. Oui, pour l'instant, il préférait faire cela. Une fois que le baiser fut terminer, il recula le minois, pour venir poser son front contre le sien, gardant les yeux clos. Ses mains qui étaient pressées contre le bas de son dos vinrent prendre son visage. Il murmura ensuite, toujours dans cette même position...

"Il faut que tu t'en ailles... Sinon je ne te laisserai jamais partir... "

Il sourit, puis ses paupières s'ouvriront, pour la regarder. Pour la détailler. Pour s'imprégner de sa présence encore quelques secondes. Puis il la lâcha, sortant du lit, toujours nu. Tristan prendra quelques secondes pour chercher son sous-vêtement. Une fois trouvé, il le mit, se retournant vers elle, les mains contre les hanches. Dans la lueur du matin, dans cette position, torse habillé simplement de sa chaine et en boxer, il était vraiment beau, mais il ne jouait pas à l'être. Non, il était simplement à l'aise d'être ainsi devant elle. Un petit sourire vint à la commissure de ses lèvres et lui dit...

"Bon, pour que tu reviennes vite, il faut que tu t'en ailles... Aller ouste, je ne veux plus te voir..."

Sa bouche disait cela, de façon amusé et tellement pas sincère, mais ses yeux la suppliaient de rester. Oui, son regard lui parla. Mon dieu qu'il aurait aimé qu'elle passe la journée avec lui, après tout ce qu'ils venaient de vivre, mais il savait. Il savait qu'elle devait partir pour mieux revenir...

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